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lundi 30 novembre 2009

Parution de Jours d'émeutes, troisième volet du cycle Vérité et Justice de l'écrivain estonien A. H. Tammsaare‏

Parution chez Gaïa éditions de Jours d'émeutes, troisième volet du cycle Vérité et justice de l'écrivain estonien A. H. Tammsaare. 


Saga familiale et philosophique embrassant un demi-siècle d’histoire estonienne, Vérité et Justice est aussi un roman de formation retraçant l’évolution spirituelle d’Indrek, un jeune paysan qui devient un intellectuel. Chaque volume illustre un aspect de la lutte de l’homme contre les forces qui orientent son destin : lutte contre la terre, contre Dieu, contre la société et contre soi-même, avant la résignation finale qui apparaît comme la condition nécessaire pour accéder à un bonheur relatif. La quête de la vérité et de la justice, aspiration humaine fondamentale qui donne son titre au roman, est un espoir toujours déçu qui aboutit souvent au résultat opposé : le mensonge et l’injustice.
Roman traduit de l'estonien par Jean-Pierre Minaudier.

Gaïa publie sur deux ans, 2009 et 2010, et en cinq volumes, la première édition française intégrale de Vérité et justice directement traduite de l’estonien. Le premier volet La Colline-du-Voleur est paru en janvier et le deuxième volet Indrek en juin 2009.


Pour plus d’informations : http://www.gaia-editions.com

dimanche 29 novembre 2009

30 novembre 1939 : Staline attaque la Finlande

Le 30 novembre 1939, Staline lance les troupes soviétiques à l'assaut de la petite Finlande.



Le Petit Poucet résiste à l'ogre.

 La Finlande s'était émancipée de la Russie pendant la Grande Guerre de 1914-1918 et la frontière entre les deux pays avait été établie à quelques dizaines de kilomètres de Petrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg ).
 En 1939, tandis qu'il partage la Pologne avec Hitler, Staline s'inquiète de la vulnérabilité de cette frontière et du risque d'une invasion de la deuxième région économique de l'URSS via la Finlande.
 Il propose aux Finlandais de reculer leur frontière méridionale, dans l'isthme de Carélie, en échange de vastes territoires situés plus au nord. Il demande aussi de pouvoir installer une base navale à Hanko, à la pointe sud du pays.
 Le gouvernement finlandais veut bien négocier un échange de territoires mais refuse de sacrifier sa souveraineté en cédant une base. Loin de chercher un quelconque arrangement avec le dictateur, il renforce ses fortifications frontalières longues de 140 km et connues sous le nom de «ligne Mannerheim» , du nom d'un maréchal finlandais qui avait repoussé les bolcheviques en 1917.

 Brutale agression 


Finalement, Staline attaque son voisin sans prendre la peine de lui déclarer la guerre. La Finlande, qui ne dispose que de 265.000 hommes, 270 avions et 26 tanks, doit faire face à 400.000 hommes de l'Armée rouge, équipés de 1500 avions et autant de tanks.
 Malgré la disproportion des forces et la brutalité de l'attaque, du golfe de Finlande à l'océan Arctique, les Soviétiques piétinent plusieurs mois sur la frontière et les Finlandais remportent même de nettes victoires au nord.
 Cette «Guerre d'Hiver» se traduit par de lourdes pertes pour l'Armée rouge, d'autant que les Français et les Anglais, en guerre déclarée contre Hitler, ont à coeur de soutenir le peuple finlandais en lutte contre Staline, lié au Führer allemand par un pacte de non-agression.
Les Occidentaux caressent l'espoir illusoire que des opérations militaires comme celle-là leur permettront de faire l'économie d'une attaque frontale de l'Allemagne. Sur une idée du Premier Lord de l'Amirauté, le ministre britannique de la marine Winston Churchill, les Français et les Anglais entreprennent même une expédition en...Norvège pour tenter de soutenir les Finlandais.

Victoire à l'arraché

 Staline finit par conquérir la partie orientale de la Finlande et conclut un traité avec son ennemie le 12 mars 1940. Mais sa victoire à l'arraché a pour effet d'isoler un peu plus l'URSS sur le plan international. Elle met aussi en évidence la médiocrité du commandement soviétique et la faible motivation des troupes. Vorochilov, commissaire du peuple (ministre) à la Défense, est d'ailleurs démis de ses fonctions dès le 7 mai.
 Ce désastre va fournir d'utiles enseignements à Hitler quand il prendra la décision d' attaquer son associé le 22 juin 1941.
 Alliés à leur tour aux Allemands, les Finlandais reprendront l'offensive en 1941 mais, en 1944, suite à la défaite de leur encombrant allié, ils devront accepter une mise sous tutelle soviétique...

Nicolas Glyko
Source :

http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19391130




Ligne Mannerheim :  http://www.mannerheim.fi/10_ylip/f_mlinja.htm

mercredi 25 novembre 2009

24 novembre 1793 : naissance du calendrier révolutionnaire


Le 24 novembre 1793, la Convention publie le calendrier républicain, aussi appelé «calendrier des Français». Un an plus tôt, le 22 septembre 1792, au lendemain de l'abolition de la royauté, l'assemblée avait déjà décidé que les actes du gouvernement seraient désormais datés de «l'An 1 de la République»
  
Les députés menacent de la guillotine quiconque s'exprimerait selon l'ancien calendrier. Ils veulent de cette façon déraciner les rites chrétiens, en particulier les fêtes religieuses et le repos dominical... qui nous empêchent de «travailler plus»

Le nouveau calendrier est une création originale du poète Fabre d'Églantine, auteur de l'immortel «tube» : «Il pleut, il pleut, bergère...».

 Les semaines, rebaptisées décades, sont portées à dix jours (primidi, duodi, tridi,...). Quant aux mois, ils ont chacun 30 jours. Dotés de belles sonorités, leurs noms évoquent les quatre saisons : vendémiaire, brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse, ventôse, germinal, floréal, prairial, messidor, thermidor, fructidor.

Pour s'aligner sur un cycle solaire, ces mois sont complétés par cinq ou six jours consacrés à des fêtes patriotiques, les «sanculottides», selon un principe déjà employé par les pharaons !...

mardi 3 novembre 2009

Journal de route d'un combattant de la guerre 14-18 : n°8, Front- Bataille de l’Oise –offensive allemande du 21 mars au 05 avril 1918



8ème partie : Front- Bataille de l’Oise –offensive allemande du 21/03 au 05 /04 1918
 

Le 24 février 1918, nous quittons Fresnes en Tardenois (Aisne) où nous étions au repos et repartons pour Fresnes afin de rejoindre par étapes Ventelay (Oise),où nous nous installons dans un ravin et faisons des travaux de sape, d’abris pendant un mois.
Les Allemands attaquent le secteur et le 25 mars 1918, Noyon est repris à la suite de l’offensive générale allemande. Cette offensive sera arrêtée par le 5è corps (Général Pellé) sur les collines de l’Oise (Mont Renaud) le 30 mars 1918, où nous nous trouvons ensuite.
Cette colline sera bombardée et reprise 7 fois par les nôtres, un beau fait d’armes à notre actif. Au moment où nous sommes en position à Sermoise dans un marais, nous bombardons un bois où se trouve, paraît- il, un dépôt de munitions.
Nous avons la chance de faire un coup de maître. C’est le lieutenant Foucaunau qui est à l’observatoire avec moi, et un obus bien placé fait sauter le dit dépôt .Une terrifiante explosion s’en suit. Les flammes, la fumée montent droit vers le ciel à une très grande hauteur (à mon avis 2000 m). Il restera ainsi pendant 2 jours un nuage qui planera dans les nuées.
Nous sommes félicités par le Général qui nous commande et sommes contents d’avoir fait échouer une attaque qui se préparait.
Nous changeons à nouveau de position et sommes face à l’ennemi dans les bois de Cuts (mars –avril 1918). L’ennemi est de l’autre côté de l’Oise, nous avons la forêt de St Gobain devant nous et à gauche Noyon, où nous avons démoli la cheminée de l’usine à gaz où se trouvait un observateur allemand.
Notre mission, entre autres, est de découvrir les canons allemands qui se trouvent terrés dans la forêt de St Gobain. Jours et nuits, nous déployons notre science pour trouver ces pièces, nous entendons les départs et le passage des marmites à très grande hauteur, qui se dirigent sur Paris, mais jamais nous n’avons repéré ces pièces. Aussi, nous avons « arrosé » l’ennemi d’un nombre incroyable d’obus et même descendu un avion allemand à la mitrailleuse dans le bois de Cut.
Le 23 avril, en passant à Vic sur Aisne, notre lieutenant nous a fait part des remerciements du gouvernement de la République pour les efforts que nous avons déployés pendant cette bataille de l’Oise.


La prochaine fois , 9ème partie  : "Offensive allemande du 27 mai 1918 -Chemin des Dames à Château-Thierry

 Récapitulatif des liens du journal de route de mon grand-père - guerre 14-18-