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mardi 3 novembre 2009

Journal de route d'un combattant de la guerre 14-18 : n°8, Front- Bataille de l’Oise –offensive allemande du 21 mars au 05 avril 1918



8ème partie : Front- Bataille de l’Oise –offensive allemande du 21/03 au 05 /04 1918
 

Le 24 février 1918, nous quittons Fresnes en Tardenois (Aisne) où nous étions au repos et repartons pour Fresnes afin de rejoindre par étapes Ventelay (Oise),où nous nous installons dans un ravin et faisons des travaux de sape, d’abris pendant un mois.
Les Allemands attaquent le secteur et le 25 mars 1918, Noyon est repris à la suite de l’offensive générale allemande. Cette offensive sera arrêtée par le 5è corps (Général Pellé) sur les collines de l’Oise (Mont Renaud) le 30 mars 1918, où nous nous trouvons ensuite.
Cette colline sera bombardée et reprise 7 fois par les nôtres, un beau fait d’armes à notre actif. Au moment où nous sommes en position à Sermoise dans un marais, nous bombardons un bois où se trouve, paraît- il, un dépôt de munitions.
Nous avons la chance de faire un coup de maître. C’est le lieutenant Foucaunau qui est à l’observatoire avec moi, et un obus bien placé fait sauter le dit dépôt .Une terrifiante explosion s’en suit. Les flammes, la fumée montent droit vers le ciel à une très grande hauteur (à mon avis 2000 m). Il restera ainsi pendant 2 jours un nuage qui planera dans les nuées.
Nous sommes félicités par le Général qui nous commande et sommes contents d’avoir fait échouer une attaque qui se préparait.
Nous changeons à nouveau de position et sommes face à l’ennemi dans les bois de Cuts (mars –avril 1918). L’ennemi est de l’autre côté de l’Oise, nous avons la forêt de St Gobain devant nous et à gauche Noyon, où nous avons démoli la cheminée de l’usine à gaz où se trouvait un observateur allemand.
Notre mission, entre autres, est de découvrir les canons allemands qui se trouvent terrés dans la forêt de St Gobain. Jours et nuits, nous déployons notre science pour trouver ces pièces, nous entendons les départs et le passage des marmites à très grande hauteur, qui se dirigent sur Paris, mais jamais nous n’avons repéré ces pièces. Aussi, nous avons « arrosé » l’ennemi d’un nombre incroyable d’obus et même descendu un avion allemand à la mitrailleuse dans le bois de Cut.
Le 23 avril, en passant à Vic sur Aisne, notre lieutenant nous a fait part des remerciements du gouvernement de la République pour les efforts que nous avons déployés pendant cette bataille de l’Oise.


La prochaine fois , 9ème partie  : "Offensive allemande du 27 mai 1918 -Chemin des Dames à Château-Thierry

 Récapitulatif des liens du journal de route de mon grand-père - guerre 14-18-



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