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vendredi 2 juillet 2010

Les ramasseurs de galets de Cayeux-sur-Mer (Somme)

                                 photo www.univ-lehavre.fr/cybernat/pages/explgale.htm

Dans la capitale mondiale du galet , à Cayeux-sur-Mer (Cayeux tire son nom du mot picard qui signifie "caillou") , 300 personnes vivent de la cueillette et de l'exploitation des galets. Leur collecte est interdite sur toutes les plages voisines. L'industrie utilise ce matériau sous forme de poudre ou de galets cuits .
Composé de silice très pure , le galet après broyage entre dans la fabrication de la porcelaine et des céramiques. Il entre également dans la composition de peintures résistantes destinées au marquage du sol des routes . L'industrie chimique les utilise également. 

Histoire
A la fin du XVIII ème siècle, on ramassait déjà des galets. Le caillou était utilisé dans la construction d’édifices ou servait à la consolidation des voiries environnantes.
  
Les galets ont toujours fait les frais d'une exploitation par les hommes.
Leur ramassage a jadis fait vivre de nombreux artisans. Même si leur exploitation fut d'abord artisanale avec les chevaux, elle devint vite industrielle dans les années 1950 avec l'implantation d'usines. Mais cette exploitation fut si intense pendant plus de 2 siècles que le nombre de galets ramassés représente environ le stock restant sur notre littoral.
C'est pourquoi , afin de protéger les côtes normandes (qui sont les côtes les plus menacées de France), le ramassage des galets est interdit depuis 1975.
Les prélèvements sont limités aux environs de Cayeux où une petite dizaine d'entreprises les ramasse et les exporte dans le monde entier.

Le ramassage des galets à Cayeux-sur-Mer 
Sur les digues de Cayeux-sur-Mer, le ramassage à la main des galets constituait à la fin du XIXe siècle l'une des rares activités industrielles de la Baie de Somme . Convoyés jusqu'au port de Saint-Valéry-sur-Somme, ces silex bleus et blancs, de forme arrondie, étaient ensuite transportés par bateau en Grande-Bretagne, où ils servaient, une fois cuits, à la fabrication des porcelaines. Avant la Seconde Guerre mondiale, on pouvait voir des ouvriers transportant plusieurs tonnes de pierrailles par jour, à dos d'homme, par ballots successifs.
Le métier existe encore et deux entreprises de Cayeux continuent à exploiter les silices de mer. L'une d'elles, la Société Silmer, calcine les galets à 1 600 °C pour les réduire ensuite en poudre blanche, très résistante, utilisés dans les travaux de voirie comme dans la fabrication des pâtes abrasives. 
Pour sa part, la firme Delarue-Levasseur sélectionne des galets sans défaut, de taille semblable, employés pour la décoration urbaine ou comme agents de résistance dans les broyeurs.
Pour maintenir la résistance des digues, ces entreprises sont tenues de remplacer les galets prélevés par un tonnage équivalent de pierrailles de moindre intérêt économique, provenant de carrières ouvertes dans l'arrière-pays.
Les derniers ramasseurs de la baie, une dizaine, sillonnent la grève par tous les temps, sauf pendant les grands froids qui gèlent les pierres et les collent ensemble. C'est la mer qui décide du succès de la récolte. Par vent de nord-ouest, elle apporte son lot de cailloux polis qu'elle peut ramener au large, dès le lendemain, sur un coup de tempête.

Le cordon de galets constitue une irremplaçable protection naturelle contre l’érosion et les assauts des tempêtes.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cayeux-sur-Mer#Galets_de_Cayeux-sur-Mer
http://www.univ-lehavre.fr/cybernat/pages/explgale.htm
http://www.st-jouin-bruneval.fr/ramasseurs_galets.php

                                                   photos.linternaute.com/.../1409/galets

6 commentaires:

  1. Qu'est-en qu'on en apprend des choses avec vous !

    Y compris qu'il est interdit de ramasser des galets en Normandie depuis 1975. J'espère que la loi n'est pas rétroactive et qu'il y a prescription sur les galets que j'ai ramassés dans les années 50 .....

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  2. Bonjour Gilles ,
    Je pense que beaucoup de personnes ne doivent pas connaître cette loi , j'ai appris cette interdiction en faisant ce post .

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  3. j'ai beaucoup de ma famille qui travaille pour Delarue SAS et un peu pour Silmer, j'ai moi même travaille au poste de triage sur tapis pour Delarue SAS, ces metiers sont difficile et comme beaucoup pas assez montrés!! Merci pour cet article et pour les hommes et femmes qui travaille dur pour satisfaire les besoins des clients!! :D (tite Motif: delarue-levasseur est devenu delarue Sas, les hommes a ramasser les galets a la côte ne sont plus que 3 ou 4!

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  4. Merci pour votre commentaire très intéressant ,j'aime beaucoup lorsque mes articles apportent des témoignages comme le vôtre .
    Nous sommes passés à Cayeux-sur-Mer en aôut 2010 ,nous étions en vacances dans la Somme . Mais hélas nous n'avons pas pu nous arrêter tellement le temps était mauvais ;il pleuvait et surtout le vent était terriblement fort. Dommage car j'aurais aimé m'y promener un peu ...

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  5. c'est un grand plaisir pour moi votre réponse :D :D, Cayeux sur mer le pays de la pluie hihi et Cayeux sans vent n'a n'existe pas (meme si il fait chaud) quand je retourne voir ma famille je me munie toujours de pull bien chaud et surtout d'un K-Wai sinon impossible de profiter peut-être que si vous avez la possibilité d'y retourner un jour il fera beau! Il y a pas mal de chose a y voir en se promenant!! ;-)

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  6. Arnaud a devalise la France , il est a cote , ce qu'il a emporte c'est un grain de sable multiplie par des tonnes ...il a le droit ? Les galets de Cayeux sont a moi , a vous , a la mer .Il faut payer la concession , et encore ce n'est pas assez .La France n'est pas a vendre .....de quel droit peut-on s'arroger les galets de Cayeux ?????
    France Dolle

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