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samedi 17 janvier 2009

Après la Lettonie le 13 janvier , manifestations en Lituanie le 16


Des affrontements ont eu lieu cette semaine dans le nord de l'Europe , dans les Etats Baltes (Lettonie d'abord mardi puis Lituanie hier ). J'ai été prévenue par mon fils qui vit à Tallinn ; l'Estonie n'est pas encore touchée par de tels affrontements , mais elle connait , elle aussi, une crise profonde.

Steph , qui connaît bien l'Estonie a rapporté ce qui suit dans le blog de Guillaume le 14 janvier dernier :
"Le gouvernement estonien ,comme celui de la Lettonie a appliqué des politiques très libérales qui, dans un premier temps, ont permis une croissance très forte (10% en Lettonie en 2007), créant un effet de surchauffe et reposant sur un système bancaire largement tributaire des pays nordiques (Suède en particulier), surtout en ce qui concerne l’Estonie.
C’est ce dernier aspect qui a rassuré les marchés internationaux, alors que ces deux pays auraient dû être rappelés à l’ordre beaucoup plus rapidement, notamment sur la question de leurs forts déficits extérieurs. L’Estonie et la Lettonie, sont entrées en récession dès 2008. En 2009, elles devraient être rejointes par la Hongrie, l’Ukraine et pourraient l’être par la Lituanie. Aujourd'hui plus personne n'achète là bas car les banques ne font plus de gros crédits. Et ménages et entreprises se sont fortement endettés en devises."

Voilà ce que j'ai trouvé sur plusieurs autres sites , notamment celui de web.ifrance :
De violents affrontements se sont produits en Europe de l'Est cette semaine entre manifestants et forces de l'ordre, notamment en Lituanie, où la police est intervenue sans ménagement vendredi 16 janvier à Vilnius devant le Parlement. Une quinzaine de personnes ont été blessées et plus de 80 autres arrêtées.
D'autres "émeutes" ont eu lieu en Bulgarie ( 14 janvier) et en Lettonie (le 13 janvier ), où les habitants manifestaient contre les difficultés économiques, les réformes de leur gouvernement et la corruption. Dans les trois pays, des rassemblements pacifiques se sont terminés dans le vandalisme et la violence pendant plusieurs heures.
"Certains cherchent à déstabiliser la Lituanie
et à semer le chaos. Ils utilisent le désarroi suscité par des réformes douloureuses pour atteindre leur but", a dénoncé le Premier ministre lituanien Andrius Kubilius à Vilnius.
Sa coalition de centre-droit, au pouvoir depuis moins de deux mois, est vivement critiquée pour avoir décidé d'augmenter les impôts. Vendredi, le ministère des Finances a annoncé son intention d'emprunter un milliard d'euros à la Banque européenne d'investissement (BEI) pour combler un déficit budgétaire béant.
Les analystes prévoient que les pays baltes entrent en récession cette année. Les experts parlent d'une contagion possible des violences
à toute l'Europe, en particulier aux anciens pays communistes, en pleine crise économique, après avoir enregistré une croissance soutenue ces dernières années.
"Nous sommes ici aujourd'hui, parce que ce gouvernement se moque de nous", a résumé Liucija Mukiene, un manifestant de 63 ans, présent vendredi dans le centre de la capitale lituanienne. "Ils prennent l'argent qu'il nous reste et n'en font rien. J'en ai assez des mensonges, de la corruption et de ceux qui sourient avec leurs visages rondouillards derrière les fenêtres du Parlement..."
Deux jours plus tôt, mercredi, de violents affrontements avaient fait des dizaines de blessés en Bulgarie, où les tensions sont exacerbées par la crise de l'approvisionnement du pays en gaz naturel russe.
Mardi, plus de 100 personnes avaient été arrêtées et quelque 40 autres blessées en Lettonie au cours de manifestations. Ce pays balte a les plus mauvais résultats économiques de toute l'Union européenne, son taux de chômage ayant grimpé de 1% au cours du seul mois de décembre.
"C'est tout à fait spectaculaire d'avoir un PIB qui chute de 10% et passe à -5%, comme en Lettonie", observe Thorbjorn Becker, le directeur de l'Institut de Stockholm pour la transition économique (SITE). "Les gens se retrouvent sans emploi et voient leurs revenus chuter cette année. On va régulièrement assister à des incidents de ce genre."
La crise économique fait des ravages dans d'autres pays d'Europe de l'Est, particulièrement en Hongrie, en Ukraine et en Roumanie. La monnaie roumaine a ainsi perdu 17% de sa valeur en un an. La réduction des dépenses sociales en Estonie pourrait aussi provoquer des protestations dans cet autre pays balte.
"L'élite politique n'a pas de tradition de dialogue avec la société et ne sait pas comment faire", analyse Raimundas Lopata, directeur de l'Institut des relations internationales et de sciences politiques de Vilnius. "Est-ce que le gouvernement retiendra la leçon, pour que cette violence n'éclate pas de nouveau? J'en doute."
"Les gens voient comment l'Amérique a élu Barack Obama, symbole d'espoir et de changement, ils aspirent à quelque chose de semblable chez eux", ajoute Ivars Ijabs, professeur adjoint de sciences politiques à l'Université de Lettonie.


Si de tels évènements se produisent en Estonie , je serai prévenue très rapidement par mon fils ( http://french-in-estonia.blogspot.com/).

2 commentaires:

  1. ca n a pas encore atteint l Estonie mais ca ne m etonnerait pas qu un de ces jours il se passe (enfin!) quelque chose qui les fasse réagir

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  2. Oui, tel que c'est parti , ça risque de se propager telle une mèche , et atteindre d'autres pays voisins pour arriver jusqu'en ...France !

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