Château de Nieul-lès-Saintes , 13 janvier 2012
Histoire du château
Ce château fort fut construit à la fin du XIVe siècle (vers 1370) par Jean Chaudrier, époux de Jeanne de Parthenay- L'Archevêque, héritière de la terre de Nieul. C'est ce même Jean Chaudrier (ou Jehan Chauderer), à l'époque Maire de La Rochelle, qui délivra la ville du joug anglais, usant d'une ruse pacifique, savoureusement rapportée par Jean Froissart dans l'une de ses chroniques.
Directement vassaux du Roi de France, les Chaudrier se transmettent le fief de père en fils (nombreux aveux de vassalité conservés aux Archives Nationales).
En 1524 , Jeanne Chaudrier donnera naissance à Pierre de Ronsard, au Manoir de la Possonnière.
En 1524 , Jeanne Chaudrier donnera naissance à Pierre de Ronsard, au Manoir de la Possonnière.
On célébrera de 1573 à 1574, le culte protestant au château de Nieul (église de fief) et certains écrits attesteront du passage de Bernard Palissy ainsi que du baptême de Marie, fille de Guillaume Esbaudy et de Perette Roy, âgée de VI mois, présentée par Mathurin Palissy (fils de Bernard Palissy).
De Chaudrier en De Culant, de De Wandel en Lemouzin, de catholique à protestant et de protestant à catholique, la Seigneurie de Nieul sera vendue comme bien national en 1793, et son dernier Baron Isaie Lemouzin mourra de sa belle mort en 1797 à 83 ans, en un logis tout proche de son château. La même année, François-César, son petit-fils, émigré, mourait à Hambourg.
De Chaudrier en De Culant, de De Wandel en Lemouzin, de catholique à protestant et de protestant à catholique, la Seigneurie de Nieul sera vendue comme bien national en 1793, et son dernier Baron Isaie Lemouzin mourra de sa belle mort en 1797 à 83 ans, en un logis tout proche de son château. La même année, François-César, son petit-fils, émigré, mourait à Hambourg.
Acquis en 1972 par ses propriétaires actuels, dans un état de ruines avancé, le château fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1988. La restauration entreprise dès 1972 se poursuit patiemment.
Descriptif du château
1) Aspect extérieur
Le château se présente comme une enceinte hexagonale irrégulière : courtines de 12 à 14 mètres de hauteur, percées d'archères, couronnées d'un chemin de ronde (qui ne subsiste que sur la façade) et flanquées de tours carrées. Il est cerné de douves sèches dont on peut penser qu'elles pouvaient être alimentées à l'époque par le ruisseau tout proche.
Au sud, accolées à la muraille, les ruines d'une importante tour carrée, mises à jour en 1993, laissent supposer à cet emplacement l'existence d'un donjon primitif.
On accédait au château, par une avancée en pierres sur laquelle prenaient appui deux ponts-levis, l'un défendait la grande poile ogivale, l'autre menait à la poterne (coupole hémisphérique).
2) La cour intérieure
Dans la vaste cour intérieure, adossés à la muraille d'enceinte s'organisaient logis et communs. Trois tours d'escaliers conduisaient aux étages, l'une parfaitement conservée, l'autre en partie restaurée, la troisième ne subsistant que dans sa partie souterraine conduisant à de très belles salles voûtées de 8 et 20 m de longueur sur 6,60 m de large.
3) Le logis
Le logis, sobrement meublé, tente de recréer une atmosphère médiévale avec ici et là quelques touches "renaissance" : coffre, crédence et chaises à fenestrages gothiques, cathèdres, tableaux du XVIe etc...
Bien que l'architecture du monument soit toute militaire et que sa date de construction le situe dans une époque troublée, aucun fait de guerre notable ne paraît s'y être déroulé. Les documents retrouvés le décrivent comme totalement ruiné dès le début du XIX' siècle et il semble probable que déjà à la fin du XVIIe, les seigneurs de Nieul, maîtres d'autres fiefs, aient dédaigné l'inconfort de ces lieux austères pour l'agrément de logis plus riants...
Au sud, accolées à la muraille, les ruines d'une importante tour carrée, mises à jour en 1993, laissent supposer à cet emplacement l'existence d'un donjon primitif.
On accédait au château, par une avancée en pierres sur laquelle prenaient appui deux ponts-levis, l'un défendait la grande poile ogivale, l'autre menait à la poterne (coupole hémisphérique).
2) La cour intérieure
Dans la vaste cour intérieure, adossés à la muraille d'enceinte s'organisaient logis et communs. Trois tours d'escaliers conduisaient aux étages, l'une parfaitement conservée, l'autre en partie restaurée, la troisième ne subsistant que dans sa partie souterraine conduisant à de très belles salles voûtées de 8 et 20 m de longueur sur 6,60 m de large.
3) Le logis
Le logis, sobrement meublé, tente de recréer une atmosphère médiévale avec ici et là quelques touches "renaissance" : coffre, crédence et chaises à fenestrages gothiques, cathèdres, tableaux du XVIe etc...
Bien que l'architecture du monument soit toute militaire et que sa date de construction le situe dans une époque troublée, aucun fait de guerre notable ne paraît s'y être déroulé. Les documents retrouvés le décrivent comme totalement ruiné dès le début du XIX' siècle et il semble probable que déjà à la fin du XVIIe, les seigneurs de Nieul, maîtres d'autres fiefs, aient dédaigné l'inconfort de ces lieux austères pour l'agrément de logis plus riants...
Sources :
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