Voici quelques phrases que l'on peut lire ou entendre lors des projections audiovisuelles dans le musée "In Flanders Fields" .Je n'en ai recopié que quelques unes ,il y en a beaucoup d'autres ...
Site du musée ici
Dilemme
"J'ai aperçu un Allemand avant-hier qui faisait des fortifications à 50 mètres de moi. Il fallait bien le tuer ,n'est-ce pas ? J'ai pris un fusil,j'ai visé froidement ,il est tombé...Pourtant je voyais parfaitement les traits de cet homme . Je pense que cela ressemble beaucoup à un assassinat . Quelle horreur!"
Carnet de guerre, Maurice Laurentin,Lieutenant 77ème Régiment d'Infanterie, front d'Herenthage,1er janvier 1915.
"Puis ,derrière,l'Allemand dressa à nouveau la tête. Il riait et parlait . Je vis ses dents briller sur le côté de mon fusil et j'ai tiré très lentement sur la gâchette.Il poussa simplement un grognement et s'écroula."
Lettre ,Julian Grenfell, Captain 1st Royal Dragoons, front d'Ypres, 16 novembre 1914.
"Que se passerait il , je me le demande, si les armées faisaient tout à coup grève en même temps et disaient qu'il faut trouver une autre méthode pour régler le litige !"
Lettre, Winston Churchill, First Lord of the Admiralty, novembre 1914."...et l'envoi aux tribunaux militaires des pacifistes et des défaitistes , si haut placés qu'ils soient ."
Programme de réforme, Georges Clemenceau, novembre 1917.
Les trêves de Noël
"Camarades , ne tirez pas!"
Carnet de guerre, Maurice Laurentin, Lieutenant 77ème Régiment d'Infanterie, Noël 1914
"Ils sortirent de leurs tranchées et traversèrent sans armes, avec des boîtes de cigares et des petits mots de circonstance. Que devaient faire nos hommes ? Tirer ? On ne pouvait pas tirer sur des hommes non armés ."
Les faits et gestes de la 15th Infantry Brigade , comte Gleichen ,Brigadier Général, 15th Brigade ,1915.
"Jeudi 24. Veille de Noël.
Pas de paix ici -- des tirs autour de Ploegsteert ,de Messines et de Rabecque ."
Journal,William Tyrell ,Lieutenant RAMC,10th Field Ambulance .
Bois d'Herenthage
"Première ligne,1-1-1915 . On se parle: "Ne tirez pas!" On montre la tête. On rit. Nous faisons signe : "Venez ici!" Ils lancent des paquets de cigarettes. Nous jetons des oranges et des pommes. Quelques hommes sortent pour ramasser les fruits tombés devant la tranchée . Nous agitons une bouteille. Ce boche,au poil blond ,costaud et face aplatie,se jetait sur tout ce qu'on lui donnait . Bientôt ils étaient plus de vingt se montrant au-dessus de la tranchée .Nous ne nous cachons guère non plus . Deux Allemands s'approchent. L'un nous explique que c'est nous qui devons nous rendre chez eux. L'autre s'écrie tout à coup : "Ah! J'en ai marre!" et saute dans notre tranchée où il complète sa déclaration : "Je suis Alsacien et je viens avec vous !" Il était du 126ème."
Carnet de guerre ,Maurice Laurentin,Lieutenant 77ème Régiment d'Infanterie .
"Même dans les tranchées,les Français fêtaient le Nouvel AN. Nous avons entendu des chants et de la musique; les types nous faisaient signe en brandissant des bouteilles de vin et lançaient des oranges et du tabac.Pendant ce temps,nos pionniers profitaient de l'occasion pour fixer d'un arbre à l'autre un fil barbelé devant notre position."
Journal, Oberleutnant der Reserve Crönert, I/ 126 I.R.
"La nuit de tempête fut suivie d'une journée d'hiver ensoleillée ,qui incita les Français à quitter leurs tranchées froides et humides. On vit ainsi un groupe d'officiers français qui se promenaient,en bavardant et en fumant des cigarettes, dans un coupe-feu situé quelques centaines de mètres derrière leur position.L'une de nos mitraillettes dépêchées à toute vitesse eut tôt fait de corriger ce comportement incongru à nos yeux . La paix prit ainsi abruptement fin et les lettres indignées des Français sur notre 'déloyauté' furent aussi les dernières .La première disait :'Demain, soyez sur vos gardes ; un général vient visiter notre poste. Nous devrons tirer pour l'honneur et pour la honte'. "
Journal ,Oberleutnant L. Bolz,II/126 I.R.
Hill 60
"Un camarade de notre compagnie a brandi,au- dessus de la tranchée ,un panneau avec l'inscription 'Joyeux Noël'. Bientôt les Anglais en firent de même.Un Anglais nous demanda en criant ,dans un allemand correct ,si nous ne voulions pas emmener les morts qui gisaient entre les deux positions.(Il y avait à ce moment- là entre 50 et 60 morts devant le secteur de notre compagnie). Après un bref moment de réflexion,nous avons été d'accord et quelques camarades sont sortis des tranchées en même temps que les Anglais.Plus tard,les Anglais nous ont encore demandé de chanter des cantiques de Noël .
Journal, Leutnant der Reserve Meinicke,I.R.143.
"Le ballon surgit de quelque part .Je ne sais pas d'où mais il venait de leur côté . Ce fut la ruée générale. Je pense qu'on était des centaines à taper sur ce ballon. Je m'y suis mis moi aussi. Tout le monde avait l'air de s'amuser . Il n'y avait aucune espèce de malveillance entre nous ..."
Interview ,Ernie Williams,soldat, 6th Cheshires."Will Ye Go To Flanders" est l'un des chants qu'on peut entendre en visitant le musée .
Will Ye Go to Flanders?
Will ye go to Flanders, my Mally, O?
Will ye go to Flanders, my Mally, O?
There we'll get wine and brandy,
And sack and sugar-candy
Will ye go to Flanders, my Mally, O?
Will ye go to Flanders, my Mally, O?
And see the bonny sodjers there, my Mally, O
They'll gie the pipes a blaw
Wi' their plaids and kilts sae braw,
The fairest o' them a', my Mally, O
Will ye go to Flanders, my Mally, O?
And see the chief commanders, my Mally, O
You'll see the bullets fly
And the soldiers how they die
And the ladies loudly cry, my Mally, O?
Will ye go to Flanders, my Mally, O?
And join the bold hielanders, my Mally, O?
Ye'll hear the captains callin'
And see the sergeants crawlin'
And a' the sodjers fallin', my Mally, O.
Source : http://sniff.numachi.com/pages/tiWLLFLNDR;ttWLLFLNDR.html
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