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jeudi 30 juillet 2009

Journal de route d’un combattant de la guerre 14-18 : N° 4 - Destination l’Aisne -




Suite et 4ème partie du Journal de route de mon grand-père : -Destination l'Aisne -



13 septembre 1917
 
Nous embarquons en gare de Suippes, cela a duré 2 heures et tout s’est bien passé, sans accident.
Nous sommes maintenant en route pour une destination inconnue ...?
Nous débarquons à Neuilly Saint Front dans l’Aisne, et passons 8 jours « en repos » dans un petit village du nom de Gandelu, petit pays « sans importance ».

http://www.visomap.com/place-fr/Gandelu/-2047897

Nous passons notre temps à nettoyer le cantonnement, nos armes.. Néanmoins, le chef demande quels sont ceux qui désirent partir pour une permission de 48 h à Paris .Je me présente, mais ne suis pas accepté, étant trop récemment arrivé à la batterie.
Le lendemain, j’adresse un télégramme à mes parents pour les informer du lieu de mon cantonnement.
Le surlendemain, quelle ne fût pas ma surprise de voir arriver dans l’église dans laquelle j’assistais à un service religieux donné à l’intention de mes camarades tués ….ma Mère ! Je n’en croyais pas mes yeux ! C’était un véritable « coup de massue » de me retrouver parmi les miens. Ils étaient venus par le train jusqu’à Château –Thierry et avaient continué en vélo jusqu’à Gandelu .Mon père commanda un repas dans un bistrot du pays et tous ensemble, nous avons passé une bonne journée.
J’étais couvert de poux, aussi, ma mère ayant apporté une chemise neuve, je me changeais. Nous avons passé le temps à visiter le cantonnement et à nous promener dans les champs. Le soir, mes parents couchèrent à l’auberge, sur la paille.


Le lendemain matin, réveil à 5h, et départ à 6h vers d’autres lieux.
Mes parents assisteront au départ des 3 batteries et c’était quelque chose à voir, une colonne impressionnante d’automobiles de ravitaillement !
Et comme par hasard, le tonneau d’eau se renversa au départ, il fallut donc le remettre debout. J’aidais à cette tâche, et j’étais de ce fait en retard pour rejoindre ma colonne. Aussi, mon père me prêta son vélo et je le quittai pour ne plus revoir les miens que de loin, très loin sur la route !

Cette étape s’est effectuée sans incident, sous un ciel gris et froid, en direction du nord, vers le chemin des Dames. Après une traversée des champs bien humides, nous arrivâmes à Braisne.
http://www.visomap.com/place-fr/Braisne/-2030040








 


Ci-dessous une carte postale datant du 21 juin 1918 , disant : 
"Please God, bless our Daddy and bring him safely home"  
en français "Mon Dieu ,protégez notre papa qui est absent ".









4 commentaires:

  1. C'est vraiment touchant ce que tes arriere-grands-parents ont fait pour voir leur fils. J'imagine qu'ils ont pris d'énormes risques pour lui faire une belle surprise.

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  2. Oui, cela m'a beaucoup ému de lire ça , je ne connaissais pas cette partie , mon grand -père ne l'avait pas racontée .Sans doute ont ils pris beaucoup de risques ! Je découvre en fait beaucoup au fur et à mesure que je recopie , pour moi, c'est aussi extraordinaire de lire ce qui lui est arrivé ! Et ce n'est pas fini ...

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  3. Trés belle surprise de parents inquiets pour leur fils. Ils étaient prêts à tout affronter pour le revoir.

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    1. J'imagine en effet que mon grand-père a dû être très surpris et tellement heureux de les voir !

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