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samedi 26 septembre 2009

Colloque « Lumières d’Europe, entre ciel et terre »






Colloque organisé par l’Académie Universelle de Montmartre et l’association Montmartre en Europe

le 24, 25 et le 26 septembre 2009 à Paris


Au programme :


Troisième rencontre poétique internationale
samedi 26 septembre 2009 de 10 à 12 h
à la Mairie du 9ème arrondissement
6, rue Drouot 75009 Paris


Introduction par Zygmunt Blaszynsky. Asa Ericsdotter (Suède), l'oeuvre et la poésie de Hando Runnel (Estonie) présentée par Tarah Montbélialtz, Vladas Braziunas (Lituanie), Aline Dorosz (France/Ukraine), Lambert Schlechter (Luxembourg) présenté par Werner Lambersy.


La conférence : La marche exemplaire des pays baltes vers l’indépendance, par Antoine Jacob
samedi 26 septembre 2009 de 17h45 à 18h55
à la Mairie du 9ème arrondissement
6, rue Drouot, 75009 Paris


La projection du film La voie balte (Estonie, 1989, v.o.s.f, 30’)
samedi 26 septembre à 16h
dimanche 27 septembre à 16h
à l’Espace UVA
9, rue Duc – 75018 Paris


Programme complet du colloque :


Pour plus d’informations :
Tél : 01 42 64 67 64


samedi 19 septembre 2009

Grippe H1N1 : "face à la pandémie , sommes nous prêts ?"


Voici un article paru dans la NR de Tours le 16 septembre 2009.
A la question posée par le journaliste Thierry Noël , "face à la pandémie ,sommes nous prêts", le Pr Alain Goudeau , chef du service de virologie du CHU de Tours répond :"pas vraiment ".

"C 'est l'hystérie collective organisée par les politiques, une spirale infernale montée par ceux qui pensent que la politique se fait à la télé, alors que la pandémie de l'hiver 1968 était passée inaperçue".
Face à la grippe, le Pr Alain Goudeau n'est pas du genre à mettre son mouchoir dans sa poche !
Manque de moyens ?
Le chef du service virologie du CHU – qui, en 1976, a participé à la mise au point du vaccin contre l'hépatite B – tient un discours très critique à l'endroit des décideurs : " Ils sont comme les généraux de la ligne Maginot alors que sur le terrain, on est à la mine, avec un manque criant de moyens. "
Au CHU, les réunions se suivent, mais le Pr Goudeau parle de " formidable duperie puisqu'aucuns moyens supplémentaires ne sont déployés. Les professionnels n'ont plus de marge et on ne compensera pas les déficits en personnels. On sera amené à faire des choix prioritaires de soins. "

Quelles stratégies ?
"Pour la forme grave, 40 % des cas sont des gens en bonne santé, ce qui est inhabituel et complique la prise en charge. Le réflexe des généralistes est d'envoyer les patients à l'hôpital alors que nous ne sommes pas prêts. Pour l'instant, on n'a rien de plus que les stocks périmés de Tamiflu de la grippe aviaire, sauf que ce médicament est excellent préventivement. Lorsque les premiers signes apparaissent, son bénéfice est faible. Nous ne disposons d'aucun moyen diagnostic et les tests sont compliqués. On en fait 25 par semaine, on pourra en faire 50, mais pas plus. Les DDASS font comme si on était désœuvré ! Et fermer les écoles, c'est ridicule ! Pour la grippe saisonnière, tous les enseignants ont des cas dans leur classe, sans pour autant fermer ! "

Et le vaccin ?
"La question de la vaccination saisonnière va se poser, et on peut vacciner. Pour le nouveau variant, octobre sera peut-être trop tard, et ces vaccins peuvent poser problème car ils ne sont pas tous fabriqués de la même manière : d'ailleurs, j'émets de gros doutes sur le vaccin chinois. On attend des réponses à la fois sur la sécurité et sur l'efficacité, mais les autorisations vont prendre du temps. Le virus n'a aucune raison de muter car les sujets majoritairement touchés sont naïfs. La question de sa survie se posera uniquement lorsqu'on sera tous infectés ! "

Faut-il cibler les populations à vacciner ?
"Là aussi il y a débat. La pathogénie concerne les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, les sujets fragiles comme les asthmatiques, les diabétiques, les malades cardio-vasculaires. Mais la ministre fait des listes financières."

Propos recueillis par Thierry Noël , source NR .

Journal de route d'un combattant de la guerre 14-18 : n°7 ,le front de St Quentin






 7ème partie :"le front de Saint Quentin "


Le 5 décembre 1917 , nous quittons notre cantonnement de Hartennes-Taux et passons par Soissons, où nous couchons dans la cathédrale St Jean des Vignes ,qui est en ruines .Nous continuons notre "randonnée" par Berny-Rivière ,Noyon-Matigny et arrivons dans les bois d' Holnon, où nous mettons nos pièces en position de tir. L'ennemi a l'intention d'attaquer ce secteur et nous "l'arrosons" d'une quantité industrielle d'obus .Mais l'ennemi ne réagit pas ,car il voudrait s'emparer de Cambrai. C'est pourquoi ,nous changeons de position et allons nous installer au "Grand-Seraucourt ,où nos tirs seront plus efficaces . Nous y restons du 13 au 27 décembre 1917 ,et revenons ensuite à Guiscard , Carlepont, Ressons le long . La neige tombe ,épaisse ,nous ne voyons pas à 20 mètres ,et sommes arrivés près de Saint Quentin.
Nous "arrosons" l'ennemi de notre mieux avec nos obus chargés de cheddites (explosifs) ,et d'air liquide. Nous tirons sur St Quentin,et les veilleurs allemands de la Tour de St Martin doivent redescendre de cette tour par le chemin le plus rapide ! Nos positions de pièces sont installées alors près de la voie de chemin de fer de St Quentin-Paris ,c'est pourquoi il faut nous rendre en 1ère ligne et passer de longues heures à observer nos tirs avec des périscopes. Les Allemands nous tirent dessus car ils nous ont vus ,et il y a de la "casse" parmi les blessés.
Il fait un froid terrible ,les renards viennent jusqu'à nos cagnats (la cagnat est une tranchée couverte qui abritait les poilus ), et chaque matin, il me faut porter un pli au commandement qui se trouve dans un village à 5 kms de nos positions . Pour cela , je dois partir à 4h du matin pour revenir au petit jour vers 7h1/2 afin de ne pas être vu des Allemands .Souvent ,je tombe dans un trou d'obus recouvert de neige ou de glace , je suis trempé et j'ai froid .Les fusées éclairantes illuminent ce "décor" de neige et il me faut mettre des repères pour trouver mon chemin.

Le 27 décembre 1917 , nous changeons de secteur et repassons à Soissons le 31 décembre .C'est le jour de l'an . Je le passe péniblement ,je suis de garde dans la neige au pied des canons et des caissons , il fait -20°,avec 20 cm de neige .
Épuisés de fatigue ,nous repartons par étapes au Grand Rozoy (Aisne). Nous faisons halte en pleine campagne , nous nous retrouvons le long de grands murs de ferme en ruines ,nous couchons à même la neige , allumons de vieilles planches et faisons du feu . Cela ressemble à la campagne de Russie. Nos effets sont raides , gelés, nos souliers sont ouverts en deux ,éclatés par le gel .Nous les réparons en enroulant autour de chaque soulier du fil téléphonique , c'est la grande misère . Notre barbe , nos cheveux sont gelés , des glaçons pendent de notre nez .
Les chevaux ont le poil glacé ,nous sommes couverts de givre . Lorsque nous passons devant un hôpital de l'arrière ,les blessés et les infirmières nous jettent des pièces de monnaie et des cigarettes ,tellement nous sommes en haillons et nos capotes recouvertes de boue gelée .
Les chevaux et les hommes dorment en marchant et notre camarade Masson s'est endormi et s'est effondré sur la route . Il n'en peut plus ,nous l'avons attaché avec une corde sur un caisson,et le froid l'a saisi !
Quelle misère !... et avec cela ,nous sommes couverts de poux !... qui nous dévorent le corps . Nous avons hâte de prendre un long repos et nous remettre en état .Nous nous dirigeons par étapes sur Fresnes- en -Tardenois (Aisne) où nous arrivons le 3 janvier 1918.
Nous y resterons jusqu'au 24 février 1918 . Avec mon ami de Duyenro ,nous logeons chez le curé du village,dans un lit pour 0,50F et nous sommes heureux chez ce vieux curé qui vit avec une vieille servante .Nous leur apportons chaque jour 2 gamelles de rata ( ragoût) ,ainsi que le vin et une boule de pain ,ils n'en sont pas fâchés , car le curé est bien pauvre ! Il ne faut pas croire que nous fumons la pipe toute la journée , car tous les jours ,il y a manœuvre du canon , exercices de tir , et marches d'entraînement de 35 et 50 kilomètres.

La prochaine fois , 8ème partie :" le Front, Bataille de l'Oise - offensive allemande du 21 mars au 05 avril 1918-