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dimanche 30 mai 2010

Journal de route d'un combattant de la guerre 14-18 : n°9







9ème partie : Offensive allemande du 27 mai 1918 - 
Chemin des Dames à Château-Thierry 



Cela faisait bien longtemps que j'avais manqué le rendez-vous avec le journal de mon cher grand-père . Je vais essayer d'être beaucoup plus assidue désormais à recopier son journal, d'autant plus qu'on arrive bientôt à la fin.
Il ne restera en effet que la 10ème partie,intitulée "2ème bataille de la Marne", que je vous dévoilerai dans un prochain billet. 

La dernière fois que j'avais ouvert le journal , c'était le 3 novembre 2009 , j'étais au chapitre intitulé : 8ème partie Front de l'Oise -offensive allemande du 21/03 au 05/04 1918.
Je vais donc poursuivre avec la 9ème partie.
Pour ceux qui découvrent mon blog et que ce journal intéresse , je vais donner les liens pour retrouver les 8 précédents billets .




Du 25 avril au 26 mai 1918, nous sommes au repos à Chacrise-Villeblain(Aisne).Comme d'habitude  ,exercices, marches, revues. Nous sommes logés dans des baraques ADRIAN (constructions provisoires en bois et métal ,destinées au cantonnement des soldats ou à servir d'entrepôt .Les baraques Adrian ont également été utilisées dans l'immédiat après-guerre pour pallier les destructions des régions du front), au bord d'une petite rivière.

C'est de là que je suis envoyé à Vignolles (Aisne),près de Soissons pour effectuer un stage dans un centre du 8ème régiment de génie pour me perfectionner en T.S.F. ( TSF = Télégraphie Sans Fil pour ceux qui ne connaissent pas ) et lecture au son. Cela était pour moi très intéressant et pouvait m'ouvrir des horizons comme télégraphiste dans un poste de commandement. Aussi, j'y travaillais d'arrache-pied, quand ,le 26 mai 1918 à 17h (c'était un dimanche), je fus rappelé à mon unité et transporté en camionnette jusqu'à Chacrise où se trouvait mon groupe d'artillerie.Là ,en arrivant ,j'appris que nous étions en alerte et prêts à monter en ligne pour 20h .


Nos pièces et camions étaient partis depuis 15 h, direction Blanzy lès Fismes .A 20h , je partis donc en camion avec mes camarades de Chacrise pour Blanzy lès Fismes. Nos camions étaient pleins d'obus , nous avons roulé sans arrêt ,traversé village après village , Braine, Mont-Notre-Dame en flammes et un immense dépôt de munitions qui sautait. Nous  ne savions pas ce qui se passait, partout des incendies à l'horizon!


Fismes brûlait comme une torche, les obus incendiaires allemands tombaient partout.Les habitants se sauvaient en chemises au milieu des flammes, j'ai vu des femmes et des enfants courir nus dans la ville en flammes.






 Nous avons tourné à gauche pour prendre une petite route et à 2h du matin, nous arrivions à Blanzy lès Fismes que les Allemands couvraient d'obus à gaz. Nous mîmes nos masques et organisâmes la défense du petit village sur la place, devant une croix.Nos canons étant arrivés furent mis en position de combat et je reçus l'ordre de monter une installation de téléphone jusqu'au P.C. du Commandant Chavanne ,installé à 5 kilomètres de là, au village de Vauxcéré. 
Il faisait un temps splendide en ce jour du 27 mai 1918 ,mais il y avait un mystère : nous apercevions ça et là des soldats en caleçons ou chemises ,qui avaient traversé l'Aisne à la nage et qui nous informaient que les Allemands attaquaient en masse et que tous les régiments français étaient détruits aussitôt en contact avec l'ennemi.
Ce secteur du front était calme et tenu par des Territoriaux et des unités anglaises ( Armée Duchesne).
Cette attaque allemande du 27 mai 18 fut commandée par le Général Von Bock qui enfonça le front français sur 45 kilomètres avec 300000 hommes .
Notre unité ,le 333 ème d'artillerie,comme je le disais plus haut,se trouvait à Blanzy lès Fismes pour colmater cette avance et défendre Fismes ,ainsi que la station sanitaire de Mont-Notre-Dame.


Le matin du 27 mai 1918 , lors de l'installation dans les champs de le ligne téléphonique , je fus attaqué par un avion allemand qui me mitrailla très bas ,ainsi que mon camarade Deguyenno. Nous ne dûmes notre salut qu'en nous couvrant de gerbes de paille dans un champ.
D'autre part ,lorsqu'un officier de dragon,suivi de quatre cavaliers nous demanda ce que nous faisions,nous lui répondîmes que nous installions une ligne téléphonique jusqu'à Vauxcéré et que nos pièces de canon étaient en position de tir à Blanzy lès Fismes. Il nous salua de la main et nous dit "adieu,pauvres camarades". Cela n'était guère réjouissant pour nous ,car les Allemands tiraient au canon des rafales un peu partout ,dirigés par un ballon d'observation à basse altitude .


A l'entrée de Blanzy ,une jeune femme affolée avec ses deux petits se mit à genoux devant moi et me dit : "monsieur, sauvez nous".
J'essayais de la réconforter et je lui dis :"il est encore temps de partir , prenez la route de Fismes et sauvez vous". Cette femme pleurait ainsi que ses enfants .

Au même moment à ma droite, à 100 mètres , un gros obus noir (obus de 150 ) éclate sur un caisson attelé de 6 chevaux avec trois servants (soldats) à bord. J'eus juste le temps de faire un plat ventre car le tout sauta en l'air . J'ai marché sur les cadavres des chevaux,mais n'ai trouvé aucune trace des soldats , ils étaient tous pulvérisés .Je suis rentré à Blanzy , les souliers couverts de sang .

A 3h de l'après midi,les vagues de soldats allemands déferlaient dans la plaine et attaquaient Blanzy où nous étions 45 servants aux 4 pièces d'artillerie et 2 mitrailleuses et grenades .Nous nous défendons comme des lions, nous débouchons les fusées d'obus à 0 , c'est à dire que les obus éclatent à l'orifice de l'âme du canon. Nous faisons des trouées immenses dans les masses allemandes et achevons ceux qui nous approchent à gauche et à droite. Nous réussissons à arrêter les Allemands pendant une heure devant nos postions , nos morts sont nombreux ainsi que nos blessés , les Allemands nous criblent de tous côtés et nous encerclent.
Le Capitaine Desfrancs nous dit "un artilleur défend sa pièce jusqu'à la mort ,nous ne lâcherons pas".
Ayant épuisé nos munitions, cet officier nous donna alors l'ordre de faire fondre les culasses par un dispositif spécial que nous connaissions et nous dit "rassemblement à Fismes ,sauve qui peut" .


A ce moment ,les vagues allemandes ,voyant notre position désespérée, se jetèrent sur nous . J'arrivais à me sauver en me cachant d'arbre en arbre jusque dans le fond d'un petit ravin. Les Allemands me tiraient dessus et je tombais 3 fois à terre en implorant le ciel de me sauver (2ème miracle).
Ma capote (vêtement du soldat en 1914-18) était percée par les balles , ainsi que mon bidon d'eau. Je réussis à atteindre l'arrière d' un baraquement en bois pour reprendre haleine et regrimper la pente du terrain qui aboutissait à la route de Fismes.


Sur la route , j'aperçus une auto- mitrailleuse qui se mettait à tirer sur le groupe d'Allemands qui m'avaient attaqué. Je me mis derrière cette auto -mitrailleuse qui me protégea un moment et à travers champs,je me suis retrouvé seul et perdu sans les autres copains .
J'eus la chance de retrouver , près de la ligne du chemin de fer qui va de Fismes à Paris ,un camion de mon unité qui était perdu lui aussi. Nous avons continué ainsi la route qui va à Bois d'Arcy et à 20h, nous nous sommes arrêtés près d'une roulante (c'était initialement la cuisine roulante de compagnie , mobile, qui permet de préparer le ravitaillement des combattants à proximité des premières lignes) ,où je pus manger un morceau de pain.






 A quelque temps de là, un groupe de 10 hommes à pied apparut sur la route. C'était le reste des 45 servants, rescapés de la tuerie. Je me présentais au Capitaine Desfrancs qui me dit:" je te croyais tué ou prisonnier , je te barre de la liste noire qui se trouve sur mon calepin".


Dans la nuit ,nous avons rejoint Fresnes en Tardenois où nous étions cantonnés il y a quelques mois. La première personne que je trouvais fut le pauvre curé du village et sa vieille servante. Je lui dis que les Allemands attaquaient en masse et qu'avant 2 jours , ils seraient ici. Je l'aidais donc à charger ses pauvres affaires sur sa petite voiture ,et après nous avoir donné à moi et à mon camarade Deguyenno un verre de rhum , il nous fit ses adieux ,laissant les clefs sur les portes de sa maison (je suis repassé dans ce village bien plus tard , il était entièrement détruit).

Quant à nous deux, nous partîmes nous reposer une heure sur la paille dans une écurie de ferme. Au petit jour ,nous avions reçu des canons neufs et reprîmes la route du front en direction de Fère en Tardenois ,que nous traversâmes au matin. Vers une heure de l'après midi, nous remontâmes vers le nord dans le bois d'Arcy . Nous avons longé la ligne du chemin de fer ,et près d'une tuilerie,nous avons mis nos pièces en batterie dans une clairière. 
Aussitôt , les avions allemands nous ont attaqué avec des flèches en acier ,nous avons riposté avec nos fusils ,et ils s'en sont allés .Il n'y eut pas un blessé parmi nous ,car nous étions protégés sous les canons et caissons. A la tombée de la nuit , alors que nous étions en alerte ,je fus appelé à 22h par le Capitaine Desfrancs qui me présenta une carte d'état major et me pria d'aller chercher deux camarades en faction de l'autre côté du bois , car depuis trois heures , nous n'avions plus de nouvelles d'eux .


Je pris mon fusil, des grenades, et me faufilais à travers bois ,sans perdre la route et en évitant de me montrer ,le bois étant infesté d'Allemands. Je vois encore ce tableau au clair de lune , alors que je risquai de tomber face à face avec un Allemand. Après plusieurs heures ,j'arrivai au bout de la ligne téléphonique dont devaient se servir ces deux camarades ; les deux bouts du fil électrique étaient dénudés , mais les copains étaient partis!...
Après avoir rampé dans le champ de blé qui bordait l'orée de ce bois , j'entendis le bruit d'hommes qui rampaient comme moi. J'accrochais un bout de papier sur le fil électrique et j'écrivis :"les gars , revenez tout de suite à la batterie". Je rentrais exténué à la batterie au petit jour et m'endormis sur l'herbe. 
Presque aussitôt, un chasseur à pied vint vers moi et me dit : "qu'est ce que vous foutez là , les Allemands décrochent !" Aussitôt ,j'emmenais cet agent de liaison voir le lieutenant et je lui répétais ce qu'il venait de me dire .
L'ordre de départ est aussitôt donné et nous repartons en direction du sud . Après avoir traversé la ligne de chemin de fer ,nous mettons en batterie dans la plaine et nous voyons dévaler les Allemands. Nous tirons aussitôt des morceaux d'obus sur eux ,mais nous ne pouvons les arrêter,tellement ils sont nombreux !
C'est la grande débâcle, l'infanterie passe devant nous pour se replier. Les mises en batterie se succèdent alternativement avec le 222 ème régiment d'artillerie. Nous sommes fatigués car il fait très chaud. Nous nous arrêtons la nuit dans un grand pré ,près d'un petit village où il y a quelques maisons. Aussitôt ,nous faisons des créneaux dans les murs d'un jardin et tirons sur les Allemands qui nous dominent un peu ,car ils sont dans un petit bois surélevé. Les Allemands se sont arrêtés eux aussi et tiraillent sur nous (tirailler = tirer à volonté avec une arme à feu) ,mais n'avancent pas . 
Ainsi se passe la nuit et ,au petit jour ,un clairon sonne le "Rappel en campagne" et deux compagnies d'infanterie nous quittent ,nous laissant en panne .
Cela n'a pas d'importance ,nous décrochons au pas des chevaux et nous nous garantissons par les feux de nos deux mitrailleuses et de nos fusils.

Nous mettons en batterie nos pièces toute la journée et souvent pour tromper l'ennemi ,partons vers lui au galop. Avec une pièce et un camion,nous mettons en position notre pièce et tirons sur la masse des Allemands , repartons ,et ainsi de suite !...
Nous faisons du carnage ,mais heureusement ,nous n'avons aucun blessé .

Les "aventures" ne manquent pas ; par exemple ,j'ai l'ordre de monter sur une petite colline et d'observer l'ennemi où il se trouve . Arrivé en haut de cette colline,j'aperçois les Allemands postés juste en bas de l'autre côté de la colline . Je redescends en vitesse prévenir,sans quoi on risque un carnage ! En effet ,c'est la grande attaque allemande ,ils descendent vers la Marne. Nous approchons de la ferme qui se trouve près de Marigny en Orxois. Nous aidons les paysans à charger leurs voitures et ils partent ,nous disant de prendre ce que nous voulons ,car nous n'avons plus de ravitaillement et nous "crevons" de faim depuis plusieurs jours . Je mange de la betterave ,de l'oseille crue . J'ai tiré un lapin et essaye de le faire cuire sous la poudre d'une gargousse (une gargousse est la charge de poudre d'une bouche à feu contenue dans une enveloppe de tissu ou de papier). Je transporte une gamelle avec mon lapin à l'intérieur pendant des kilomètres ,espérant me régaler avec les copains et plan, patatras !...Le plat tombe par terre ,nous ramassons le lapin plein de terre ,à moitié cuit ,et nous le mangeons. Les chevaux aussi "crèvent de soif" ,nous ne trouvons pas d'eau et leur donnons un peu de "gniole"(eau de vie) dans un quart.Ils la lapent comme du petit lait !


Quelle débandade, mon unité ! Mais nous gardons quand même bon moral , malgré notre fatigue. Le 31 mai 1918 à 17h ,nous stationnons sur la place du marché de Marigny en Orxois. Il reste un charcutier dans le patelin, il liquide sa marchandise et je peux lui acheter deux boîtes de pâté que je mange bien entendu sans pain,car il n'y en a pas . 
Sur la place ,nous remplissons nos bidons d'eau et nous mettons la tête sous le robinet ,tellement il fait chaud !
Nous repartons vers le sud ,vers Montreuil aux Lions ,car l'ennemi attaque sans cesse . Enfin, nous mettons en batterie dans un endroit appelé "la Plâtrerie",les munitions arrivent enfin et nous tirons sans arrêt jour et nuit ,le ciel est en feu , cela jusqu'au 2 juin au soir ,où nous voyons arriver les premiers Américains et un bataillon de soldats russes ,c'est le bataillon de la mort : devise - pas de prisonniers -.
Les Allemands se terrent et ne peuvent plus avancer ,car les troupes sont nombreuses.


Quant à nous , nous repartons vers Château-Thierry où les Allemands continuent d'avancer. Nous passons le pont et mettons en batterie de l'autre côté de la berge. Le pont devant sauter , nous le repassons à nouveau , remontons à Montreuil aux Lions et mettons en position près du bois de Belleau  ,où se trouvent les Américains .






 Nous tirons jusqu'à épuisement de nos munitions ,le ciel est rouge et rempli de fumée. Nous mettons à nouveau nos pièces en batterie,près de Marigny en Orxois et de
Ecoute s'il pleut ,du 4 juin au 14 juillet 1918. Nous harcelons l'ennemi par des tirs violents et par effet de surprise pendant toute cette période . L'ennemi nous répond et nous avons de nombreux blessés . Plus d'une fois, j'ai risqué ma vie en allant chercher le toubib sous des bombardements extrêmement violents . Mais je cours bien et les "plats ventre" ne me font pas peur !



Lexique des termes employés en 1914-1918 :  

Vocabulaire des poilus  dans les tranchées et Locutions du Front:








Fin de cette 9ème partie , la 10ème et dernière partie s'intitulera : "2ème bataille de la Marne" 

Récapitulatif des liens du journal de route de mon grand-père - guerre 14-18-

jeudi 27 mai 2010

Art floral et décoration au château de Chenonceau



Un autre château en Indre et Loire peut rivaliser avec les magnifiques compositions florales du château de Villandry , c'est Chenonceau .
J'ai été éblouie quand j'ai (re)visité le château en janvier dernier , pour la X..ième fois ! C'est un vrai festival de fleurs , de couleurs, de corbeilles , de compositions qui rivalisent d'imagination et de beauté pour le plus grand plaisir de nos yeux .


 " La décoration florale du domaine de Chenonceau nécessite une importante production de fleurs à couper. Chaque pièce du château est ornée d'une composition florale originale élaborée par une équipe de fleuristes du domaine qui veille, deux fois par semaine, au renouvellement de tous les bouquets. Au château de Chenonceau, accueilli par des fleurs fraîches, le visiteur se sent ainsi considéré comme un hôte dans une demeure habitée.
Les fleurs sont cultivées dans un jardin qui leur est strictement réservé - l'ancien potager, accessible à la visite - sur une surface de 10 000 m2, bordé de rosiers grimpants "clair matin". 


 Ce jardin permet de cultiver une grande diversité de fleurs à couper : lupins, delphiniums,pivoines, dahlias ,lys, iris...que l'on retrouve dans les bouquets,au fil des saisons à l'intérieur des bâtiments.
L'atelier floral utilise aussi des matériaux naturels comme des branchages ,pommes de pin,mousses et lichens,pour garder à Chenonceau tout le charme et le raffinement d'un château à la campagne."



Château de Chenonceau - Noël 2009









Château de Chenonceau - Noël 2009




Voici les compositions que nous avons découvertes pendant les fêtes de Noël 2009, elles sont  réellement féériques!
(cliquez sur les photos pour les agrandir)















































































Les compositions des autres saisons sont bien différentes , en voici quelques unes qui datent de septembre 2007 !

















N'oubliez pas de visiter le site du château de Chenonceaux
http://www.chenonceau.com/

Les compositions florales du château de Villandry



J'ai visité hier Villandry que je n'avais pas revu depuis 1983 , et j'ai été ravie de découvrir l'intérieur du château. Je ne m'étais auparavant promenée que dans ses  magnifiques jardins qu'il ne faut manquer à aucun prix!

Remarquable par l'harmonie de son architecture et de ses jardins, Villandry, achevé vers 1536, est le dernier des grands Châteaux de la Loire qui furent bâtis à l’époque de la Renaissance dans le Val de Loire.
L'intérieur, réaménagé au XVIIIè siècle, a été entièrement restauré. 
Au fil de la visite, on peut découvrir un château convivial et familial dans lequel chaque pièce retrace une époque grâce à son mobilier et une décoration soignée.
Dans chacune de ces pièces ,une superbe composition de fleurs du jardin du château trouve remarquablement sa place pour donner une fraîcheur et une couleur différentes à chacune d'elles .
Du donjon,une vue superbe sur la vallée de la Loire et les jardins du château vous attend.

Voici la présentation du château de Villandry sur la brochure 2010 :
"Parmi les châteaux de la Loire,Villandry doit sans conteste sa renommée internationale à l'ensemble exceptionnel de ses jardins en terrasses qui l'enserrent,comme dans un écrin...
Des jardins à voir de haut depuis le belvédère puis de près pour en découvrir tous les charmes et les subtilités ."
Site officiel du château  de Villandry : http://testvillandry.ecritel.net/

Voici quelques photos de ces magnifiques 
compositions florales








































lundi 10 mai 2010

Israël, l'Estonie et la Slovénie admis à l'OCDE




 Israël, l'Estonie et la Slovénie ont été "invités à adhérer" à l'Organisation de Coopération et de Développement Économique, qui réunit les 31 pays les plus développés de la planète, a confirmé lundi l'OCDE dans un communiqué.
L'adhésion de ces trois pays, qui avaient ouvert des négociations en 2007, a été "formellement validée ce (lundi) matin au conseil des ambassadeurs de l'OCDE", avait affirmé auparavant à l'AFP une source diplomatique.
 "La cérémonie officielle d'adhésion aura lieu le 27 mai à Paris, en présence du Premier ministre français François Fillon" et des dirigeants des trois pays concernés, a-t-elle ajouté.
"L'Estonie, Israël et la Slovénie, de même que le Chili (...), vont contribuer à faire de l'OCDE une organisation plus ouverte et plurielle, qui joue un rôle de plus en plus important dans l'architecture économique mondiale", a indiqué son secrétaire général, Angel Gurria, cité par le communiqué. La Chili est depuis cette année membre à part entière.
L'invitation faite à Israël, l'Estonie et la Slovénie, à rejoindre l'OCDE récompense les "efforts déjà engagés" par ces pays pour "réformer leurs économies" et en particulier "combattre la corruption" ou "protéger les droits de propriété intellectuelle", est-il ajouté. 
Une conférence de presse aura lieu au siège de l'organisation à Paris ce lundi à 14H30 (12H30 GMT), a précisé à l'AFP une porte-parole de l'OCDE.
Plusieurs organisations pro-palestiniennes se sont élevées contre une possible admission d'Israël, estimant que la politique de ce pays à l'égard des Palestiniens était en contradiction avec les principes de l'OCDE.
Cette adhésion "constitue un succès historique", a réagi le ministre israélien des Finances Youval Steinitz, car elle confère "une légitimité à Israël en tant que pays (économiquement) avancé et éclairé".
Il a relevé que l'accord d'adhésion avait été "difficile à obtenir particulièrement dans le contexte actuel de la crise économique internationale" et qu'il était le "fruit de quatre années d'efforts".
Fondée en 1961, l'OCDE, qui compte 31 pays-membres, "regroupe les gouvernements attachés aux principes de la démocratie et de l'économie de marché", peut-on lire sur son site internet.
Sa mission consiste à coordonner les politiques économiques des pays les plus développés et elle se trouve en pointe dans la lutte contre les paradis fiscaux et la corruption internationale.
En mai 2007, Israël avait entamé des démarches pour devenir membre à part entière de l'OCDE, à la suite d'une invitation en ce sens lancée simultanément au Chili, à l'Estonie, à la Russie et à la Slovénie.

Source :
http://www.romandie.com/infos/news2/100510105249.qhw5z8bv.asp




 
 






jeudi 6 mai 2010

La "tour Eiffel" estonienne menacée de destruction .

Découvert sur [Batiactu] ,cet article singulier sur une tour Eiffel estonienne ...

 "Une réplique de la tour Eiffel construite par un particulier en Estonie est menacée d’être démolie. Devenue une véritable attraction, sa sécurité poserait problème aux autorités locales.

Une version miniature et en bois de la tour Eiffel, construite par un Estonien et devenue une véritable attraction dans le pays, est menacée de démolition. Construite en 2008, cette réplique en bois de la «Dame de fer»parisienne  mesure 31 mètres et offre, depuis son sommet, une vue imprenable sur l’île de Hiiumaa, dans la mer Baltique.

Jaan Alliksoo, son constructeur, a indiqué à la presse locale avoir voulu
«réaliser une copie à l'échelle de 1 à 10 de la Tour Eiffel à Paris. Je ne l'ai jamais vue mais j'espère la voir un jour». Il a donc travaillé à partir de plans trouvés sur internet. Mais en 2008, après avoir achevé l’ouvrage, Jaan Alliksoo reçoit un ordre de démolition, pour des raisons de sécurité. Après l’obtention de plusieurs délais et des débats dans la presse locale, il avait jusqu’au 1er mai 2010 pour présenter un avis d'expert attestant que la tour ne présente pas de danger pour la sécurité. Mais l’expert choisi est mort et le constructeur risque maintenant la démolition de sa tour et une amende de 18.000 couronnes (1.150 euros). Affaire à suivre..."



Source : 
http://www.batiactu.com/

Estonie: un projet de carrière dans la zone du "Puits aux sorcières" contesté


 Vous vous souvenez peut-être  du post de Guillaume , "Français en Estonie,Tallinn ", du 11 mars 2010 , parlant d'un projet de construction de carrière autour du site du puits de Tuhala (Estonie) :
Il disait que si ce projet était mis en place,il détruirait complètement le réseau souterrain de la rivière karstique qui alimente Le puits de Tuhala (voir le post de décembre 2008 ) et son écosystème complexe et extrêmement fragile!
Il nous informait qu'une pétition en ligne  avait été lancée et déjà signée par plus de 35 000 personnes!
Voir aussi le petit article fait par Guillaume sur Wikipédia .

Voici maintenant un article du 28 avril 2010 , trouvé dans Romandie News ,qui parle de la contestation de dizaines de milliers d'Estoniens contre ce projet , lisez ce qui suit :

Tallinn- " Plusieurs dizaines de milliers d'Estoniens se sont élevés contre un projet d'ouverture d'une immense carrière de pierres calcaires, qui risque, selon eux, de menacer une source surnommée le "Puits aux sorcières" à Tuhala, un site touristique unique à 40 km au sud de Tallinn.
La carrière "provoquerait de graves dommages à la nature, avec la destruction du Puits aux sorcières de Tuhala, connu des amoureux de la nature à travers toute l'Europe", écrivent les protestataires sur leur site internet.
Une pétition, visible sur le site http://tuhalanoiakaevuleappi.com/en/, a déjà recueilli plus de 57.000 signatures, un chiffre important pour ce petit Etat balte de 1,3 million d'habitants, membre de l'Union européenne depuis 2004.
Grande attraction touristique, le "Puits aux sorcières" est une source qui présente la particularité de jaillir périodiquement, en particulier au printemps après la fonte des neiges ou après de fortes pluies. Les géologues estiment que ces jaillissements sont liés à l'activité d'un vaste réseau de rivières souterraines qui traversent la région.
Les opposants au projet de carrière demandent que cette zone appartenant à l'État soit transformée en réserve naturelle où toute activité minière serait interdite. Les habitants de la région de Tuhala craignent notamment des conséquences pour leur approvisionnement en eau potable.
L'Académie des sciences estonienne a demandé une étude approfondie sur l'impact pour l'environnement de la carrière.
Les promoteurs du projet parlent, eux, de réactions exagérées. "Je pense que ceux qui font beaucoup de bruit autour de cela, surestiment le danger", a déclaré à l'AFP Boris Oks, directeur adjoint de l'usine de matériaux calcaires Paekivitoode Tehas qui pilote le projet. Selon M. Oks, il s'agit de rendre l'Estonie moins dépendante des importations de pierres calcaires de Finlande et de Suède."
(©AFP / 28 avril 2010 13h49) 

Source : 
http://www.romandie.com/infos/news2/100428114938.giuh5lqf.asp

mercredi 5 mai 2010

St Omer , une ville d'Art et d'Histoire dans le Nord-Pas-de-Calais




St Omer est une charmante petite ville de 15000 habitants, située dans la région Nord- Pas-de-Calais ,en plein coeur du marais audomarois , à la limite de la Flandre traditionnelle et de la Flandre française.
Elle fait partie du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale .
C'est aussi une ville d'art et d'histoire au riche passé, dont on peut encore voir de nombreux vestiges.
La rivière de l'Aa traverse la ville-basse du sud vers le nord, et sépare l'ancienne ville fortifiée de ses faubourgs situés au nord-est : le Haut-Pont et Lysel. Ces deux faubourgs ont longtemps parlé flamand occidental , tandis que le reste de la ville sur la rive occidentale de l'Aa parlait picard .

Après avoir eu quelque peine à trouver de la place pour garer la voiture ( il y a du monde car c'est jour de marché) , nous nous dirigeons vers le centre de St Omer et traversons un très joli jardin public (arboretum) où l'on peut voir de grands arbres parfois centenaires .Quelques essences rares , un jardin à la française font de cet endroit un lieu de rencontre et de détente agréable en plein centre ville.
Au milieu des arbres et des fleurs, on est surpris de voir des biches ,des chèvres ainsi que des oiseaux .
Nous arrivons ainsi aux pieds de grandes murailles qui étaient les anciens remparts de St Omer . Des fortifications renforcées par Vauban à partir de 1678, il subsiste aujourd’hui quelques centaines de mètres d’escarpe tandis qu’un vaste jardin laisse encore deviner l’emplacement des fossés et des glacis. 






 Nous commençons la visite de St Omer en montant un escalier depuis la muraille des remparts  jusqu'à la cathédrale Notre Dame , chef d'œuvre du gothique flamboyant . Ses murs renferment de nombreux trésors artistiques et techniques : une Descente de croix de Rubens et de nombreuses sculptures de Jacques Du Brœucq voisinent avec l'horloge astrolabe et les grandes orgues restaurées en 1855 par le facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll.  Belle visite très intéressante .







 En sortant de la cathédrale , nous poursuivons notre visite , et arrivons rue St Bertin devant   l'ancien Collège des Jésuites anglais. Une longue et imposante façade de briques blondes , de hauts pilastres égayés par des guirlandes fleuries , une belle architecture ne dénotent pas avec la remarquable perspective de cette rue qui nous mène aux vestiges de l'abbaye Saint Bertin.
Ses briques de sable forment un contraste saisissant avec le rouge des briques du collège Saint Bertin qui lui fait suite. La construction de ce dernier ensemble, au milieu du XIXè siècle, perpétue trois siècles d'installation d'établissements scolaires sur le versant sud de cette voie qui, pour cette raison, peut être qualifié de quartier des collèges. 






Beaucoup de ces grands édifices en brique (collèges)  rappellent ceux qu'on peut voir en Belgique et en Angleterre. J'avais l'impression de revoir les grands édifices en brique rouge qu'on trouve dans le sud de l'Angleterre (Winchester) ainsi qu'à Cambridge , je me souviens entre autres du Queen's College de Cambridge qui est un parfait exemple de l'architecture en brique rouge de la fin du Moyen Âge. 
En continuant le long de la rue St Bertin , nous arrivons devant les ruines de l'abbaye St Bertin, qui évoquent avec nostalgie l’ancienne splendeur de cet ensemble qui fut à l’origine de la naissance de la cité. 
La richesse et la beauté de ses bâtiments en faisaient l’un des monuments les plus prestigieux de la région. Des fouilles archéologiques et quelques dessins exécutés au XIXè siècle permettent de retracer les dispositions architecturales des églises qui s’y sont succédées. De l’église romane édifiée à partir du milieu du XIè siècle subsistent de beaux chapiteaux et les fragments d’une mosaïque conservés au musée de l’hôtel Sandelin.




























Après L'abbaye St Bertin, notre chemin se poursuit le long d'un canal .
La cité s'est développée au pied d'un marais, façonné et mis en valeur par ses habitants.
A partir du XIIème siècle, ils percent un canal qui le traverse pour rejoindre la mer. Saint-Omer devient alors un port dont témoignent encore les nombreux quais comme ceux du Haut-Pont ou du Commerce.
Pour transporter les marchandises dans la ville, d'autres canaux sont creusés et facilitent l'installation de nombreuses activités liées à l'eau comme les tanneries ou les brasseries.


Enfin, il ne nous restait plus qu'à faire un peu de shopping en remontant la principale rue commerçante, très animée en ce jour de marché . Échoppes, boutiques, artisans traditionnels proposent des spécialités locales (bières, vins et alcools, fromages et produits laitiers, chocolat et confiseries…) .Tout est attrayant et tout est fait pour donner l'envie d'acheter .
Les autochtones font leurs emplettes , et les touristes lèvent le nez pour admirer quelques belles façades de maisons  ( hôtels particuliers et de belles façades classiques des XVII ème - XIX ème siècles ).
Cette architecture confère à la cité audomaroise une âme véritable.
En effet, la ville va progressivement perdre son caractère flamand et adopter une parure française après sa conquête par Louis XIV en 1677. Ce dernier confia à Vauban, son ingénieur militaire, le soin de renforcer les fortifications. 










Un dernier passage via le marché , place Foch , pour conclure notre visite à St Omer .

Ce marché du samedi matin est consacré à l’alimentaire et aux vêtements . Il est le plus important en nombre de commerçants .
Espace de rassemblement et véritable cœur de la ville, la Grand'Place ou place Foch occupe un vaste rectangle où se tient depuis le Moyen-Age le grand marché de Saint-Omer. Contrairement aux fameuses places d’Arras, la Grand’Place de Saint-Omer n’a pas fait l’objet d’un programme d’ensemble, aussi y trouve t-on une variété de façades dont la diversité est encore renforcée par le décrochement successif des toitures et des cheminées.
Cette hétérogénéité donne à l’ensemble son caractère pittoresque.

 Deux autres marchés traditionnels animent St Omer chaque semaine , le mercredi matin et le jeudi matin .

Nous voici arrivés à la fin de notre visite de la jolie ville de St Omer . Nous avons bien apprécié le temps magnifique et chaud qui nous a accompagné toute cette journée .
Alors , comme il était 13h et que nous commencions à avoir faim , nous avons fait quelques courses pour un pique-nique au bord du canal, afin d' apprécier et de profiter encore davantage du beau temps et du plaisir d'être dehors .



















Autre source :
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Omer_%28Pas-de-Calais%29