27 février 2011
La plus belle piscine de France est à ROUBAIX ,
je ne m'y suis pas baignée ,je l'ai visitée!
Le bâtiment qui abritait une magnifique piscine de style "art déco" jusqu'en 1985 a été entièrement rénové et transformé en "Musée d'Art et d' Industrie de Roubaix".
Le Musée est implanté depuis l'automne 2001 sur le site de l'ancienne piscine municipale, un exceptionnel bâtiment art-déco. Cette piscine fut construite entre 1927 et 1932 par l'architecte Albert Baert à l'initiative du maire de l'époque, Jean Lebas.
Aujourd'hui inscrite au patrimoine du XX siècle, cette piscine offrait à la population de Roubaix un service sportif et hygiénique de grande qualité.
Fermée depuis 1985, pour des raisons de sécurité ,la Piscine, reconvertie par l'architecte Jean-Paul Philippon, abrite maintenant, sur son site exceptionnel, le Musée d'Art et d'industrie de Roubaix.
27 février 2011
Un musée qui est lui-même son chef-d'œuvre
Les visiteurs sont catégoriques : c'est un lieu "magique" que cette splendide piscine Art- déco construite dans les années 1930 quand Roubaix était encore la capitale glorieuse du peignage et du délainage.
Restaurée de fond en comble et rendue à sa splendeur passée, la Piscine abrite désormais une collection exceptionnelle d'arts appliqués à l'industrie.
La Piscine fait une pirouette très "arts-éco" pour intégrer la culture dans la société.
Cette ancienne piscine est restée une piscine. C'est la pièce maîtresse de la mise en valeur du centre historique de Roubaix.
A elle seule l'histoire de La piscine est exemplaire. Roubaix est une ville industrielle, qui doit sa puissance à quelques grandes familles d'entrepreneurs industriels, mais aussi à une tradition ouvrière et syndicale toujours active. Ce double aspect de fierté industrielle teintée de paternalisme et de culture populaire tenace donne sa personnalité à la ville et à son nouveau musée.
En 1922, la municipalité charge l'architecte Albert Baert (qui a déjà fait ses preuves avec les Bains Dunkerquois) de construire la plus belle piscine de France.
L'ambitieux projet aboutit en 1932, traversant toutes les difficultés financières. C'est le triomphe de l'architecture hygiéniste ("un esprit sain dans un corps sain") et de l'effervescence décorative des années trente : un palais pour le peuple d'un style composite unissant pour le meilleur des apports byzantins et mauresques à la splendeur décadente de vitraux, d'émaux
baindaires (il n'y a pas de réponse à la signification de ce mot) et de mosaïques. Une réussite fabuleuse qui fait de ce bâtiment - à la fois piscine sportive et établissement public de bains-douches - un actif centre de vie et un lieu de rencontre ludique.
Outre le magnifique bassin en céramique de la piscine, le bâtiment comprenait également un jardin, des baignoires réparties en petites cellules sur deux étages, mais aussi un salon de coiffure, de manucure et de pédicure, des bains de vapeur et une laverie industrielle.
27 février 2011
Hélas, les équipements sportifs résistent mal aux outrages du temps, aux exigences techniques et à la surenchère des normes de sécurité. La piscine est fermée en 1985.
Mais il n'est pas question de démolir cet ensemble cher au cœur des Roubaisiens.
En 1990, le Conseil municipal et la Direction des musées de France se mettent d'accord sur le projet "un musée dans le bain". Un concours international est lancé. Le jury choisit la proposition de Jean-Paul Philippon.
Respectueux de "I'âme du site", il y déploie avec tact les collections d'art et d'histoire, qui rendent justice à toutes les composantes de l'histoire mouvementée de la Région. Les travaux s'échelonnent de janvier 1998 à la fin de l'automne 2001. Aujourd'hui, le visiteur ne peut que se féliciter du choix du jury et de la clairvoyance du concept "un musée dans le bain".
La salle maîtresse du musée est évidemment celle de la piscine. L'eau est toujours là. Elle est déversée par la gueule du "lion",une figure de Neptune et elle remplit le bassin olympique de 50 m. Des planchers en gradins nouvellement installés forment un promenoir au bord de l'eau.
La collection Beaux-Arts est exclusivement consacrée aux XIXe et XXe siècles. Elle est organisée de façon chronologique et thématique. On y retrouve de la peinture, de l'échantillon textile, de la céramique, du mobilier, de la photo et de la sculpture.
Le visiteur déambule parmi les statues, aguiché par les sirènes, baigneuses, danseuses et belles méditantes de pierre et de bronze. Des hommes veillent sur elles : bûcheron, semeur ou athlète.
Toutes ces oeuvres, de taille humaine, témoignent de l'école française de sculpture du milieu du vingtième siècle, école qui n'a été esclave d'aucun mouvement d'avant-garde, mais qui a sereinement assuré la continuité de la tradition figurative du dix-neuvième siècle. A part le grand Robert Wlérick, il n'y a pas de nom à citer. Cet ensemble de qualité, dont ne s'élève pas d'œuvre vedette, crée la beauté et l'unité de cette piscine-galerie au décor fastueux.
27 février 2011
Surprise durant la visite : l'ambiance sonore rétro, les cris des baigneurs d'antan retentissent régulièrement, et il suffit de fermer les yeux pour imaginer les lieux au plus fort de leur fréquentation passée...
Cette Galerie de sculptures décoratives est entourée par un grand nombre de petites pièces claires, qui s'emboîtent les unes dans les autres en une trame serrée : anciens vestiaires, salles de bain, cabines de douche.
Les collections du musée y sont présentées par variations chronologiques, dans un parti pris thématique quelque peu sec. Évidemment, il n'y a pas d'œuvres majeures, à quelques exceptions près.
Dernier venu, le musée de Roubaix n'a pu récolter que les miettes des trésors rassemblés par les barons industriels du Nord, répartis entre Douai, Lille, Tourcoing et Valenciennes. Mais ces miettes sont plaisantes, elles illustrent l'histoire de la Région et les goûts qui dominaient au fil des époques.
On passe du sourire à l'émotion, traversant le kitsch néo-académique, L'orientalisme pimenté d'érotisme, le populisme bon enfant des artistes que l'on n'appelait pas encore des "témoins de leur temps".
On découvre l'œuvre d'un maître de Roubaix, Jean-Joseph Weertz, (1846-1927), auteur entre autres d'un phénoménal Marat assassiné, grande machine historique et dramatique. Parmi les chefs-d'œuvre présentés, il y a La petite châtelaine de Camille Claudel. Une section d'art plus récent s'illumine des dernières lueurs de l'impressionnisme et des feux des Fauves. Dans le rayon sculpture, Rembrandt Bugatti est l'épicentre d'un élégant ensemble de représentations animales.
La partie industrielle de La Piscine garde la mémoire de l'art et du savoir-faire des filatures de Roubaix : échantillons de textile, cartons, modèles et maquettes de mode depuis la grande époque des arts-déco jusqu'au design contemporain (Garouste et Bonetti). Elle est complétée par une tissu-thèque qui s'adresse aux professionnels.
Une affirmation de l'âme textile de la ville, portrait d'une cité industrielle bâtie au XIX° et XX° siècles.
En conclusion ,ce musée est accueillant, facile d'accès, d'esprit ouvert. Il s'adresse à tous et à chacun, quelle que soit sa culture de départ ou son niveau d'instruction, comme insiste Bruno Gaudichon, conservateur en chef. Sa présentation n'a rien de savant.
Elle fait glisser en douceur de l'évocation des plaisirs aquatiques à ceux des sens, puis à ceux de l'art.
Et des animations pour grands et petits sont prévues dans la conception même du musée : malles à jeux dans les bancs de certaines salles, espace de découverte tactile, espace sonore...
Outre l'exposition permanente , on peut y admirer aussi des expositions temporaires , telle celle qu'on a pu découvrir sur Paul Signac (1863-1935).
Elle a lieu du 12 février au 22 mai 2011 .
Exposition Paul Signac - 27 février 2011
Dans la continuité du mouvement impressionniste illustré par l’exposition Degas, La Piscine, en partenariat avec le Musée Malraux du Havre, rend hommage à Paul Signac, peintre néo-impressionniste qui, avec Georges Seurat élabora les principes du pointillisme, avant de mettre au point la technique du divisionnisme.
C’est en Provence et à Saint-Tropez où il résidera durant plusieurs années, que Signac peint ses premières aquarelles lumineuses et dès 1910 celles-ci prennent véritablement le pas sur la peinture à l’huile. Grand voyageur et marin, il peint le plus souvent des paysages, notamment des sites marins ou fluviaux avec de nombreuses vues de ports comme Collioure ou Saint-Tropez. Afin de souligner l’oeuvre de ce grand aquarelliste, le musée expose une série sur les ports de France commandée par Gaston Lévy, grand mécène et collectionneur de l’artiste, également créateur de la chaîne de magasins Monoprix.
Exposition Paul Signac - 27 février 2011
Cette série dite des Ports de France, exécutée de 1929 à 1931, sera donc le couronnement de la carrière d’aquarelliste de Paul Signac.
Grâce à des prêts exceptionnels consentis par de grands musées français et internationaux et par de très importantes collections particulières, l’exposition présente la totalité de ce travail mais s’attache aussi à confronter certaines aquarelles avec des tableaux antérieurs ou postérieurs à la commande mais également réalisés dans des ports français.
Elle a aussi pour ambition de montrer comment le travail de Signac se situe dans une riche tradition historique depuis Le Lorrain et Vernet jusqu’à Corot, Jongkind et Boudin.
- 27 février 2011
Sources :
http://www.nordmag.com/nord_pas_de_calais/roubaix/musee/musee_artetindustrie.htm