Ampoule centenaire : ampoule à incandescence de la caserne des pompiers de Livermore. Depuis 1901, soit plus d’un siècle, elle a brillé près d’un million d’heures, ce qui montre pour certains qu’on savait déjà il y a un siècle produire des lampes bien plus durables que les 1 000 heures ensuite choisies comme norme par les fabricants du cartel Phœbus et leurs successeurs et pour d’autres un « biais de survie et d’idéalisation du passé » qui oublie les très nombreuses ampoules de l’époque à la durée de vie beaucoup plus faible.
Qu’est-ce que l’obsolescence programmée ?
L’obsolescence programmée (appelée aussi "désuétude planifiée") regroupe l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement.
D’une ampoule qui marche depuis plus de 111 ans, aux collants qui ne filent pas, nos ingénieurs savent faire de l’infaillible…mais les entreprises intègrent dans leurs stratégies l’obsolescence de leurs produits: les ampoules ne doivent pas durer plus de 1000 heures, les collants doivent filer…afin de créer une demande aux dépens des déchets que nous générons, des ressources que nous épuisons.
L’obsolescence programmée consiste à créer un bien en prévoyant à l'avance sa date de désuétude.
Par ce procédé, les fabricants conçoivent des objets dont la durée de vie commerciale (mais pas nécessairement la durée de vie technique) est délibérément courte.Ce stratagème oblige les consommateurs à remplacer rapidement leurs produits, et donc, à acheter de nouvelles marchandises.
Dans certains cas, les fabricants ajoutent sciemment des défauts de conception à leurs produits.
Cette technique est particulièrement utilisée par les constructeurs d'appareils électroménagers, d'ordinateurs et leurs périphériques, de logiciels, d'appareils avec un cordon électrique, de machines avec un roulement à bille, d'automobiles, d'appareils électroniques, d'appareils domestiques et d'appareils qui requièrent l'utilisation d'une recharge quelconque.
Sans l'obsolescence programmée, les centres commerciaux n'auraient peut-être jamais existé !
Mardi 24 janvier 2012 à 20h35 , regardez sur ARTE : "Prêt à jeter" ,une enquête sur l'obsolescence programmée.
Ce documentaire a déjà été diffusé le 24 février 2011 et sans doute aussi en 2010 .
Vous pouvez aussi visionner la vidéo sur internet ou à la fin de ce post .
Ampoules électriques, bas nylon, imprimantes, iPods : les fabricants conçoivent leurs produits en incluant lors de leur fabrication une défaillance pour encourager les consommateurs à les remplacer plutôt qu'à les réparer. C'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmée, moteur de l'économie moderne.
Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d'hier. Ce concept redoutable a été mis au point dès les années 1920 : "un produit qui ne s'use pas est une tragédie pour les affaires", lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on a contraint les ingénieurs à créer des produits qui s'usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs.
Ce film révèle les mécanismes de cette machine à produire . Il recueille des témoignages de cette pratique en Catalogne, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
Il aborde aussi les conséquences sur l'environnement, notamment à Accra, la capitale du Ghana, où d'énormes dépotoirs de déchets électroniques qui arrivent par conteneurs se multiplient aux alentours de la ville.
"Prêt à jeter" raconte la fascinante histoire de l'obsolescence programmée, un concept largement appliqué par l'industrie et qui consiste à raccourcir délibérément la vie d'un produit pour en augmenter la consommation.
Ce phénomène basé sur le principe "Un produit usé = un produit vendu !" a un double effet pervers : accroître le volume des déchets et épuiser les ressources naturelles.
C'est une tragédie pour la société moderne de la croissance, laquelle se base sur un cycle de plus en plus accéléré de production, de consommation et de gaspillage."
Ampoules électriques, bas nylon, imprimantes, iPods : les fabricants conçoivent leurs produits en incluant lors de leur fabrication une défaillance pour encourager les consommateurs à les remplacer plutôt qu'à les réparer. C'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmée, moteur de l'économie moderne.
Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et à jeter toujours plus ne date pas d'hier. Ce concept redoutable a été mis au point dès les années 1920 : "un produit qui ne s'use pas est une tragédie pour les affaires", lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée. Peu à peu, on a contraint les ingénieurs à créer des produits qui s'usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs.
Ce film révèle les mécanismes de cette machine à produire . Il recueille des témoignages de cette pratique en Catalogne, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
Il aborde aussi les conséquences sur l'environnement, notamment à Accra, la capitale du Ghana, où d'énormes dépotoirs de déchets électroniques qui arrivent par conteneurs se multiplient aux alentours de la ville.
"Prêt à jeter" raconte la fascinante histoire de l'obsolescence programmée, un concept largement appliqué par l'industrie et qui consiste à raccourcir délibérément la vie d'un produit pour en augmenter la consommation.
Ce phénomène basé sur le principe "Un produit usé = un produit vendu !" a un double effet pervers : accroître le volume des déchets et épuiser les ressources naturelles.
C'est une tragédie pour la société moderne de la croissance, laquelle se base sur un cycle de plus en plus accéléré de production, de consommation et de gaspillage."
Croissance folle
"À l'époque, le développement durable n'était pas au centre des préoccupations", rappelle Warner Philips, arrière-petit-fils des fondateurs de la marque du même nom. Mais alors que les ressources de la planète s'épuisent, rien n'a changé. "La logique est croître pour croître", note Serge Latouche, professeur émérite d'économie à l'université de Paris 11. Tournée en France, en Allemagne, en Espagne, au Ghana et aux États-Unis, nourrie de nombreuses archives et interviews, avec, pour fil conducteur, le test d'une imprimante récalcitrante, cette démonstration minutieuse débusque les avatars de l'obsolescence programmée et leurs répercussions. Elle esquisse aussi d'autres modèles économiques : de la décroissance, prônée par Serge Latouche, à une industrie qui produirait et recyclerait à l'infini, à l'image de la nature.
Une investigation passionnante, qui, l'exaspération une fois passée, amorce la réflexion.
Réalisateur : Cosima Dannoritzer
(France, 2010, 75mn) ARTE F
Une investigation passionnante, qui, l'exaspération une fois passée, amorce la réflexion.
Réalisateur : Cosima Dannoritzer
(France, 2010, 75mn) ARTE F
Plus d'informations :
j ai vu le documentaire.
RépondreSupprimerbah oui, si ce qu'on achète fonctionne à vie, on ne consomme plus et l'économie s'écroule... c'est pas beau l'économie de marché ?