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dimanche 31 octobre 2010

"Nimed marmortahvlil" , un film tiré du roman de l'écrivain estonien Albert Kivikas

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Albert Kivikas in 1930


"Nimed marmortahvlil" (en anglais" Names in Marble" , en français "Gravé dans le marbre") est un film estonien ,réalisé en 2002 par Elmo Nüganen ,et sorti le 1er novembre 2002 en Estonie.
Le film a été tiré de la nouvelle  éponyme de l'écrivain estonien Albert Kivikas (1898-1978).
"Nimed marmortahvlil" est un roman de guerre , publié en 1936 ,dont l'action se situe pendant la 1ère guerre d'indépendance estonienne ,de 1918 à 1920.






Kivikas a été récompensé par la  Société de littérature estonienne pour son roman "Nimed marmortahvlil". C'est l'une des œuvres les plus connues de la littérature estonienne.
"Nimed marmortahvlil" est basé sur l'expérience personnelle d'Albert Kivikas durant la Guerre d'Indépendance Estonienne.
A travers les personnages principaux du livre, les deux principaux mouvements politiques de l'époque , nationalisme et communisme sont représentés .        
Le livre décrit aussi l'incertitude qui existait à cette époque chez les Estoniens sur l'avenir de leur pays.





                           
Synopsis
1918 : L’Europe voit naître un nouvel État souverain : la République d’Estonie. Il reste désormais à protéger cette indépendance jeune et fragile. Les étudiants entrent aussi dans le combat contre l’Armée Rouge aux côtés des soldats. Mais la liberté a un prix qu’il faut payer. Quelle sera la récompense pour ceux qui s’en sont acquittés? L’amour? La patrie? Ou seulement un nom gravé dans le marbre ?…
"Gravé dans le marbre", d’après l’œuvre éponyme d’Albert Kivikas (1898-1978), est le récit passionnant de jeunes étudiants qui ont combattu pour l’indépendance de leur pays et pour leurs idéaux. L’histoire de ces soldats en herbe témoigne également de la manière dont un pays se forge sa propre identité. "Gravé dans le marbre" a battu tous les records dès sa sortie : on estime qu’environ 80% des Estoniens l’ont vu.

Bande-annonce et vidéos du film 






vendredi 29 octobre 2010

Tallinn ,capitale européenne de la culture en 2011


 In 2011, Europe's best stories will be told in Tallinn !
En 2011, les meilleures histoires européennes seront racontées à Tallinn !


Le titre de Capitale européenne de la culture est un titre attribué pour un an à une (ou plusieurs) ville de l'union européenne.
L'attribution de ce titre a été lancée le 13 juin 1985 par le Conseil des ministres de l'Union européenne sur l'initiative de la ministre grecque de la culture Mélina Mercouri et du ministre de la culture français, Jack Lang, dans le but de rapprocher les citoyens de la Communauté économique européenne (aujourd'hui l'Union européenne).
La ville d'Athènes en Grèce fut la première ville en Europe à obtenir ce titre prestigieux.
Lorsqu'une ville est nommée capitale européenne de la culture durant une année, elle est responsable de la mise en œuvre du programme pour lequel elle a été désignée.

En 2011,Turku (Finlande) sera en même temps que Tallinn ( Estonie) la "Capitale européenne de la Culture 2011".

 La ville de Turku a axé son programme pour l'année 2011 autour du thème "Turku en feu". Il s'agit d'une référence aux nombreux incendies qui ont dévasté la ville au cours de son histoire mais aussi, et surtout, à son intense activité créative et artistique.


La capitale de l'Estonie , Tallinn, a quant à elle ,mis en avant sa volonté de créer des pôles culturels comme acteurs de développement urbain. Elle souhaite démontrer qu'une ville aux dimensions relativement réduites mais bénéficiant d'une vie culturelle intense peut relever le défi que représente l'attribution du titre de "Capitale européenne de la culture ".
Les deux villes ont d'ores et déjà annoncé qu'elles coopéreraient activement dans la préparation et le déroulement de cette action, du fait notamment de leur proximité géographique.
Le statut de Capitale européenne de la culture est une chance unique pour Tallinn et pour l’ensemble de l’Estonie.

Programme

Tallinn, la capitale de l'Estonie , sera aussi la capitale de la culture pour toute l'Europe en 2011. Ce sera le plus grand évènement culturel dans l'Histoire de l' Estonie.
Chaque jour de cette année 2011, quelque chose d'important se produira  à Tallinn , puisque cette année fera d'elle la capitale de la culture, apportant certains des plus grands noms mondiaux en Estonie .
La meilleure vue d'ensemble sur les évènements de la capitale européenne de la culture 2011 est disponible sur le calendrier culturel ,créé par la Fondation Tallinn 2011 et l'Institut Estonien : en anglais , estonien, allemand ,russe, finnois, suédois et français .
Le contenu est constamment mis à jour , le mieux est donc d'enregistrer le lien : http://www.tallinn2011.ee/?id=50

Vous y trouverez aussi des informations sur d'autres activités présentées par la Fondation Tallinn 2011 .
En 2010 ,le projet "52 surprises et idées" aidera à faire le compte à rebours des semaines jusqu'au démarrage de l'année de la Capitale de la Culture ,le 1er janvier 2011 .

Fondation Tallinn 2011 

L'année de la Capitale européenne de la Culture est un grand évènement pour toute l'Estonie. La Fondation Tallinn 2011 aide à la préparation et la formulation du programme culturel .Son objectif est d'encourager les gens à participer à la mise en place de la capitale de la Culture et d'aider à transformer des idées en événements. L'objectif est de réunir volonté et pouvoir .
La Fondation "Capitale de la Culture" est une nouvelle organisation indépendante , dont les fonctions sont de planifier le programme de la Capitale de la Culture, de collecter, de sélectionner et évaluer des idées et des propositions en vue d'assurer une passionnante ,raffinée et extraordinaire année culturelle à Tallinn en 2011.
La Fondation a été créée en avril 2007 par la ville de Tallinn. Mikko Fritze a été choisi pour en être le directeur ,et a pris ses fonctions début 2008. Par la suite ,l'équipe du programme a été recrutée par voie de concours ,et le département communication et marketing a été créé. Assistants et directeurs financiers pouvaient commencer à travailler. La Fondation Tallinn 2011 a été complètement opérationnelle au début du printemps 2008.
Maintenant ,il ne reste plus qu'à faire le compte à rebours jusqu'au 1er janvier 2011. Countdown to the year of European Capital of Culture: 63 Days ,2 Hours, 52 Mins

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Sources :
http://kalender.tallinn2011.ee/fr/
http://www.tallinn2011.ee/?id=50
http://www.turku2011.fi/en
http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitale_europ%C3%A9enne_de_la_culture

lundi 25 octobre 2010

Quel est "le plus ancien monument de Paris" ?

Erection de l'obélisque de Louqsor sur la place de la Concorde, le 25 octobre 1836.


Le 25 octobre 1836, est érigé à Paris, sur la place de la Concorde, un obélisque en provenance du temple pharaonique de Louqsor (Égypte) et vieux d'environ 3.700 ans (on peut le considérer comme «le plus ancien monument de Paris»).

Son érection se déroule sous les yeux d'une foule ébahie et du roi Louis-Philippe 1er en personne. Notons qu'on avait d'abord songé à ériger le monolithe sur le pont Neuf, au milieu de la Seine.
L'obélisque est le deuxième cadeau diplomatique du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali à la France. 
Le 9 juillet 1827, sous le règne de Charles X, Paris avait déjà accueilli un girafon répondant au doux nom de Zarafa, premier animal de son espèce à fouler le sol français.
Conçue en 1763 par l'architecte Anne-Jacques Gabriel dans le prolongement du Louvre et des Tuileries, la place Louis XV a d'abord servi d'écrin à la statue du roi.
Rebaptisée place de la Révolution sous la Convention, en 1792, elle a accueilli la guillotine et vu l'exécution de Louis XVI.
Après la Terreur, elle a pris son nom actuel, plus consensuel, de place de la Concorde.

Source : http://www.herodote.net/almanach/jour.php?ID=2885

dimanche 24 octobre 2010

Portés disparus - Ces soldats abandonnés à l'ennemi

 © ZDF / © Russisches Staatsarchiv für Dokumentarfotografie und Film, Krasnogorsk -La porte d'un goulag-

 Arte diffuse mercredi 27 octobre 2010 à 20h40  un documentaire historique de 90 min :

Portés disparus - Ces soldats abandonnés à l'ennemi

Tombés aux mains de l'ennemi, ces soldats n'ont jamais réapparu. À partir du cas de militaires américains au Vietnam, ce documentaire dénonce une pratique qui existe depuis le début du xxe siècle.

"La vérité et la justice, voilà ce qui a été refusé à nos disparus et à nos prisonniers de guerre." 
Jerry Mooney est l'un des nombreux témoins qui, dans ce documentaire, dénoncent la manière dont les États-Unis entravent la vérité sur le sort des soldats américains faits prisonniers, notamment par les régimes communistes. Mooney, comme d'autres, a reçu des menaces par téléphone, émanant sans doute des services secrets américains.
Analyste de messages codés employé par la National Security Agency pendant la guerre du Vietnam, Mooney avait rassemblé des informations quasi exhaustives sur les soldats américains disparus au Nord-Vietnam et pensait que, à la conférence de Paris de 1973, ces dossiers seraient utilisés pour obtenir leur retour au pays. Le jour où il a appris que des centaines de ces hommes, dont il savait qu'ils étaient en vie, n'avaient pas été rapatriés mais étaient déclarés morts, il a commencé à douter de son pays. 
Ce documentaire rappelle que l'histoire des soldats oubliés a commencé bien avant la guerre du Vietnam et qu'elle ne concerne pas que des Américains.
Des documents des forces alliées prouvent qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers de Français, de Britanniques, de Hollandais, de Belges ou de Norvégiens ont disparu en URSS. Les prisonniers de guerre, travailleurs forcés, déportés des camps de concentration qui s'étaient retrouvés dans la zone occupée par l'armée soviétique en 1944-1945 ne furent pas tous libérés par la suite.
La "disparition" de tous ces malheureux a été l'objet d'un silence tacite des gouvernements et des autorités militaires de tous les pays concernés.

Documentaire Histoire - Allemagne - 2006
Réalisé par : Dirk Pohlmann
Rediffusion : 9 novembre 2010 à 10h45 
Source :
http://www.arte.tv/fr/les-mercredis-de-l-histoire/262280.html

Sur ce même sujet , j'ai découvert l' Association Edouard KALIFAT de Recherches Humanitaires, qui a pour mission de rechercher les personnes disparues en URSS au lendemain de la seconde guerre mondiale .
Elle est mandatée par la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme.
Vous pouvez consulter directement le site de l' Association Edouard Kalifat ici .

samedi 23 octobre 2010

Les négociations secrètes à l’ombre de Genève

A Chambésy. Les maisons de maître de la commune des rives du Léman accueillent souvent des négociations. (David Wagnières)

En marge des officialités, experts, diplomates et universitaires du monde entier négocient en catimini dans la Cité de Calvin.

La diplomatie secrète : l’expression évoque les Metternich ou Bismarck. Elle rappelle aussi des pratiques qui ont contribué à l’éclatement de la Première Guerre mondiale et que la Société des Nations avait pour objectif d’abolir. 

Genève, qui accueille près de 1700 réunions officielles par année attirant plus de 20000 experts, en a pourtant fait l’une de ses spécialités.
En marge de rencontres multilatérales, dans les arrière-salles du Palais des Nations ou dans les salons feutrés de grands hôtels genevois, les réunions secrètes abondent.
Ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU, Dante Martinelli explique cette prédisposition: "Genève accueille en permanence une multitude de délégations qui participent à des rencontres multilatérales officielles. En marge de ces événements, les rencontres secrètes, bilatérales, voire trilatérales, n’attirent pas l’attention."
La région genevoise offre aussi de nombreux hôtels particuliers et autres maisons de maître isolées et faciles à sécuriser."De fait, relève un spécialiste, les pires ennemis peuvent se rencontrer à Genève en toute tranquillité."

Source : http://www.letemps.ch/

jeudi 21 octobre 2010

Propos de Mario Vargas Llosa , prix Nobel de littérature 2010

REUTERS/JESSICA RINALDI
L'écrivain Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, à New York, le 7 octobre 2010.

Le Péruvien Mario Vargas Llosa est le prix Nobel de littérature 2010 . 
C'est donc un écrivain surprise qui est venu coiffer tout le monde au poteau. Un écrivain qui a souvent fait partie des favoris ces dernières années, mais n'était pas annoncé pour 2010 . Il a été récompensé pour « sa description des structures du pouvoir » ,une récompense littéraire et politique pour celui qui fut candidat libéral à la présidentielle péruvienne en 1990. 
Son prochain ouvrage, El Sueno del celta (Le rêve du Celte), doit paraître début novembre dans le monde hispanophone. Il y évoque la personnalité de Roger Casement (1864-1916), nationaliste irlandais qui fit la guerre aux côtés des Allemands en 14-18 et qui critiqua le système colonial en Afrique et au Pérou. 
Les francophones devront attendre 2011 et la parution chez Gallimard – maison d’édition en France depuis quarante ans de l’auteur d’origine péruvienne- de ce qui s’appellera probablement Le Songe du Celte.
Dans cet interview du Temps ,le Prix Nobel de littérature 2010 évoque sa stupeur le jour de l’annonce, les écrivains qui l’ont marqué, de Flaubert à Faulkner, sa passion de la liberté.

– Dans quelles circonstances avez-vous appris que vous receviez le Prix Nobel de littérature?

Mario Vargas Llosa: Il devait être environ 5h30 du matin à New York où je réside actuellement pour un semestre, et j’étais déjà à ma table de travail depuis une demi-heure. Ma femme s’est approchée de moi, elle avait une expression étrange. Je me suis dit, mon Dieu, il est arrivé un accident! Elle me dit qu’un monsieur veut me parler au téléphone. Je prends le combiné, il y a un énorme brouhaha derrière mon interlocuteur, qui se présente comme un membre de l’Académie de Suède. Puis nous sommes coupés. Il me rappelle, il me passe le secrétaire perpétuel de l’académie qui m’annonce que je suis le lauréat du Nobel de littérature cette année et que la nouvelle sera officielle dans 14 minutes!

– A quoi et à qui avez-vous pensé après avoir raccroché?

MVL: J’étais extraordinairement surpris. Je n’en revenais pas, j’étais presque confus! Et puis très vite, dès que la nouvelle a été officialisée, le grand cirque a commencé, une véritable folie, un vertige: les téléphones ont sonné dans tous les sens, des gens ont commencé à arriver de partout, la famille, les amis, à tel point que je ne savais plus qui j’étais!

J’ai réfléchi ensuite à la manière dont tout cela avait commencé: je me suis revu tout petit, à 5 ans, apprenant à lire, en Bolivie, et comment la lecture, cette chose formidable, magique, avait bouleversé ma vie et l’avait enrichie. J’ai songé à ma mère, une grande lectrice, qui n’a jamais cessé de m’encourager et qui serait si contente aujourd’hui si elle était encore vivante. J’ai repensé à mes années de jeunesse, difficiles, à l’académie militaire, quand j’ai découvert que je voulais être écrivain, que je voulais consacrer ma vie à l’écriture, que je voulais vivre de ma plume, ce qui semblait totalement impossible, surtout au Pérou, où la littérature est considérée comme un hobby, un passe-temps pour les jours fériés pluvieux. J’ai aussi pensé à un oncle, Luis Lucho, un homme merveilleux qui m’a poussé à suivre ma vocation, à m’engager et qui me disait que, si je ne le faisais pas, je serais malheureux toute ma vie. Deux noms encore: Carlos Barral, mon premier éditeur espagnol, qui brava la censure franquiste pour publier La Ville et les Chiens, mon premier roman, et mon agent littéraire, Carmen Balcells, qui a tant fait pour moi. Et puis, j’ai tout simplement pensé à la littérature, à cette vocation merveilleuse, à cette récompense extraordinaire, à qui je dois les meilleurs moments de ma vie, qui m’a fait rêver et m’a apporté tant de plaisirs. Et à la chance que j’ai eue, celle de pouvoir m’y consacrer chaque jour.
Propos recueillis par Olivier Guez pour LeTemps.ch


Sources :
http://www.letemps.ch/ 
http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2010/10/07/mario-vargas-llosa-un-prix-nobel-de-litterature-tres-politique-169962

Photos de Genève d'hier

La Tribune publie les plus belles images de la Genève du passé, prises ou retrouvées par ses lecteurs.
Comment étaient votre quartier, votre rue, votre immeuble il y a vingt, trente, cinquante ans ou plus? Voici un aperçu de Genève et ses environs autrefois :




© DR | Le chemin de fer du Salève
 
© DR | La rade de Genève
 
 
© DR-La rade de Genève

© DR | Le jet d'eau
 
Source : Tribune de Genève
http://www.tdg.ch/actu/divers/envoyez-photos-archives-2010-06-29
 

Marek janowski dirige la 2ème symphonie de Gustav Mahler, au Victoria Hall de Genève, les 21 et 22 octobre 2010


A l’occasion des 150 ans de la naissance de Mahler, l' Orchestre de la Suisse romande joue ce soir et demain soir la Symphonie N° 2 en ut mineur, dite "Résurrection"de Gustav Mahler au Victoria Hall de Genève .

Marek Janowski, direction
Genia Kühmeier, soprano
Iris Vermillion, mezzo-soprano
Rundfunkchor Berlin (Simon Halsey, direction)

Genève, Victoria Hall
jeudi 21 octobre 2010, 20h
vendredi 22 octobre 2010, 20h


Un extrait par The Mozart Symphony Orchestra  / Chef d'orchestre : Philip Mackenzie

Un mode d’emploi pour la biodiversité

Une plantation de palmiers à huile sur l’île de Bornéo. La destruction de la nature a un coût qu’il est possible de prendre en compte. (AFP)

L’économiste indien Pavan Sukhdev recommande dans un rapport de synthèse de donner un prix aux services fournis par la nature.
"La nature est la plus grande entreprise de la planète, elle produit plus de richesses et d’emplois qu’aucune autre, mais son importance est totalement sous-estimée, tempête Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du programme pour les espèces de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Notre société la considère comme un supermarché où tout serait gratuit. Elle se rue sur elle et la dévalise, au point que le soir venu il risque de n’y avoir plus rien dans ses rayons. Il est grand temps de changer de perspective et de donner enfin un prix à l’environnement global."
C’est fait. Ou plutôt cela commence à se faire. L’économiste britannique Nicholas Stern a lancé le mouvement en publiant en 2006 un rapport sur le coût de l’inaction dans le domaine climatique.
A la demande du G8 et de quelques autres pays, son collègue indien Pavan Sukhdev a repris le flambeau l’année suivante pour tenter de chiffrer de la même façon le recul de la biodiversité en dirigeant la compilation de milliers d’études sur le sujet, une recherche baptisée The Economics of Ecosystems ans Biodiversity (TEEB). 
Après avoir sorti divers rapports depuis deux ans, il a présenté mercredi à la conférence sur la biodiversité de Nagoya le document de synthèse de ses travaux,"Mainstreaming the economics of nature".
La publication propose quelques chiffres. Elle évalue par exemple à 3700 milliards de dollars par an ce qu’une division par deux des taux de déforestation permettrait de gagner en évitant des émissions de gaz à effet de serre. Il estime plus loin à 50 milliards ce qu’une surexploitation des ressources halieutiques fait perdre annuellement au secteur de la pêche en comparaison avec une exploitation durable. Il chiffre enfin à 213 millions l’activité de pollinisation des abeilles en Suisse.
Là n’est pas l’essentiel cependant. Tout est dans la démarche. Pavan Sukhdev s’en explique dans la préface du document. Le but de la synthèse n’est pas de résumer les autres publications du projet TEEB mais "d’en éclairer et d’en illustrer l’approche […], en d’autres termes de montrer comment des concepts et des outils économiques peuvent aider à équiper la société de moyens d’incorporer la valeur de la nature dans la prise de décision".

La démarche de Pavan Sukhdev reste cependant controversée pour une partie des écologistes qui déplorent et redoutent cette "marchandisation" de la nature. A leurs yeux, le débat sur la protection de la nature doit demeurer sur un terrain strictement éthique.

Sources :
http://letemps.ch/
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/20/donner-un-prix-a-la-nature-pour-mieux-la-proteger_1428974_3244.html

mardi 19 octobre 2010

Bienvenue chez les Ch'tis... du Mezzogiorno


La version italienne de Bienvenue chez les Ch'tis (Benvenuti Al Sud) remporte actuellement un franc succès dans la péninsule.
Reprenant de très près le scénario de l'original, elle inverse toutefois les références géographiques puisque Alberto, postier en Lombardie, fait tout pour obtenir sa mutation à Milan, avant de se retrouver relégué à Castellabata, près de Naples. On devine la suite.
D'où vient ce fossé nord-sud, si prégnant dans la vie politique, économique et sociale italienne ?...

Pour en savoir plus ,lire cet intéressant article sur herodote : Le Mezzogiorno en question
Source : http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=547

Le Mezzogiorno (définition large en rose clair, définition restreinte en rose foncé)

Pour ceux qui ont vu "Bienvenue chez les Ch'tis" ,voici un aperçu de "Benvenuti al sud" ,il y a effectivement quelques similitudes :

jeudi 14 octobre 2010

La Norvège se trompe d’hymne national pour Doris Leuthard ,Présidente de la Confédération helvétique

Doris Leuthard et son mari ont été reçus par la famille royale. [Keystone]

Au lieu du Cantique suisse, la fanfare militaire de Norvège a joué un chant patriotique fort populaire en Suisse alémanique (ce morceau était sur les rangs pour le choix du nouvel hymne national en 1961). Le directeur de la fanfare a reconnu avoir exhumé une vieille partition des archives.

 C’est le cauchemar des services du protocole de tout pays. 
Jeudi à Oslo, lors de l’accueil en grande pompe de la présidente de la Confédération helvétique Doris Leuthard sur le parvis du Palais Royal, la fanfare militaire norvégienne s’est trompé d’hymne national.
Elle n’a pas joué   le Cantique suisse, mais un autre morceau de bravoure patriotique suisse: "O mein Heimatland, O mein Vaterland ". 
Le poème, composé en 1843 par Gottfried Keller, et mis en musique par Wilhelm Baumgartner, était sur les rangs en 1961, lorsqu’il s’était agi de choisir un nouvel hymne national suisse.
"O ma patrie suisse, qui est tout ce que je possède/Quand un jour viendra enfin ma dernière heure/Si, même dans ma faiblesse, je ne t’ai rien donné/Ne me refuse pas un coin de terre pour y dormir en paix", écrivait notamment plein de mélancolie Gottfried Keller.
La bévue est due, semble-t-il, à la fanfare militaire. Le chef de la formation, Rune Wiik, a expliqué à l’agence de presse norvégienne NTB qu’il était seul responsable de la méprise: "Je me suis fié à la partition trouvée dans nos archives."
La fanfare militaire a ensuite réparé sa bourde avec brio. En moins de deux heures, elle a appris l’hymne suisse, le bon, pour l’interpréter sans faute lors de la cérémonie de commémoration au Monument national.
Pour éviter tout nouveau couac, l’ambassade de Suisse en Norvège a pour sa part transmis une partition et un CD du Cantique suisse à l’orchestre de la garde royale. Celle-ci doit l’interpréter lors du banquet officiel jeudi soir au Palais royal.
Même si elle a remarqué l’erreur, Doris Leuthard a gardé le sourire: « Il n’y a pas de raisons d’en faire un scandale », a-t-elle déclaré.

Doris Leuthard  a été élue à la présidence de la Confédération pour un mandat d'un an le 2 décembre 2009 et assume ses fonctions depuis le 1er janvier 2010 .
Elle appartient au Parti démocrate-chrétien (PDC)

Doris Leuthard, charmante et souriante Présidente de la Confédération helvétique

Source : Le Temps.ch

mercredi 13 octobre 2010

Une Prison Ecolo en Norvège

 
 Les bâtiments de l'ancien orphelinat sur l'île de Bastøy

 Le premier centre pénitentiaire écologique au monde a banni barbelés, murs infranchissables et cellules. Sur l’île de Bastøy, les détenus apprennent à vivre en accord avec les autres et avec la Terre. C’est au jardin, à la pêche ou à la scierie qu’ils préparent leur sortie.

C'est dans les bâtiments centenaires et classés d'un ancien orphelinat pour garçons difficiles (voir photo ci-dessus) qu'on apprend aux détenus à se prendre en mains en vue de faciliter leur retour dans la société civile. 
Le lieu est idyllique. L’île, classée réserve naturelle, baigne dans le fjord d’Oslo, à 70km environ au sud de la capitale norvégienne. Plus de 2,5 km² de champs, de plages et de forêts, parsemés d’habitations en bois colorés. L’œil averti y cherche un barbelé, un mirador. Mais à l’entrée de ce petit coin de paradis, seule une pancarte, accrochée au pignon d’une grande bâtisse rouge, informe le visiteur qu’il vient de pénétrer sur l’île de Bastøy, une « arène pour le renforcement de la responsabilité ». 

Les quelque 115 détenus que comptait la prison en 2007 vivent en pleine nature, en semi-liberté, dans des bungalows  en bois. Plutôt que d’être enfermés en cellule, les pensionnaires travaillent en plein air à l’élevage et à l’agriculture biologiques .

Objectif : favoriser leur réinsertion dans la société en leur inculquant des valeurs écologistes et humanistes. 

« En enfermant les gens comme des animaux et en les privant de toute responsabilité, ces prisons font énormément de mal. Ici, nous soignons les blessures causées par le système pénitentiaire ».

Surveillés par 70 gardes non armés, leurs journées sont rythmées par le travail quotidien, lequel consiste dans le nettoyage des plages après le passage de plaisanciers extérieurs, l’entretien des bâtiments, l’élevage et l’exploitation agricole.

Outre des activités plus pédagogiques telles que l’apprentissage du travail du bois, l’informatique, la gestion des forêts, la protection de l’environnement, les détenus s’adonnent également à la pêche grâce aux 34 bateaux mis à leur disposition.

Si la prison de Bastøy se veut une porte de sortie et une aide à la réinsertion pour les détenus en fin ou remise de peine, elle se distingue également par son fort engagement en faveur de l’environnement. Convertie au bio, l’agriculture y est pratiquée sans engrais, ni pesticides. Les charrues tirées par des chevaux, et conduites par les prisonniers, remplacent les engins mécanisés. En parallèle, l’accent est mis sur le recyclage des déchets, les pensionnaires se chargeant de la fabrication de compost.

D’après la Fondation Nicolas Hulot,
Bastøy couvrirait la quasi-totalité de ses besoins en nourriture, le surplus étant revendu à d’autres prisons du pays. Du point de vue énergétique, la prison fonctionnerait à 70 % grâce à des panneaux solaires en partie installés par les prisonniers.  

Promu comme un havre de paix propice à la rédemption, cet univers carcéral hors normes semble avoir fait ses preuves puisqu’une seule tentative d’évasion a été signalée entre 2001 et 2007. Ce faible chiffre est d’autant plus honorable que ce sont les détenus mêmes qui gèrent le ferry reliant l’île de Bastøy au continent. Selon toute vraisemblance, le transfert dans une prison classique fermée en cas d’incartades s’avère une sanction suffisante pour réprimer les velléités d’évasion de potentiels fuyards.

 

Sveinung U. Ystad / AFP - Getty Images

Un prisonnier ramasse des débris sur la plage, près de la prise de Bastøy en Norvège, en juillet 2009

Sources : http://www.eco-bio.info/main1.php

http://www.lesauvageon.org/spip.php?article903

samedi 9 octobre 2010

Un ferry en feu en mer Baltique


 Photo du ferry lituanien Lisco Gloria en mer Baltique, le 9 octobre 2010 - AFP  -

COPENHAGUE / Un ferry reliant l'Allemagne à la Lituanie, touché par une explosion vraisemblablement accidentelle dans la nuit du vendredi 8 octobre au samedi 9 octobre 2010 , était toujours en feu en mer Baltique ,samedi en début de soirée au large de l'île danoise de Langeland, selon la marine danoise.
"Le ferry, dont les 236 passagers et membres d'équipage ont été évacués dans la nuit par les services de secours allemands et danois, et qui a dérivé dans les eaux danoises, est toujours en feu" a déclaré à l'AFP le porte-parole du Commandement opérationnel de la marine danoise, SOK.
Le bateau, le Lisco Gloria, qui bat pavillon lituanien et appartient à la compagnie danoise DFDS, faisait route vers Klaipeda ( Lituanie )au départ de Kiel (Allemagne), quand une explosion s'est produite, vers minuit sur le pont supérieur, pour une raison qui reste à déterminer.
Deux membres d'une équipe de secours allemande ont réussi vers midi à monter à bord et à jeter l'ancre immobilisant le bâtiment à environ trois km de l'île de Langeland, dans le détroit du Grand Belt, selon SOK.
Entouré d'une dizaine de bateaux allemands et danois, le Lisco Gloria "accuse un gîte de 20 degrés à bâbord et brûle toujours" souligne ce porte-parole.
Une nouvelle explosion à bord, au cours de la journée, avait attisé le feu, selon les secouristes.
"Mais les pompiers ont décidé de ne plus lutter contre l'incendie car le ferry a reçu tellement d'eau depuis la nuit dernière qu'il risquait de couler si on avait continué à éteindre le feu" selon SOK.
Les autorités danoises n'ont constaté "jusqu'à présent aucune trace de pollution autour du ferry dont les réservoirs contiennent 200 tonnes de fuel" a précisé le porte-parole de SOK.
Tous les passagers - parmi lesquels figuraient des Allemands, des Russes, des Danois, des Lituaniens, des Lettons et des Argentins - ainsi que les membres de l'équipage- ont été secourus et ramenés à Kiel.
"Il y a eu 28 blessés, dont 23 ont été emmenés dans des établissements de soin, mais personne n'a été grièvement touché, il ne s'agit que de blessés légers, qui ont été un peu incommodés par les fumées de l'incendie", a précisé Stefan Jung, porte-parole de la police, au centre d'urgence à Kiel.

Une vidéo sur ce blog 

Sources :
http://www.balticferries.fr/
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jZy5Zt3ghBD70iiRxKfApoe_wuhQ?docId=CNG.0d4c13e73efa4ee400cedb2bb6dd792f.9b1

jeudi 7 octobre 2010

Exposition consacrée au grand navigateur et explorateur James Cook au Musée historique de Berne

 National Maritime Museum, Greenwich, Londres
Tableau peint par John Webber

«L’ambition m’a mené non pas plus loin que tout homme est allé avant moi, mais aussi loin qu’il est possible à l’homme d’aller»
Journal de bord du capitaine James Cook (1728–1779)

Le Musée historique de Berne consacre au découvreur anglais, figure éminente du siècle des Lumières, une exposition aussi rare que magnifique.On peut y admirer plus de 400 objets, peintures et tableaux, dont nombre de pièces exceptionnelles. 

Il aura fallu quatre années aux responsables du Musée historique de Berne pour mettre sur pied l’extraordinaire exposition temporaire intitulée «James Cook et la découverte du Pacifique», à voir jusqu’au 13 février 2011. 



Cette exposition présente pas moins de 400 objets, gravures et peintures qui retracent non seulement les trois voyages que le célèbre navigateur anglais a entrepris entre 1768 et 1780 dans des régions jusque-là inconnues du Pacifique, mais elle permet aussi de découvrir la culture et la vie des populations indigènes. James Cook est considéré comme l’un des plus grands explorateurs de tous les temps, "et ses trois expéditions ont fait avancer de manière significative les connaissances scientifiques, en particulier dans les domaines de la navigation, de l’astronomie, des sciences naturelles et de la géographie".

Le fait que le MHB(Musée Historique de Berne) consacre une telle exposition à Cook ne doit rien au hasard. Le musée bernois possède en effet un très bel ensemble de quelque 120 objets de la collection Webber provenant de la 3ème expédition du navigateur anglais. Ils avaient été ramenés par le peintre d’origine bernoise John Webber .

A l’époque en effet, les explorateurs s’entouraient de peintres et de scientifiques pour documenter leurs voyages et leurs découvertes, a expliqué Thomas Psota, directeur scientifique de l’exposition. "Cela a permis de constituer une documentation importante qui a fait progresser les sciences, et cela a aussi permis de découvrir les cultures de ces peuples des mers du Sud."

Les magnifiques pièces de la collection Webber côtoient d’autres précieux objets prêtés par des musées et des collections privées d’Europe et d’outremer. Car lors de ses trois voyages, James Cook a ramené près de 2000 objets des régions qu’il a traversées.

C’est la première fois qu’une telle variété d’objets provenant de cette région du Pacifique et qui étaient dispersés à travers le monde sont rassemblés sous le même toit. Des objets souvent très fragiles et qui ont nécessité d’extrêmes précautions lors du transport, de l’installation, mais aussi de leur mise en valeur dans le musée. "Il a fallu trouver un éclairage adéquat, car beaucoup sont très sensibles à la lumière."

L’exposition propose une découverte des voyages de Cook à la fois chronologique et géographique. Les trois voyages sont présentés de façon distincte, "mais comme il a passé plusieurs fois à certains endroits, les objets qui les illustrent peuvent venir de ces trois voyages", a indiqué Gabriele Keck, directrice du projet. Des maquettes de bateaux et divers instruments de navigation permettent de faire revivre les expéditions de Cook. On trouve aussi des cartes marines d’origine – Cook était un excellent cartographe et certaines de ses cartes des côtes de la Nouvelle-Zélande ont été utilisées jusqu’à la fin des années 1980 !

Par ailleurs, des films et diverses animations didactiques illustrent le déroulement des voyages, expliquent comment fonctionne un sextant ou présentent des détails des objets exposés ; par exemple cet extraordinaire manteau constitué d’un demi-million de plumes d’oiseau . On découvre aussi la gravure de John Webber qui illustre la mort de James Cook à Hawaï en 1779, tué lors d’une échauffourée avec des indigènes. 





A voir du 7 octobre au 13 février 2011.
Horaire: ma-ve: 10 à 20h; sa-di: 10 à 17h.
au Musée Historique de Berne (MHB)
plus d’informations: www.bhm.ch

 

Sources:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9c35cf7c-d189-11df-ad1d-4e54f766b6a2/James_Cook_explorateur_tragique
http://www.journaldujura.ch/Nouvelles_en_ligne/R_eegion/83273
http://www.bhm.ch/
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/pacifique/ncal-j_cook.htm


à gauche: Johann Daniel Mottet; Portrait de John Webber, 1812, Musée Historique de Berne
à droite: John Webber; Portrait de la princesse Poedua, vers 1782–1785, National Library of Australia, Canberra
Collier de coquillages, Tonga
Musée Historique de Berne