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mercredi 30 juin 2010

Retour à la Colline-du-Voleur (cycle vérité et justice, tome 5) de A.H.Tammsaare


Parution de" Retour à la Colline-du-Voleur", Tome 5 du cycle vérité et justice de l'écrivain estonien A.H.Tammsaare.

 « Où l’on découvre tout à la fois un auteur, un ­chef-d’œuvre et un pays. Tout cela mené de main de maître par un auteur qui sut éviter les pièges du réalisme, préférant toujours suggérer, et cultive sa forme très estonienne d’impressionnisme. » Jean-Maurice de Montrémy, Livres Hebdo

"A la fin des années 20, en Estonie, Indrek rentre au pays, désabusé et résigné. Il retourne chez lui, à Vargamäe comme pour se réapproprier ses origines, et reprendre à son compte le labeur de son père : il s’attaque aux travaux de drainage du marais, luttant à son tour pour faire baisser le niveau de la rivière. Le père et le fils ne s’accordent pas toujours mais se respectent, même si Indrek ne peut plus partager la foi d’Andres en la vérité et la justice. Alors qu’Indrek s’astreint à des travaux forcés en échange de la peine que la justice n’a pas jugé bon de lui infliger, Andres approche de la fin de sa vie. Se pose à lui la question de la transmission. Ou comment passer le relais aux plus jeunes. Faut-il se soucier de laisser ou non une trace de son passage sur cette terre ? Le dernier volet de cette grande fresque sociale estonienne."


Source :
http://www.gaia-editions.com/index.php?searchword=tammsaare&ordering=&searchphrase=all&Itemid=1&option=com_search 

Autres ouvrages de l'auteur parus chez Gaïa Editions:
Le cycle est ainsi complet , bonne lecture à ceux qui se sont lancés dans cette passionnante et belle saga estonienne .
Pour ma part , je suis loin d'avoir terminé . Je lis actuellement le deuxième volet , je vais entamer bientôt le troisième .
Je viens aussi d'acheter les tomes 4 et 5 afin d'avoir et surtout de lire la totalité de cette grande saga familiale et sociale de A.H.Tammsaare.

Il s'agit de la première édition française intégrale et traduite directement de l'estonien  (traduit de l'estonien par Jean Pascal Ollivry ). Editions Gaïa

Vous pouvez relire la présentation des 5 tomes du cycle "Vérité et Justice" ,écrit par A.H.Tammsaare :



Indrek et Karin (cycle vérité et justice, tome 4) de l'écrivain estonien A.H. Tammsaare



Dans le cycle Vérité et Justice , voici le quatrième volet du cycle "Indrek et Karin" , de l'écrivain estonien A. H. Tammsaare. 
   
Dans cette grande fresque sociale et historique, chaque volume précédent prenait pour cadre un questionnement ou une lutte : l'homme face à la terre et la nature (La Colline-du-Voleur), l'homme face à Dieu (Indrek), l'individu contre la société dans une révolution qui justifie par la fin de sanglants moyens (Jours d'émeutes).

"Indrek et Karin est le roman de l’âge adulte : en 1920 — Indrek est devenu un homme instruit et réfléchi. Mais il a épousé Karin, qui se révèle superficielle et frivole. À la suite de la — Première Guerre mondiale, l’Estonie a obtenu son indépendance. La société est en plein bouleversement, fortunes et faillites se succèdent. La vision de l’économie et des finances que propose — Tammsaare est d’une étonnante modernité— et terriblement d’actualité. À travers le personnage d’Indrek et de ses anciens camarades -révolutionnaires, le quatrième volet de Vérité et Justice aborde le thème de la perte des idéaux, des illusions aussi, et les travers du capitalisme.

Si Karin se complaît dans le snobisme ambiant, Indrek reste en quête d’absolu. Il se réfugie dans le travail et ne cesse de s’interroger sur lui-même et sur ses valeurs, comme étranger à sa propre existence."

Autres ouvrages de l'auteur parus chez Gaïa Edition :

Jours d'émeutes (cycle vérité et justice tome 3) de l'écrivain estonien A. H. Tammsaare.




 
Voici "Jours d'émeutes" ,troisième volet du cycle Vérité et justice de l'écrivain estonien A. H. Tammsaare. 

"Saga familiale et philosophique embrassant un demi-siècle d’histoire estonienne, Vérité et Justice est aussi un roman de formation retraçant l’évolution spirituelle d’Indrek, un jeune paysan qui devient un intellectuel. Chaque volume illustre un aspect de la lutte de l’homme contre les forces qui orientent son destin : lutte contre la terre, contre Dieu, contre la société et contre soi-même, avant la résignation finale qui apparaît comme la condition nécessaire pour accéder à un bonheur relatif. La quête de la vérité et de la justice, aspiration humaine fondamentale qui donne son titre au roman, est un espoir toujours déçu qui aboutit souvent au résultat opposé : le mensonge et l’injustice".


Biographie de l'auteur:  A.H.Tammsaare


Autres ouvrages de l'auteur parus chez Gaïa Editions :

lundi 28 juin 2010

Un pays très très Net : l'Estonie












"Demain, il n’y aura plus que dans les toilettes que l’on trouvera du papier " : façon de dire, pour Margus Vaino, de la société Santa Monica, que tout passera par Internet.
Du moins en Estonie puisque ce petit pays parie depuis des années sur les nouvelles technologies. 
C’est ici qu’a été conçu SKYPE, le logiciel qui permet de téléphoner gratis à l’autre bout du monde via un ordinateur.
Aujourd’hui, les données personnelles et le dossier médical des Estoniens sont sur Internet, leur carte d’identité avec puce leur permet de prendre le bus comme de voter par ordinateur, la fibre optique devrait équiper le moindre village d’ici 2015...
Les ministères et les administrations ont accès à une base commune. Avec des verrous, bien sûr, et la possibilité pour chaque Estonien de voir qui a consulté son dossier.

Pour des Français, ce serait insupportable : " C’est toujours un équilibre entre ce que l’on peut obtenir et ce que l’on risque , poursuit Marcus Vaino. En Estonie, la balance penche clairement du premier côté. " Dans ce pays, c’est aussi culturel : " La vie en Estonie se passe sur la Toile parce que nous ne sommes pas toujours des gens très sociaux , constate Kaidi Ruusalepp, autre informaticienne. 
Quand quelqu’un dans un bureau demande le temps qu’il va faire demain, dix personnes lui répondent : " Regarde sur Internet !"
 Y. S.

Lire aussi cet article : L'Estonie inaugure le vote par internet en mars 2007


Source : la voix du Nord.fr ( Edition du jeudi 17 juin 2010)

jeudi 24 juin 2010

Histoire de la distillerie de genièvre de Wambrechies (Nord)





Wambrechies (en picard Vamberchi) est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.
  
A Wambrechies , dans les cuves de fermentation de la distillerie Claeyssens, classée Monument historique en 1999 , s'élabore la plus réputée des eaux-de-vie de genièvre . Rien n'a changé dans le processus de fabrication , inventé en 1817 et qui était grandement automatisé pour l'époque .

 
La distillerie




La création de la distillerie Claeyssens 

Tout commence en  1789 ,lorsque Guillaume CLAEYSSENS arrive de Menen en Belgique pour fuir la Révolution Brabançonne. 
Il achète le moulin de l'écluse de Wambrechies pour y faire dans un premier temps du drap de lin. Ce moulin est rapidement transformé en moulin à huile et des bâtiments sont construits pour créer une huilerie. Parallèlement, une distillerie est fondée à Lille.

C'est de 1815 à 1817 que le fils de Guillaume CLAEYSSENS transforme l'huilerie en une distillerie de genièvre , beaucoup plus rentable à l'époque.

De nombreux avantages existaient déjà à Wambrechies pour créer une distillerie :

- la présence du Canal de la Deûle, navigable depuis des temps immémoriaux, pour apporter par péniches les céréales nécessaires à la production de l'eau de vie (et plus tard pour apporter le charbon) .
- la présence d'un moulin à eau, existant déjà sur le site de l'écluse depuis le 13ème siècle. On se servait de l'énergie hydraulique pour moudre le grain . Le but était de transformer ce grain en farine .
- la présence d'une nappe phréatique captée à l'époque à 30m de profondeur. Cette nappe fournit une eau pure, en grande quantité, et pour un faible coût. L'eau pure est nécessaire à la fabrication du genièvre Claeyssens .
- la présence d'éleveurs en grand nombre dans les communes environnantes, permettant d'évacuer facilement les "drêches", résidus solides des distillations.


Le processus de production a été inventé par un homme, Henri LENSSEN, ingénieur et ami de la famille Claeyssens.
Ce rhénan, originaire de Düren a conçu un processus très ingénieux en grande partie automatique, ce qui était exceptionnel pour l'époque.
Sa tombe repose à côté de celle de Guillaume Claeyssens au cimetière de Wambrechies.




Visitez le site de la distillerie :
 La Deûle, vue depuis le pont de la rue de la distillerie




Hôtel de ville de Wambrechies       



                                                                                  
Sources 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wambrechies
http://www.wambrechies.com/index.html

dimanche 20 juin 2010

Suède 2010 - l'Année Bernadotte !

Le 21 août 1810, le parlement suédois désigne un maréchal français, Jean-Baptiste Bernadotte, comme successeur au trône.  Les célébrations du bicentenaire auront lieu simultanément dans plusieurs régions de Suède et en France. 

Voici ce qui va se passer à Örebro dès le mois d'août 2010 :


Örebro, haut lieu des festivités Bernadotte

 Le 21 août, le champagne coulera à flot et les feux d‘artifice illumineront le ciel au-dessus du Château d‘Örebro. C'est en effet à Örebro que Bernadotte a été élu prince héritier de Suède en 1810. Une très bonne raison pour découvrir cette jolie ville et participer aux festivités dans les couleurs franco-suédoises ! 
Le jour J sera donc le 21 août, date à laquelle la famille royale, le président du Parlement, l’archevêque et d’autres personnalités majeures participeront à l’inauguration officielle des festivités.
Mais Örebro ne va pas en rester là ! Jusqu’à la fin de l’année, la ville continuera à célébrer le 200è anniversaire de l’accession d’un Français au trône de Suède par une multitude d’évènements, de fêtes, d’expositions, de visites guidées et d’activités liées au design et à la gastronomie.

En termes d’histoire et de modernité, l’année 1810 a représenté un jalon extrêmement important pour la Suède, car elle a mis fin à deux cents ans de guerre et marqué le début d’une longue période de paix. Cette année-là, plusieurs changements fondamentaux ont été apportés à la Constitution suédoise, notamment l’adoption d’une loi sur la liberté d’expression, qui a mis le pays sur la voie de la démocratie. Tout cela mérite d’être dignement fêté, c’est pourquoi Örebro et ses habitants vont se déchaîner… Les célébrations s’articuleront autour de quelques grands thèmes : paix, liberté et démocratie, liberté de la presse et liberté d’expression, design et gastronomie.

Örebro fait donc la fête . Au programme, un festival de jazz traditionnel, une célébration de la fête nationale de Suède le 6 juin et une multitude d’activités dans les musées, les salles de concerts et les églises de la ville, ainsi que des visites guidées et des circuits historiques. Le programme est très riche  . Bon nombre d’événements et d’activités auront une touche française, en hommage à Jean-Baptiste Bernadotte. Si vous êtes Français, c’est donc le moment où jamais de venir visiter Örebro.

À ne pas manquer, l’exposition au musée départemental (Länsmuséet) intitulée The peoples wish – the peoples choice : Bernadotte and Örebro 2010 sur la ville d’Örebro en 1810, à l’époque où elle était encore une bourgade somnolente, envahie chaque été par les membres de la Diète et leur entourage. Grosso modo, le musée recrée ce que Jean-Baptiste Bernadotte aurait vu en 1810. Cette exposition vous donnera donc un aperçu de l’Örebro d’hier.

Et voici pour les Festivités Bernadotte en France  en 2010 :

L'Institut Suédois à Paris organise du 7 mai - 18 juillet une exposition design sur Sigvard Bernadotte, véritable pionnier du design industriel suédois et oncle du roi actuel.

Cette même exposition ira ensuite du 17 septembre - 24 octobre à Pau, ville natale de Jean-Baptiste Bernadotte. Parmi les nombreuses manifestations, on trouve "Ouvrez l’Oeil" , une exposition de graphistes suédois dans l’espace public.
Renseignements : www.pau.fr

Enfin , à Savigny-le-Temple, où Jean-Baptiste Bernadotte a été propriétaire du domaine de la Grange-la Prévôté, c'est l'année de la Suède. Festivités suédoises (Midsommar et Sainte Lucie), expositions et conférences au programme.
www.savigny-le-temple.fr 
 
Pour en savoir un peu plus sur Jean-Baptiste Bernadotte suivez ces liens : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_XIV_Jean_de_Su%C3%A8de 


lundi 14 juin 2010

Récapitulatif des liens du journal de route de mon grand-père - guerre 14-18-


6ème partie : "Reprise du Fort de la Malmaison et du chemin des Dames" 


7ème partie: "le front de Saint Quentin"


8ème partie :"Front de l'Oise - offensive allemande du 21/03 au 05/04 /1918-


9ème partie : "Offensive allemande du 27 mai 1918 -Chemin des Dames à Château-Thierry


10ème partie : "2ème bataille de la Marne"


11ème partie : Fin du journal de route 


12ème partie : Bonus du journal: composition d'un groupe d'artillerie et l' armement

"Bonus" du journal de guerre 14-18 - composition d'un groupe d'artillerie et l' Armement - n°12



Voici un petit complément que j'ai trouvé à la fin du journal de route ,pour les amateurs .
C'est la composition d'un groupe d'artillerie, soit 3 batteries de 3 canons .

Une batterie = 3 canons , servis par 8 servants par canon , soit 24 servants .
Plus un sous-officier par pièce = 3 sous officiers 

Une batterie complète :
24 servants + 1 maréchal des logis chef 
3 sous officiers
9 conducteurs (3 par pièce)
2 conducteurs caisson téléphonique
5 téléphonistes
1 brigadier 
2 infirmiers
2 Trompettes
2 cuisiniers
9 conducteurs (caissons ,3 par unité)
1 conducteur citerne d'eau 
2 servants mécaniciens forge
2 conducteurs pour forge
4 par chariot de parc
____________________
TOTAL = 69 hommes 

+ 5 Officiers  : 1 Capitaine
                          1 Lieutenant
                          2 sous officiers
                          1 aspirant
Conclusion , pour 3 batteries => 69 x 3 = 207 hommes
                                                         5 x 3 = 15 officiers

A ajouter , la section d'autos ravitaillement en obus et l'état major 

12 camions  -  12 chauffeurs
3 camionnettes - 3 chauffeurs
1 motocycliste -   
3 agents de liaison - 3 servants
3 radios - 
10 téléphonistes
1 aumônier
2 infirmiers
2 brancardiers
2 cuisiniers
_________________
TOTAL = 39 hommes dont 4 pour le service de santé

Les officiers : 1 Commandant - 1 Capitaine - 2 Lieutenants- 2 sous-lieutenants 
                          soit 6 officiers + 1 médecin

Soit au total environ 246 hommes et 21 officiers + sous officier brigadier

En ordre de marche , cela représente un défilé de 4 kilomètres 
En ordre de déplacement par rail : 5 trains


ARMEMENT

En 1914 : le régiment d'infanterie , aussi bien français qu'allemand ne disposait que de 6 mitrailleuses.
En 1918 : le régiment français comptait 72 fusils mitrailleurs , 36 mitrailleuses , 6 mortiers de 81 , et 3 canons de 37 .

Les Allemands comptaient par régiment : 
36  mitrailleurs - 54 fusils mitrailleurs -3 mortiers lourds de 170 mm et 9 mortiers de 76 mm.
Ils disposaient en réserve de 7900 pièces de gros calibre et 12000 canons de campagne , plus les obus à gaz toxiques "Ypérite", qui occasionnaient des brûlures persistantes et graves pouvant entraîner la mort (gaz expérimenté à Ypres en juillet 1917 ).

En France , en  mars 1918 , nous avions un stock de 35 millions d'obus + chars de combat et des milliers d'avions de bombardement et de combat .

J'ai recopié textuellement les 3 pages concluant ce journal de 14-18  , il peut y avoir quelques erreurs , mais peu importe , je voulais juste donner un aperçu de l'énorme quantité d'hommes et de matériel (armes , camions , intendance, etc..) qu'a nécessité cette guerre .








dimanche 13 juin 2010

Fin du Journal de Route de la guerre 14-18 - n°11




Me voici donc arrivée à la fin de ma "mission" : retranscrire le Journal de route de la guerre 14-18 de mon grand-père . 
J'espère que vous avez pris plaisir à lire ses notes et à découvrir comme moi les évènements dramatiques qu'il a vécus avec ses "camarades de guerre" ,comme il les appelait .Peut-être avez vous été parfois émus ,tristes ,surpris, ou peut-être même avez vous souri quelquefois ? 
Beaucoup de mots ou termes m'étaient inconnus , je les ai découverts , en ai cherché la signification pour la noter à chaque fois , ce fut un travail de déchiffrage de l'écriture de mon grand-père , de recherche et de vérification des noms de villages (pour éviter des erreurs) , et de recherche de certains mots inconnus pour moi (pour ma culture personnelle). 
Certains peuvent penser que retranscrire n'est pas compliqué , c'est ce que je me disais auparavant, mais finalement ,c'est bien plus que du recopiage ! Cela m'a pris beaucoup de temps ,mais j'y ai pris aussi beaucoup de plaisir,car j' ai appris énormément . J'y ai surtout trouvé ce que je cherchais .
Je suis contente et satisfaite d'avoir fait ce travail de mémoire . Je l'ai fait d'abord pour rendre hommage à la mémoire de mon grand-père ,mais aussi pour connaître ce qu'avaient été ses conditions de vie durant ces deux années au front . Il n'avait que 18 ans quand il s'est engagé (comme tant d'autres !). 
Je pense qu'on ne pourra jamais imaginer exactement ce que tous ces hommes ont vécu, car même la lecture de ce journal (et de beaucoup d'autres , car on trouve beaucoup de témoignages écrits de 14-18 , lettres ou journaux de soldats) ne nous donne qu'une infime impression de leur quotidien et de leurs souffrances ,autant physiques que psychologiques .

Mais ces témoignages sont précieux , et donnent malgré tout un aperçu des conditions dures ,inhumaines et terrifiantes qu'ont été celles de ces millions de soldats ( Français , Anglais ,Irlandais , Écossais,Belges, Canadiens, Américains , Australiens , Néo-zélandais, Africains -Afrique du nord , Afrique noire et Afrique du Sud- ,et beaucoup d'autres nationalités venues combattre aux côtés des Français,je ne peux pas tous les nommer , et bien sûr les Allemands, il ne faut pas les oublier,ils ont autant souffert que les Français!).


14-18 , appelée "Grande Guerre", terrible guerre oui , d'une intensité inconnue jusqu'alors! 
10 millions de personnes sont mortes et environ 20 millions sont devenues invalides. 60 millions de soldats y ont pris part !
Ce qu'ont vu les soldats de 14-18  qui ont combattu au front les a marqués durablement pour le reste de leur vie .
Quand mon grand-père parlait de 14-18 , il disait qu'il trouvait normal de s'être volontairement engagé pour défendre sa patrie .

En guise de conclusion ,je reprendrai les notes de son "Avant Propos" :
"Voici quelques notes en souvenir de ma campagne de guerre .Je décrirai simplement ce que j'ai vu ,ayant simplement servi comme tous les autres soldats . Comme eux ,j'ai connu la fatigue, la misère, la pluie, la boue, le froid, la faim, le découragement, les totos (les poux),le cafard, mais aussi de grandes joies de voir l'ennemi fléchir et reculer dans la défaite .
Mon unité, malgré des actes héroïques, n'a pas été récompensée comme il se devait et ceci par l'ingratitude de ses chefs .
Aucun Général n'est venu nous visiter . Nous étions "groupe d'attaques" non endivisionné. Nous ne connaissions qu'une devise : "MARCHER ou MOURIR".
Seule récompense obtenue : citation à l'ordre de la 59è division d'infanterie par le Général Vincendon."

Je remercie de leur fidélité tous ceux qui ont lu ce journal et m'ont encouragée par leurs commentaires à poursuivre jusqu'au bout !









 mon grand-père en octobre 1917 dans les ruines d'Ostel -Aisne-




Journal de route d'un combattant de la guerre 14-18 : n° 10




 10ème partie : "2ème bataille de la Marne"



C'est par un orage épouvantable et une pluie diluvienne qu'au petit matin du 14 juillet 1918 ,l'attaque a lieu .
Nous tirons nos coups à la minute par pièce , et c'est un déluge de feu qui s'abat sur l'ennemi avec un grondement effroyable!...Partout , des nuages de fumée et des incendies.
Je me trouve sur "l'observatoire" d'une petite colline avec un sous-officier et le lieutenant Foucauneau. Je passe les ordres donnés par téléphone à la batterie . Néanmoins, de temps à autre, je jette un coup d'œil sur le front qui est devant moi ; nous harcelons l'ennemi dans tous les coins du secteur, je vois sauter des dépôts de munitions allemands.
Des colonnes d'hommes disparaissent pulvérisés par nos tirs , et vers 9h du matin , je vois les Allemands décrocher, fuir ...c'est la débandade ! 
Ils laissent des mitrailleuses que nous anéantissons le plus rapidement possible. Cette offensive sera pour mon unité une belle page héroïque , nos mises en batterie ne se comptent pas et cela sera ainsi jusqu'à la victoire finale .
Le 20 juillet 1918 ,avec le 32ème d'infanterie ,le 103ème d'infanterie, les Russes ,l'armée américaine, nous enlevons les villages de Bussiares , Veuilly la Poterie et Beuvardes.
Le 21 juillet 1918 , c'est le tour de Monthiers ,( la ferme de la prairie ?), Courpoil, Epieds , Bézu-Saint-Germain.

Le 28 juillet 1918 , Fère-en-Tardenois est pris (Général Degoutte ,6ème armée française).
Je me souviens de la prise de cette ville. Nous étions arrivés le 27 juillet vers 17 h sur le plateau qui domine la ville (sud-est), nous avons mis nos pièces en batterie, nous nous trouvions à 1500 mètres des premières maisons . Les Allemands occupaient la ville ; notre infanterie aborda alors la ville en flammes. De gros noirs allemands (obus de 150) éclatent près de nous.
Le Capitaine Desfrancs m'appelle et me dit de prendre mon petit dictionnaire d'anglais, mon masque ,mon revolver, mon téléphone , et à travers champs , nous rejoignons une batterie américaine de 75 . Après les salutations, nous partons vers Fère-en-Tardenois et , à plat ventre , nous réglons nos tirs convergents sur l'ennemi . Il y a bien quelques difficultés de langage , mais nous arrivons à nous mettre d'accord avec un officier américain ; nous déclenchons un tir terrible sur l'ennemi , la fumée et les flammes jaillissent de partout , cela dure 3 heures , et pendant que nos pièces continuent de tirer , je rentre à la batterie avec le Capitaine. 
A peine arrivé ,je repars avec le Lieutenant Foucauneau pour entrer dans Fère-en-Tardenois et y faire des observations de tirs. Après avoir franchi les décombres des premières maisons, nous nous cachons de maison en maison , car les mitrailleuses allemandes continuent de tirer , et nous cherchons où se trouvent les Français . 
Par signaux obliques , j'envoie un message aux nôtres et nous allongeons les tirs. Une heure après , la ville est rasée et délivrée , mais je reviens de loin , j'ai eu peur , le lieutenant aussi !
Notre mission est terminée , nous changeons de position et continuons notre avance jusqu'au 2 août 1918 .

Cette fois , nous repartons vers l'arrière , nous lâchons les lignes , et après une journée de marche , arrivons à Lizy-sur-Ourcq, où nous embarquons immédiatement par le train vers 19 h. Nous voyageons toute la nuit et arrivons au petit jour dans la Meuse à Heippes où nous  cantonnons. Nous y resterons jusqu'au 12 août 1918 , nous sommes près de Saint-Mihiel ,et en alerte , car les Américains attaquent ce secteur . Ils auront 20 000 morts et sortirons vainqueurs de cette bataille. 
 Nous avions été envoyés dans ce secteur au cas où les Américains auraient lâché pied.
Nous sommes heureux d'être à Heippes bien que les corvées soient nombreuses ,revues,nettoyages des armes , etc etc...
Néanmoins , quelques camarades ont monté une petite revue théâtrale intitulée "Heippe-Revue". Les habitants de ce village et le maire du pays sont venus applaudir nos camarades et notre pianiste dans la salle des fêtes .
Souvent l'après-midi , nous avons du temps libre et nous promenons dans les environs. Il y a un calvaire sur un mamelon , nous sommes allés le voir . A cet endroit, reposent 10 000 soldats français enterrés dans une immense tranchée , ils ont été tués en  1914 dans le secteur. 






Le 13 août 1918 , nous embarquons à nouveau à Hieppes sur Meuse à 6 heures du matin , ou plutôt à Sommaisne où se trouve le quai d'embarquement à destination de Pont Sainte Maxence (Oise) ; nous passons par Paris , Nogent sur Marne , Pantin et la ligne du Nord. Nous resterons en alerte à Angicourt. Nous logeons dans une grange  de ferme, et nous repartirons le  21 août 1918 pour atteindre Choisy la Victoire où sont terrés les Allemands et où nous déverserons des tonnes d'obus sur l'ennemi qui ne lâche pied que petit à petit !
Le 24 août 1918 , nous atteignons le Bois de Coeuvres (près de Soissons) ,où les zouaves  sont arrêtés , nous envoyons sur l'ennemi des obus à gaz , incendions les bois et leur adressons des obus à fusées I.A. de mélinite (explosif ,composé très réactif , de puissance dépassant légèrement celle du TNT), de cheddite (explosif contenu dans les grenades). 
En deux jours , les Allemands sont délogés , partout ,je ne vois que des cadavres , c'est affreux ! C'est la guerre dans toute son horreur . Un monument a été maintenant élevé pour rappeler aux visiteurs l'endroit où ces terribles combats ont eu lieu .
Le 26 août 1918 , nous remontons , nous sommes à l'ouest de Soissons et au nord de Coeuvres. Nous trouvons la gare de "Pommiers" transformée en Blockhaus . Nous mettons nos pièces en position , démolissons cet ouvrage , faisons des tranchées et guettons les Allemands qui occupent un bois au nord de la gare , à 100 mètres environ.








Le 29 août 1918 au matin , je monte avec un camarade et le lieutenant Foucauneau pour établir un observatoire , je déroule les fils électriques en faisant de nombreux détours pour ne pas être vu , et après deux heures de travail pénible , nous sommes en vue d'un village tenu par l'ennemi . 
Notre officier espérant une meilleure visibilité sur un autre boqueteau d'arbres situé à environ 50 mètres , y va seul en reconnaissance en se faufilant ,mais il a été repéré par les Allemands lors de son retour vers nous . Il fait alors exécuter un tir de destruction sur les tranchées ennemies et nous pensions être arrivés à nos fins, lorsqu'une première rafale de 77 (obus de 77 ) fauche les arbres . Nous continuons les observations de tir, mais en un clin d'œil , nous sommes pris dans un tir épouvantable d'artillerie ,les arbres sont fauchés,le lieutenant s'écroule à terre ,blessé par un éclat d'obus au ventre , les obus tombent près de nous ,la lunette est pulvérisée , le blessé hurle de douleur ,il n'y a plus grand chose à espérer pour nous !
Néanmoins, je relève le lieutenant , je le traîne de toutes mes forces au milieu des éclatements d'obus ,pendant que mon camarade se sauve en emportant l'appareil téléphonique sur son dos.
Après cet effort , j'installe le lieutenant blessé contre un arbre à 200 mètres de là et à l'abri , je lui enlève son pantalon déchiré et couvert de sang . J'éponge sa blessure avec sa chemise pendant que mon copain demande du secours à la batterie avec l'appareil téléphonique.
Une heure après cette tragédie , cet officier blessé est transporté en ambulance à l'arrière et opéré de suite .
Trois mois plus tard , nous apprendrons qu'il a rejoint le dépôt du régiment 109 è à Poitiers ; il était guéri.
Cet acte lui a valu la légion d'honneur . Quant à nous deux qui l'avions sauvé , nous n'avons eu aucun remerciement !!... pas de croix de guerre , nous nous sommes seulement fait "engueuler" car nous avions laissé les morceaux de la lunette en mille morceaux sur le terrain .  
Nous avons été obligés d'aller rechercher les débris de cette lunette ,en risquant à nouveau notre peau !



Nous   resterons aux environs de "Pommiers" jusqu'au 4 septembre 1918 ,nous avons en face de nous la garde prussienne ,nous sommes avec les Chasseurs , et les tanks français sont nombreux à passer . J'en ai compté 150 , il y en a partout qui flambent, car les Allemands font d'énormes trous à tanks camouflés d'où ceux-ci ne peuvent plus sortir.
Un après midi, avec deux camarades, nous avons monté une ligne téléphonique en direction de Vic s/Aisne , nous avons trouvé un village rempli de cadavres de soldats français et allemands. Les Allemands nous ont tiré dessus , heureusement qu'il y avait un petit mur , sans cela , nous y passions, car ils n'étaient pas loin de nous ,"les Fritz"( Désignation des Allemands par les Français, nettement moins usitée que celle de « Boche »)!








Le 5 septembre 1918 ,nous attaquons Vaumoise où les combats se poursuivent. 
Ce village sera pris le 10 septembre 1918  , puis Ressons-le-long qui tombera le 11 septembre ,puis Clamecy le 12 septembre. Nous remontons ensuite sur la route de Coucy le Château , le Mont des Singes, le plateau de Laffaux, que de combats !...Que de morts ,ils sont tellement nombreux, que, par moments,nous marchons sur eux, les pauvres !

Le soir du 19 septembre 1918 , je me repose dans un trou dans les ruines de l'église de Laffaux .
Les Allemands abandonnent le terrain pied à pied  en direction de Laon, sauf à Margival où un lit de 2000 Allemands résiste avec opiniâtreté dans la courbe de la ligne de chemin de fer où , avant la gare , ils sont tapis dans un grand bois .
Nous traversons Neuville S/Margival en flammes , le ciel est noir de fumée ,les incendies font rage , les 88 autrichiens tombent drus et sèment la mort partout !
Nous arrivons devant la gare qui est en flammes , les rails sont tordus et se dressent en l'air , les trous d'obus sont innombrables tout autour de la gare .
Nous mettons le groupe entier en batterie, 12 pièces sur le ballast - remblai de gravier que l'on tasse sur les voies ferrées pour assujettir les traverses- , le feu crache sans arrêt , mes copains tombent , les "boches" (désignation des Allemands par les Français. L’origine du terme fit débat dès les années de guerre, il est probable qu’il s’agisse d’une abréviation de l’argotique « alboche » pour « allemand ». Cette désignation, comme substantif ou comme adjectif, s’impose massivement aussi bien pour les civils que les combattants. Il est à noter que cette manière devenue habituelle de nommer l’adversaire ne véhicule pas nécessairement l’hostilité, et peut être employée par les combattants sans animosité. Par extension l’Allemagne peut être désignée comme la Bochie et l’Autriche-Hongrie comme l’Austrobochie ) se défendent avec acharnement ; il nous faut réduire cet îlot coûte que coûte , morceau par morceau . Le combat est terrible , nous leur balançons obus allongés, obus rentrants , mitraille à gaz incendiaires, ils sont servis! 

Et le lendemain, à 9h du matin , nous en sortirons vainqueurs . J'étais à ce moment en liaison chez le Commandant du groupe ,dans une vieille carrière où il avait installé son P.C. et je vois sortir des ruines les Allemands avec leurs armes . Je préviens le Commandant , il sort de son gourbi - dans l'argot  des combattants, désigne un abri . Le terme s’applique peu en première ligne, il est utilisé surtout à partir de la seconde ligne jusqu’au cantonnement- , et derrière lui , je vais me mettre sur le bord de la route , à environ 200 mètres .
A ce moment , plusieurs officiers allemands arrivent sur la route , se mettent au garde à vous devant le commandant et crient des ordres au restant du groupe allemand . Un grand rassemblement se fit , défilant au pas de l'oie devant nous deux et jettent leurs armes en tas. 
Comme ils n'étaient entourés d'aucun soldat français , j'ai dit au commandant -"où vont ils?"- il m'a répondu -"Alibert! Ils connaissent bien le chemin et vont se rendre à la division de Soissons."











Après cet épisode grandiose , nous repartîmes pour nous retrouver sur la route de Coucy le Château, à un endroit nommé "le Trou des Loups",où nous voyons de loin Coucy le Château toujours aux mains de l'ennemi . Nous resterons sur cette position du 21-09-1918 au 09-10-1918 ,car pour déloger l'ennemi à cet endroit , c'est très difficile ; ils sont dans des "Creutes". Ici , un épisode terrible a eu lieu , un obus allemand bien placé fait sauter une de nos pièces , tue 8 servants , 2 sous-officiers et 1 officier .
Le 10-10-1918 , nous prendrons "Monthois" et le 13-10-1918 ,les villages environnants.
Le 14 octobre , je suis envoyé à la compagnie d'infanterie divisionnaire près de Vic s/ Aisne pour me perfectionner et suivre des cours sur la T.S.F..
Le 18 octobre 1918, j'ai 40° de fièvre . Transporté en ambulance , je me sens perdu . J'urine noir, on me met 2 fois par jour ventouses sur ventouses . Je suis sur une civière , le long d'un mur en plein air, c'est l' ambulance ( Unité médico-chirurgicale, qui existe au niveau du corps d’armée. On parle de l’ambulance N° tant comme on parlerait du régiment N°X ou Y) .. Les copains meurent autour de moi , des camarades viennent me voir , je leur dis au revoir , car je n'ai plus de forces , j'écris un mot d'adieu à mes parents , que je garde dans mon portefeuille et j'attends la mort.

Un matin, le major me fait évacuer sur Villers-Cotterêts. Les prisonniers allemands me portent sur la civière , je leur donne un paquet de tabac que j'avais dans ma musette . Un jolie infirmière passe avec un plateau et me donne un morceau de chocolat et une cigarette , malheureusement, je suis si faible que je me trouve mal et me retrouve sur un brancard dans une auto ambulance qui m'emmène jusqu'en gare de Villers-Cotterêts .
Là , je passe devant une commission de majors assemblés et immédiatement, je suis  embarqué dans un train sanitaire via Ancenis (Loire inférieure) le 20 octobre 1918 . 
Le parcours est pénible, il fait chaud , je transpire énormément dans mes vêtements , je suis très très mal , on me donne du thé chaud . Plusieurs camarades meurent dans le train et sont descendus à la gare la plus proche.

Je me souviens de mon arrivée  en gare d'Ancenis vers 9h du matin le 20-10-1918 sur un brancard,je suis mal habillé , la boue couvre ma capote. Plusieurs habitants sont venus nous voir à la sortie de la gare , ils nous saluent . Nous sommes emmenés en voiture à cheval jusqu'à l'hôpital ,nous nous déshabillons ,prenons une douche car nous avons des poux .
Après cette lessive , je suis allé me coucher dans une grande salle au milieu des copains qui étaient une vingtaine et je me suis endormi  jusqu'au soir . Le docteur passe et nous donne des soins .


 ÉPILOGUE


Je suis resté à l'hôpital d'Ancenis du 20 octobre 1918 au 10 décembre 1918 . 
C'est donc là que j'ai eu le bonheur d'entendre sonner les cloches du pays annoncer "l'Armistice" . Ce jour là , à 11 h , nous sommes tous montés sur nos lits et avons dansé. Les infirmières , les dames du pays sont venues nous offrir du chocolat , des cigarettes ,qui étaient les bienvenus !
Le 10 décembre 1918,j'arrivai à Nantes avec une proposition de convalescence de 2 mois .
Cette convalescence me fut accordée et le 21 décembre 1918 , j'arrivais chez mes parents à Gagny (Seine et Oise)  . Vous dire si j'étais heureux de vivre ainsi au repos pendant de bonnes semaines au milieu des miens .









1919 - mon grand-père au 109ème d'Artillerie
de Poitiers 






Le 21 février 1919 , je retournais au dépôt du 109è d'artillerie à Poitiers , et rentrais au bureau du Capitaine trésorier Roucheyrolles jusqu'au 22 septembre 1919 . C'est là que j'ai connu Louisette (ma grand-mère) , dans les bureaux de la caserne des Dunes.


Le 22 septembre 1919 , j'étais affecté au 20è d'artillerie jusqu'au 04 octobre 1919 , j'entrai à l'hôtel-Dieu de Poitiers pour "maladie estomac" du 05 au 31 octobre 1919 , avec convalescence.
Le 05 novembre 1919 , j'étais affecté au  16è Régiment d'artillerie à Issoire jusqu'au 15 décembre 1919 . Ce régiment était constitué par des Polonais et j'étais secrétaire du colonel Chavelot .
Le 16 décembre 1919 , j'étais démobilisé au fort neuf de Vincennes (au dépôt du 26è d'artillerie).


Ici s'arrête ma campagne de Guerre 14-18
















 Lexique des termes employés en 1914-1918 : 
Vocabulaire du Poilu et Locutions du Front 1917 :