Translate

mardi 7 septembre 2010

Un Roman Estonien de Katrina Kalda

Katrina Kalda, Un roman estonien, Gallimard, 2010



L'Estonie est à la mode en cette rentrée littéraire , et cette année est décidément propice aux romans estoniens ! 
Après la parution en juin 2010 du dernier et cinquième volet du cycle "Vérité et Justice" de l'écrivain estonien  Anton-Hansen-Tammsaare ( Retour à la Colline-du-Voleur (cycle Vérité et Justice - tome 5), après "Purge" ,le livre phénomène de Sofi Oksanen (prix du roman FNAC 2010),voici "Un Roman estonien" de Katrina Kalda .

Katrina Kalda est née en 1980 à Tallinn en Estonie . Elle a étudié les lettres à l’École normale supérieure de Lyon. Elle vit actuellement entre la France et l’Estonie. Un roman estonien est son premier roman.

Le roman 
Un Roman estonien débute en 1994 à Tallinn, Estonie, ex-république soviétique, depuis peu redevenue indépendante. August, caissier dans un cinéma, rencontre Eerik, homme politique et grand industriel influent, qui le fait entrer au journal Tänapäev. Afin d’accroître son lectorat, le directeur du quotidien lui commande un feuilleton dont l’intrigue se déroulerait avant l’indépendance. August crée le personnage de Théodore, étudiant engagé dans la dissidence antisoviétique. Mais Théodore échappe à son créateur, s’impose comme narrateur et bouleverse la fiction pour rétablir la vérité sur l’Histoire. Katrina Kalda se livre ici à un exercice d’une virtuosité renversante. Facétieuse, elle entraine le lecteur dans un jeu de miroirs, passe de l’inertie tchékhovienne à l’effervescence qui précéda la chute du mur.

Voici une critique trouvée sur : evene.fr  par François Perrin

"Après le ‘Roman russe’ de Carrère en 2007, le ‘Roman français’ de Beigbeder en 2009, la fournée 2010 de la rentrée littéraire, catégorie « premier roman » cette fois-ci, nous propose donc ‘Un roman estonien’ de Katrina Kalda - Estonienne de naissance et lectrice érudite d'Arvo Valton.
Ici, pourtant, point d'auto-fiction exutoire, salutaire, ni de verbiage complaisant. ‘Un roman estonien’ nous raconte l'histoire d'August, tiède citoyen de Tallinn propulsé au poste de feuilletoniste à succès, par les circonstances et par un héros national, Eerik Pall. Ce dernier a joué un rôle de premier plan dans l'indépendance acquise par l'Estonie en 1990, et croît reconnaître August lors d'un raout nationaliste : la carrière du terne August est lancée, qui lui permettra de tenter d'exprimer par la fiction les doux sentiments qu'il nourrit à l'égard de Charlotte, la femme de son bienfaiteur.
On trouve rapidement deux atouts majeurs à ce roman : d'abord, la découverte de l'histoire récente comme des paysages d'un pays mal connu, qualifié par l'auteur de « minuscule pays en pointillés, qui disparaît des cartes puis réapparaît », dont la population autochtone a failli devenir, sous l'afflux de migrants russes, « une minorité digne d'un musée ethnographique » et s'étonne qu'un étranger se donne le mal d'apprendre sa langue, finno-ougrienne, « ce dialecte en passe d'entrer dans le panthéon des langues mortes. »
Ensuite, puisque son narrateur n'est autre que le jeune héros inventé par August pour son feuilleton, un excellent jeu sur les relations entre créateur et créature, sur les codes romanesques. Le créateur, est qualifié de « hasard qui se nommait August », il cohabite avec son personnage, prodigue en railleries quant aux procédés narratifs, qui pousse le zèle jusqu'à apporter au texte une quantité de plus en plus massive de corrections et retouches... Un exercice périlleux, dont Kalda se tire avec les honneurs."

Et pour vous donner l'envie de le lire , voici les premières pages d' Un roman estonien par Katrina Kalda.

Pour commander à la FNAC , le livre vous coutera 16,06€ livraison comprise, cliquez ici 

Sources :
http://www.gallimard.fr/rentreelitteraire/KatrinaKalda.htm
http://www.correspondances-manosque.org/index.php?option=com_flexicontent&view=items&cid=12:auteurs&id=23:katrina-kalda

  Katrina Kalda

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire