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mercredi 10 novembre 2021

Pour le 11 novembre ,une pensée pour mon Grand-père ,ancien poilu de la guerre 1914-18

11 novembre 1982 - remise de médailles sur la Place du Maréchal Leclerc à Poitiers
mon grand-père est le deuxième à partir de la gauche 



Comme chaque année pour le 11 novembre ,je veux rendre hommage à mon grand père ,Marcel Alibert ( 05 septembre 1898 - 28 janvier 1986) et à tous ceux qui du côté français ,comme du côté allemand ,ont servi pendant toute la durée de la Grande Guerre les intérêts de leurs gouvernements respectifs . Ils ont été les pions de cette guerre ,et pour un grand nombre ,se sont sacrifiés pour défendre leur pays dans ce conflit militaire qui a atteint une échelle et une intensité jusqu'alors inconnues .
La guerre de 1914-18  a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre auparavant .
Plus de 60 millions de soldats y ont pris part ,venant de 65 pays du monde entier impliqués dans ce conflit. Environ 10 millions de personnes sont décédées et 20 millions sont restées invalides.



Après la remise de médaille


Mon grand-père a reçu la médaille militaire le 11 novembre 1982 (photo tout en haut devant la mairie de Poitiers), exactement 64 ans après la fin du conflit et 3 ans avant sa mort : il avait alors 84 ans en ce 11 novembre 1982 . J'avais assisté avec ma famille à cette cérémonie de remise de médaille , qui pour lui, avait une signification très importante : c'était enfin ,après tant d'années , la reconnaissance et les remerciements de  l'État français pour son engagement en 1916 et pour les combats auxquels il avait participé avec ses camarades sur les différents fronts.
Ce jour du 11 novembre 1982 fut pour lui ,comme pour nous tous qui l'entourions ce jour là, un moment très émouvant !

Mon grand-père paternel dans les ruines d'Ostel (Aisne)
Octobre 1917



Ce 11 novembre doit rester une journée de mémoire pour tous ceux qui ont pris part à cette guerre si meurtrière ,il faut laisser de côté haine et rancœur pour simplement se souvenir de ceux qui ont laissé leurs vies sur les champs de bataille et grâce  auxquels ,finalement , l'Allemagne et la France ont maintenant des intérêts communs au cœur d'une Europe construite sur des ruines et des millions de morts. Espérons que la mort de ces millions d' innocents venus de si loin pour certains ,ait au moins servi à sauvegarder la paix en Europe pour toujours .




 
Lien pour l'article sur le Parc Mémorial Canadien de Vimy : 
 http://blog-dazur.blogspot.com/2010/11/le-parc-memorial-canadien-de-vimy.html
 

et pour le Mémorial de la Porte de Menin à Ypres (Belgique):
http://blog-dazur.blogspot.com/2010/11/memorial-de-la-porte-de-menin-ypres.html



vendredi 5 novembre 2021

"Du dogme à l'apprenti sorcier" par Michel Rosenzweig ,philosophe et psychanalyste


 

"Le narratif du Covid est un dogme comme un autre. Et comme tous les dogmes dignes de ce nom, il est une vérité incontestable, une affirmation considérée comme fondamentale, intangible formulée par une autorité politique, scientifique, religieuse, philosophique. Ainsi, le dogme, contrairement à la démarche scientifique, n'est pas contestable ni réfutable.

Or, si l'on examine attentivement les discours sur le Covid depuis 18 mois, nous sommes bien forcés de constater qu'il n'y a en vérité ,aucune place laissée à la réfutation, au doute, au débat et à la remise en question. Bien entendu, les adhérents et les représentants du dogme affirment le contraire en se revendiquant de la méthode scientifique, affirmant même que ceux qui continuent d'exercer le doute et le scepticisme (la suspension du jugement et l'examen des faits et des données) sont, en fait, des obscurantistes remettant en cause la science.

S’il y a un domaine dans lequel le dogme s'impose quotidiennement, c'est bien celui des vaccins, mais il n'est pas le seul, car l'équation du dogme qui a été élaboré dès le départ et que j'ai décrit ailleurs comme la recette d'une pandémie perpétuelle, est constituée de quelques paramètres essentiels qui, eux aussi, ne supportent aucune contestation, aucune remise en question, aucun doute, aucun questionnement, aucune réfutation. Cette équation que j'appelle aujourd'hui un mantra scientiste est assez simple : un virus décrété comme très ou trop létal, une maladie qui tue énormément, des traitements inexistants ou décrétés inefficaces et/ou dangereux, et des vaccins considérés comme unique solution sûre et efficace.
Par conséquent, tout ce qui pourrait mettre à mal cette équation/mantra se trouve immédiatement récupéré, retravaillé et réinterprété afin que le narratif du dogme soit bien conservé, intact, le dogme est intouchable, immaculé comme la conception du Christ, personne ne peut le contester sous peine d'être excommunié, crucifié, brûlé symboliquement et socialement sur l'autel expiatoire du Saint Covid souillé, dans des rites propitiatoires que l'on commence à présent à déchiffrer.
Ne fâchons pas le D.ieu Covid et versons-lui des offrandes.

Ainsi est en train de naître une herméneutique des voies sacrées du Covid dont je ne désespère pas de pénétrer les voies demeurées jusqu'à présent impénétrables, passant une bonne partie de mon temps à lire et à essayer d'interpréter les textes sacrés et surtout ceux qui ont pour fonction de conserver la sacralité du dogme en réécrivant systématiquement les textes hérétiques des infidèles qui osent décrire la réalité en d'autres termes.
L'exercice exégétique est proche de la tradition talmudique, ce qui n'est pas fait pour me déplaire, venant d'une grande lignée de talmudistes qui trouve ses origines géographiques et traditionnelles dans les brumes hivernales de l'Europe de l'Est quelque part entre Varsovie, Lodz et Budapest.
Il y a toujours un Dibbouk* qui sommeille au fond d'un juif ashkénaze.

Les gardiens du dogme s'évertuent donc toujours à déconstruire les textes de ceux qui ont l'outrecuidance de tenir un autre discours sur la réalité du Covid en parvenant toujours à montrer que leur dogme reste l'unique vérité capable de rendre compte de tel ou tel fait, de telle ou telle donnée, de tel ou tel phénomène, bref, quoi qu'il n’arrive, rien ne peut venir fissurer l'édifice conceptuel dogmatique sacré.

Il en va, par exemple, des récentes données en provenance de Singapour où l'on constate une flambée épidémique alors que la population est très largement vaccinée à 84%.
La vaccination serait- elle moins efficace qu'annoncé ?
Point du tout, c'est parce que la cité-État de Singapour est passée d'une politique zéro Covid à une politique totalement ouverte et non contraignante. L'argument se tient bien entendu.

Mais, la question est ailleurs et elle est plus profonde, car on pourrait multiplier les exemples qui semblent (je suis prudent) remettre en question la pertinence de la vaccination de masse. Dernier exemple le Pfizergate, immédiatement réécrit et minimisé par les chiens de garde du régime sanitaire ici. On pourrait aussi dire la même chose du dogme des traitements qui ne marchent pas ; ou encore pareil de celui des effets secondaires des vaccins si minimes qu'il n'est même pas nécessaire de les évoquer et quand ils le sont, c'est du bout des lèvres pour ne pas affoler le public, principe de précaution perversement détourné.
En vérité, il est clair qu'il n'y a aucune place pour la remise en question et que tout ce qui peut conforter le paradigme du dogme doit être utilisé, y compris de manière frauduleuse. Ceci est une évidence depuis un an et demi.

On l'aura donc compris, ce dogme est bien incontestable dans tous ses fondements, et ce, en dépit de toute logique rationnelle, médicale et scientifique, la messe est dite et quoi qu'il arrive, les scribes du catéchisme covidiste ne manqueront pas de publier des articles afin de conserver et de conforter les éléments de langage du dogme en réécrivant l'histoire, en falsifiant les données et les études, en niant la réalité et les faits, en condamnant les voix dissidentes et en les réduisant au silence et en pratiquant le déni de réalité dans certains domaines de la médecine et de la science, ce qui convenons-en est une démarche assez obscurantiste, mais conforme à tout dogmatisme religieux.

Et, puisqu'on nous prédit déjà 500.000 morts en Europe d'ici février prochain, le dogme du Covid a encore de belles années devant lui."
*Dibbouk : dans la mythologie juive et kabbalistique, un esprit ou un démon qui habite le corps d'un individu auquel il reste attaché.

Source : article de France Soir-> https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/du-dogme-a-lapprenti-sorcier


jeudi 29 juillet 2021

Raeapteek : la plus ancienne pharmacie d'Europe se trouve à Tallinn




Raeapteek (Raekoja Plats)  Août 2013



Si vous visitez le vieux Tallinn, n'hésitez pas à rentrer dans Raeapteek .
Même si vous n'avez besoin d'aucun médicament , montez les quelques marches , puis sur votre gauche , poussez la porte de la pharmacie la plus vieille d'Europe .L'atmosphère vieillotte , le vieux comptoir et les étagères en bois,  le parquet qui craque vous ramèneront quelques siècles en arrière , et vous pourrez alors vous croire revenus au moyen-âge !






 Raeapteek , située sur  Raekoja Plats , la place de l’Hôtel de ville du vieux Tallinn (Vanalinn),est sans aucun doute la plus ancienne pharmacie encore en activité en Europe. 






 La date d'ouverture précise de la pharmacie n'est pas connue. Certains historiens la font remonter jusqu'à 1415. Mais on retrouve le plus souvent la date de 1422 .
Cela fait de ce bâtiment un des plus vieux commerces toujours en activité dans le monde.
Sa façade actuelle a été refaite au XVIIè siècle.
Les armoiries de la famille Burchart, premiers propriétaires de cette pharmacie, sont toujours visibles au-dessus de la porte.






Histoire

Au Moyen-âge , on pouvait y acheter du jus de momie (poudre de momies mélangée avec un liquide), de la poudre brûlée de hérissons ,des abeilles brûlées , de la poudre de chauve-souris , de la potion à base de peau de serpent et de la poudre de corne de licorne.
On pouvait y trouver aussi des lombrics , diverses herbes et des spiritueux distillés sur place .
Et aussi de la nourriture comme des bonbons, des biscuits, des confitures et pâtes d'amandes, des zestes de fruits et des gelées. Des biscuits épicés, appelés "morsells", étaient une spécialité.
La pharmacie vendait aussi du papier, de l'encre, de la cire à cacheter, des teintures, des poudres, des granulés, des épices, des bougies et des torches.
On pouvait même y trouver du claret (ou clairet) ,un vin blanc sec auquel était ajouté du miel,de la cannelle,du gingembre,de l'eau de roses,des clous de girofle et des graines de cardamone écrasées.

Plus tard, la pharmacie a acquis le privilège d'importer chaque année, et directement de France, environ 400 litres de cognac.
Lorsque le tabac a commencé à être importé en Europe et en Estonie , la pharmacie a été la  première à en vendre.
Les pilules et sirops ont donc désormais remplacé la poudre de corne de narval et les décoctions d’herbes médicinales, mais l’esprit est resté le même.






 À partir de 1990, la pharmacie qui avait été négligée pendant les cinquante ans d'occupation soviétique , a subi une importante rénovation qui a duré plus de dix ans, et s'est terminée en 2003.











 Visite de la pharmacie et du musée 

Une fois que vous êtes entrés dans la pharmacie , avancez jusqu'au fond , vous découvrirez un musée dans lequel vous pourrez admirer toute une collection de vieux pots de pharmacie et divers petits objets anciens servant autrefois aux pharmaciens  pour préparer sirops et potions .
Sont ainsi exposées des potions utilisées depuis des siècles pour leurs qualités miraculeuses : pattes de grenouille séchées, yeux de perche, sang de chat noir, lanoline extraite de laine de mouton sale, fragments d'une momie exotique, vers dans de l'huile, abeilles brûlées, tripes de loup et cœurs de lapin destinés à rendre la raison.

































Petite Histoire de coeur

Chaque année , à l'occasion de la St Valentin , Raeapteek promet de soigner les cœurs brisés à l'aide d'une pâte d'amandes dont la recette date du Moyen Age.
En effet , depuis le Moyen Age, on y prépare et on y vend une recette spéciale pour soigner les peines de coeur.
"Nous fabriquons toujours cette pâte d'amande spéciale parce que la demande se maintient depuis des siècles et qu'il y a toujours des patients qui se présentent avec des symptômes de peine de coeur", explique une employée de la pharmacie.
 La recette exacte reste un secret soigneusement gardé.

"Il ne s'agit pas d'une pâte d'amande ordinaire, mais d'une pâte dont la recette date du Moyen Age et qui contient 72% d'amandes et 28% d'autres ingrédients dont nous ne dévoilons pas la nature".
La pâte d'amande mystérieuse, vendue un euro la portion de 40 grammes, n'est pas le seul moyen de voyager dans le temps dans ce quartier médiéval de la capitale estonienne.








 

Raekoja Plats (Place de l'hôtel de ville)



Vous en saurez encore davantage en lisant ce post :
 

Sources
http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/12/776998-saint-valentin-estonie-soigne-coeurs-brises-pate-amande.html

vendredi 16 juillet 2021

Edward Jenner, inventeur de la vaccination

Edward Jenner


Le 14 mai 1796, 
un médecin de campagne anglais invente la vaccination

 
Edward Jenner (17 mai 1749 -26 janvier 1823),médecin et naturaliste anglais ,inocule par scarification du pus prélevé sur la main d'une femme à un enfant de 8 ans, James Phipps.
La femme, Sarah Nelmes, avait été infectée par sa vache, Blossom, atteinte de la vaccine ou variole des vaches (en anglais, "cow-pox").
Cette maladie bénigne était courante chez les valets de ferme qui trayaient les vaches et entraient en contact avec les pustules des pis. Or, ces valets avaient la réputation d'être épargnés lors des épidémies de véritable variole.
Cette maladie était responsable en ces temps-là de dizaines de milliers de morts par an rien qu'en Europe (la descendance du roi Louis XIV avait ainsi été décimée par la variole en 1712).
James Phipps contracte la vaccine sous la forme d'une unique pustule et en guérit très vite.
Trois mois plus tard, indifférent au "principe de précaution", Edward Jenner lui inocule la véritable variole. À son grand soulagement, la maladie n'a aucun effet sur l'enfant. C'est la preuve que la vaccine l'a immunisé contre la variole en entraînant la formation d'anticorps propres à lutter contre l'infection.



1802
Caricature de Jenner vaccinant des patients qui craignaient qu'il leur fasse pousser des cornes de vaches.



L'approche empirique de Jenner

Des médecins avaient déjà eu dans les années précédentes l'idée d'inoculer à un patient une affection bénigne pour le préserver d'une maladie plus grave.
Edward Jenner, qui a appris d'une employée de laiterie les particularités du "cow-pox" et vacciné le petit James Phipps, est le premier qui a l'audace de diffuser le principe de la vaccination dans le public.
Il publie à ses frais "An inquiry into the causes and effects of the variolae vaccina" (Enquête sur les causes et les effets de la vaccine de la variole) et jette les bases de l'immunologie appliquée à la variole. Il se satisfait d'une approche empirique et ne se soucie pas d'aller plus avant dans la compréhension du phénomène. Il appelle "virus" le facteur mystérieux de la vaccine (d'après un mot latin qui signifie poison).
Quittant son village natal de Berkeley, dans le Gloucestershire, Jenner se rend ensuite à Londres où il vaccine gratuitement des centaines de sujets. Bientôt ruiné, il revient exercer la médecine à Berkeley où il finit honorablement sa vie.


Rapide diffusion de la vaccination
Entre temps, la pratique de la vaccination s'est très vite répandue en Europe et en Amérique, contribuant au recul des épidémies.
À Boston, aux États-Unis, un disciple enthousiaste, le médecin Benjamin Waterhouse, vaccine sa propre famille dès juillet 1800. L'année suivante, il convainc le président Thomas Jefferson d'en faire autant.
80 ans plus tard, Louis Pasteur découvrira les fondements théoriques de la vaccination et en améliorera la pratique en vaccinant contre la rage le petit Joseph Meister en 1885.
À ce jour, les grandes campagnes de vaccination contre la variole ont pratiquement éliminé ce virus de la surface de la terre.




 Hygiène et santé

Contrairement à des idées reçues, l'Europe doit son essor démographique exceptionnel des XVIIIe et XIXe siècles à l'amélioration de l'hygiène et de l'alimentation, plus encore qu'à la vaccination et aux progrès de la médecine.

L'hygiénisme s'est développé dès le "Siècle des Lumières", incitant chacun à prendre davantage soin de son corps, de son environnement et de sa nourriture.

Ainsi les jeunes femmes sont-elles peu à peu revenues à l'allaitement maternel... Et les autorités ont déménagé les cimetières, sources de nombreuses infections, des centres-villes vers la périphérie. Ces actions ont notablement amélioré l'espérance de vie des Européens en réduisant en premier lieu la mortalité infantile, sans qu'interviennent les techniques médicales.

Louis Pasteur, en démontrant l'importance de l'asepsie, a apporté à ces principes d'hygiène les fondements théoriques qui leur manquaient. La vaccination et les antibiotiques ont encore accru l'espérance de vie mais en intervenant sur la mortalité des adultes bien plus que sur celle des nourrissons.

Sources
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Jenner
http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/jenner.html

L'Histoire du convoi 73 : 15 mai 1944



Parmi les 79 convois emmenant des Juifs de France en déportation depuis Drancy, entre le 27 mars 1942 et le 17 août 1944, un seul fut dirigé vers les Pays Baltes, pour des raisons non élucidées à ce jour. C’était le convoi 73 , parti de Drancy le 15 mai 1944.

Le sort de ce convoi est resté pratiquement ignoré de tout le monde, familles et historiens inclus, pendant cinquante ans. Quelques rares familles de ces déportés savaient que le convoi était arrivé en Lituanie (à Kaunas), les survivants avaient expliqué qu’une partie d’entre eux avaient poursuivi le voyage jusqu’en Estonie (à Tallinn), mais là s’arrêtaient les informations connues. La plupart des familles ignoraient le lieu de déportation de ce convoi, et quelques-unes d’entre elles avaient reçu, de la part des services officiels, des certificats de disparition ou de décès aussi fantaisistes que possible, certains attestant avec une étonnante certitude que le déporté était mort à Auschwitz ­ (Allemagne) (sic).
Ils étaient très exactement 878  dans ce train. Chaque année, depuis 1994, le premier dimanche qui suit le 15 mai, leur épouses, leurs sœurs, leurs frères, leurs filles, leurs fils et parfois leurs petits-enfants se retrouvent à Drancy en hommage à leur mémoire, le temps d'un Kaddish et de quelques minutes de recueillement.
 A Drancy, ville de la proche banlieue parisienne, a fonctionné, entre le 20 août 1941 et le 22 août 1944, un camp où ont été internés 76 000 hommes, femmes, enfants, vieillards, arrêtés du seul fait qu'ils étaient juifs.
Certains y sont nés, d'autres y sont morts, comme le poète Max Jacob, quelques rares en ont été libérés. Les autres ont été déportés, presque tous à Auschwitz, par convois d'environ 1 000 personnes. Seuls quatre convois ont été dirigés vers Maïdanek ou Sobibor, un autre, le tout dernier, vers Buchenwald, et un autre encore, qui portait le numéro 73 et emmenait 878 hommes vers Kovno (aujourd'hui Kaunas) en Lituanie et Reval (Tallinn aujourd'hui capitale de l'Estonie), le 15 mai 1944.
 
Le reste de l'Histoire est racontée dans le livre  "Nous sommes 900 français" par Eve Line BLUM-CHERCHEVSKY






Sources :











Un film documentaire "L’absence pour mémoire" a été réalisé par Béatrice et Patrick Reyner sur ce sujet,
le voici en quatre parties





 
 

vendredi 4 juin 2021

Metsakalmistu : le "Cimetière de la forêt" - Pirita (Tallinn)





 
Metsakalmistu ("Cimetière de la forêt"), situé dans le district de Pirita (nord-est de Tallinn) et tout près de Tallinna Teletorn , est de loin le plus célèbre cimetière d’Estonie. 
On peut considérer qu'il est l'un des cimetières les plus riches d'Estonie en monuments culturels.

Créé en 1933, il est rapidement devenu le lieu d’inhumation préféré des personnalités importantes du pays . Au départ ,sa superficie était de 24,2 ha , elle est de 48,3 ha à l'heure actuelle.
Ici reposent la plupart des personnalités estoniennes ,dans un cadre qui respecte la nature environnante et maintient un espace boisé.
L’écrivain Eduard Vilde fut le premier à y être enterré. D’autres personnages célèbres suivirent son exemple, comme le premier Président de la République d’Estonie, Konstantin Päts, la poétesse Lydia Koidula, l’écrivain Anton-Hansen Tammsaare, le champion d’échecs Paul Keres, le compositeur-interprète Raimond Valgre ou le chanteur lyrique Georg Ots ...et encore bien d'autres .
L'ouverture officielle du cimetière date de 1939.

Metsakalmistu est un cimetière implanté dans un cadre naturel, ce qui a donné lieu au départ à des exigences de conception ; par exemple, les croix , les clôtures ,et les bordures de pierre étaient interdites et les dimensions maximales de la pierre tombale devaient être de 80x50 cm. 
Le cimetière était censé maintenir l'effet naturel de la forêt ,ce qui est en vigueur encore aujourd'hui .
Dans la conception, des pierres tombales monumentales ont été aussi évitées par la suite.
De nos jours, un maximum de 1,5 m est admis pour la hauteur de la pierre tandis que pour les bordures des lieux de sépulture , du gazon naturel, des tapis de mousse, des bordures fleuries , etc ...sont encore exigés .
J'ai découvert ce cimetière après avoir visité Tallinna Teletorn (la tour de télévision de Tallinn). En revenant de la tour de télévision ,le cimetière se trouve sur la route de Tallinn , on ne peut pas le manquer car on passe juste devant lui ; un grand parking permet de stationner juste en face de l'entrée si l'on est en voiture .
Le cimetière se trouve en plein coeur de la forêt , l'endroit est plein de charme ,comme tous les cimetières que j'ai pu voir en Estonie . 
Si le calme fait partie de la normalité dans un cimetière, on trouve en plus ici beaucoup de sérénité .Pas de tristesse ,mais quelque chose d'indéfinissable ,comme si cette verdure,ces fleurs et ces grands arbres donnaient un soupçon de vie aux tombes .
La vie est là en effet ,car le lieu n'est ni lugubre , ni mélancolique ,on y ressent seulement une grande émotion .
Cette émotion, je l'ai aussi vécue dans tous les cimetières des petits villages que nous avons eu l'occasion de visiter en Estonie ,ils sont tellement différents des cimetières français si lugubres !

Chaque emplacement n'a pas de vraies limites , tout se fond avec la nature environnante  dans une douce harmonie . 
Sur chaque pierre tombale ,sont inscrits le nom ainsi que les dates de naissance et de décès du défunt . La pierre tombale, souvent petite et discrète est en pierre ou en marbre , posée à même le sol , droite ou un peu bancale .
Chaque emplacement possède son petit banc ,et est agrémenté de quelques fleurs discrètes . On remarquera aussi très souvent une lanterne et un ou plusieurs petits porte-bougies dans lesquels viendra se loger une bougie que l'on allumera à l'occasion de fêtes comme Noël ,au retour de l'église . 
Cette simplicité , ce dépouillement des "tombes" confèrent à cet endroit une atmosphère vraiment très particulière ,empreinte de douceur , de sérénité ,mais en aucun cas de tristesse .



Tombe de Anton Hansen Tammsaare (source photo )


A Metsakalmistu , j'ai cherché la tombe de A.H.Tammsaare ,écrivain estonien dont j'ai lu le cycle "Vérité et Justice" ,mais les moustiques qui se faisaient de plus en plus agressifs et nombreux , nous ont fait quitter plus rapidement que prévu ces lieux empreints de souvenirs illustres .










































































  

Tombe de Lennart Meri ,Président de la République d'Estonie de 1992 à 2001







 














Plan du site avec les noms des personnalités enterrées



Sources :
http://www.kalmistud.ee/metsaintro
http://www.tourism.tallinn.ee/fra/fpage/explorer/cimetieres/article_id-10567


Situation du cimetière de Metsakalmistu 


Agrandir le plan

mercredi 7 avril 2021

Souffle d'espoir

Ile d'Oléron - septembre 2015




Comme la mer est au ciel ,
Le sable est au soleil ...

Mon cœur, lui est au vent ,
Qui sème en soufflant
Des myriades de baisers,
Les faisant s'envoler vers les êtres aimés...

Sur la plage, s'activent les goélands,
Picorant des proies dans le sable
Au loin la mer parfaitement immuable,
Est calme en cette journée d'été finissant .

Pourquoi le ciel si clair s'assombrit- il alors ,
Offrant à nos yeux un tableau si tourmenté?
Dans ces contrées, le temps change parfois si vite !...
Mais soudain ,m'effleurant à peine le visage ,
Imperceptiblement ,si doucement ,
Je sentis le souffle d'un vent rempli d'espoir et d'amour!

Juillet 1999

samedi 20 février 2021

Le 24 février , c'est la Fête Nationale en Estonie




La République d’Estonie fut fondée le 24 février 1918, lorsque le Comité de Salut public (Päästekomitee) proclama l’indépendance de la République d’Estonie.
Le jour de l’Indépendance fut célébré à cette date jusqu’à l’occupation soviétique en 1940.
Pendant l'occupation soviétique ,le jour de l'indépendance était célébré par les communautés estoniennes du monde entier .
Chaque 24 février ,le secrétaire d'Etat américain adressait ses félicitations à Ernst Jaakson, représentant diplomatique de la République d'Estonie aux Etats-Unis .
Le 24 février 1989 ,le drapeau rouge de l'Estonie soviétique qui flottait sur la colline de Toompea fut remplacé par le drapeau national estonien bleu-noir-blanc .
Depuis cette date ,le jour de l'Indépendance est à nouveau un jour férié . Cette année , l'Estonie célèbre le 98è anniversaire de la déclaration de son indépendance .






La quête de l’indépendance


Pendant des siècles, les Estoniens avaient rêvé de fonder un État qui ne soit pas sous domination étrangère. La révolution de 1917 et la situation généralement instable en Russie donnèrent à l’Estonie l’opportunité d’obtenir son indépendance.
Le 8 avril 1917, les organisations et les militaires estoniens, au total 40 000 personnes, organisèrent à Pétrograd (Saint-Pétersbourg) une manifestation en faveur de l’autonomie de l’Estonie. La manifestation pacifique atteint son objectif lorsque, le 12 avril, le gouvernement provisoire russe approuva la loi sur l’autonomie de l’Estonie qui rattachait au gouvernement d’Estland les régions livoniennes de Tartu, Võru, Viljandi, Pärnu et Saaremaa. Pour la première fois, un Estonien, Jaan Poska, fut nommé commissaire du gouvernement d’Estland.
Une diète de soixante-deux membres, le Maapäev, fut élue. Le Maapäev nomma un comité exécutif national qui commença à organiser et à moderniser les collectivités locales et les institutions éducatives. Avant sa dissolution forcée par les autorités bolchéviques et l’invasion imminente des forces allemandes, le Maapäev franchit un pas décisif vers la souveraineté en se proclamant, le 15 novembre 1917, autorité suprême d’Estonie.


For a short time, 
the flags of the Estonian SSR and the Republic of Estonia
waved side by side on Toompea Hill in Tallinn



La proclamation de l’indépendance

Les élections de l’Assemblée constituante estonienne eurent lieu les 3 et 4 février 1918. Les partis favorables à l’indépendance nationale obtinrent deux tiers des suffrages populaires. Dans le contexte de la retraite précipitée des forces soviétiques et de l’avancée des forces allemandes, le Maapäev élit un Comité de Salut public (Päästekomitee) de trois membres auquel il donna les pleins pouvoirs pour assurer la continuité de l’activité de la diète. Le Comité de Salut public rédigea un projet de déclaration d’indépendance. 
Le 19 février 1918 ,le Comité des anciens du Maapaëv approuva le manifeste et le 24 février 1918 ,le Comité de Salut public proclama publiquement l'Estonie république indépendante et démocratique .



Signing of Tartu Peace Treaty with Soviet Russia on 2 February 1920 



Après avoir proclamé son indépendance, l’Estonie fut contrainte de mener une guerre d’indépendance contre la Russie soviétique et les forces allemandes. Pendant cette guerre, l’Estonie stabilisa ses frontières et le 2 février 1920, elle signa le traité de paix de Tartu avec la Russie soviétique.



La restauration de l’indépendance 

À la fin des années 80, l’espoir de restaurer l’indépendance de la nation grandissait et les Estoniens commencèrent à célébrer publiquement le jour de l’Indépendance avant même la fin de l’occupation soviétique. Depuis la restauration de l’indépendance le 20 août 1991, le jour de l’Indépendance continue d’être un jour de célébration et de réflexion pour les Estoniens.



 

24 février 2016
Célébration du 98è anniversaire
de la proclamation de l’Indépendance Nationale de la République d’Estonie .

 

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