Voici un article que j'ai trouvé sur le site de l'Institut Culturel Finlandais pour le Benelux .
Il nous parle de Sofi Oksanen, de sa carrière littéraire et de son roman Puhdistus (Purge) qui a reçu le prix du roman Fnac 2010 et est paru en français fin août .
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La prose de Sofi Oksanen purifie l’air
" En l’espace de quelques années, l'écrivain Sofi Oksanen s’est imposée parmi les personnages les plus éminents du monde littéraire et du dialogue social en Finlande. Le prix du roman Fnac a été décerné cette année au nouveau livre d'Oksanen. Le roman Purge (Puhdistus, 2008) paraîtra en français en août 2010. Purge est le premier roman non-français à recevoir le prix Fnac du roman de l'année. Purge parut en octobre 2009 en hollandais.
Sofi Oksanen est née en 1977 en Finlande centrale d’une mère estonienne et d’un père finlandais. La production écrite de S. Oksanen met fortement l’accent sur son expérience personnelle en matière de multiculturisme. Le premier roman de Sofi Oksanen Stalinin lehmät (Les vaches de Staline 2003), puis Baby Jane paru en 2005 et son roman "Puhdistus "récemment publié dont les droits d’auteur ont été vendus déjà dans 21 pays, ont permis à Sofi Oksanen de consolider sa position internationale en tant qu’écrivain important et personne d’influence. Le roman "Puhdistus" qui au départ a été écrit pour être une pièce de théâtre est la grande œuvre de Sofi Oksanen et le seul roman qui ait été récompensé en Finlande aux deux concours littéraires les plus appréciés : les Prix Runeberg et Finlandia. Outre les nombreux prix littéraires, l’association finlandaise SETA (organisation pour la promotion des minorités sexuelles et de la parité entre les sexes) a récompensé Sofi Oksanen pour son œuvre qui prend position (2009).
La prose grotesque de S. Oksanen est à la fois personnelle et politique. Elle remet en question les limites de l’individu et de la communauté en révélant le caractère obsolète en soi des classifications traditionnelles. Sofi Oksanen se décrit comme féministe, bisexuelle et Goth. Ses œuvres prennent position sur les droits de l’homme et la liberté d’expression, sur la violence exercée sur le corps de la femme, sur la sexualité ainsi que sur l’histoire soviétique secrète de l’Estonie. Les origines finno-estoniennes de Sofi Oksanen sont révélées non seulement dans ses romans, mais aussi dans les chroniques provocatrices, et dans le recueil d’essais publié avec Imbi Paju Kaiken takana oli pelko (« La peur se cachait derrière tout » 2009) qui nous en apprend plus sur la réalité tue de la période soviétique de l’ancien bloc ds pays de l’Est, précisément du point de vue de l’Estonie et des pays baltes.
La prose grotesque de S. Oksanen est à la fois personnelle et politique. Elle remet en question les limites de l’individu et de la communauté en révélant le caractère obsolète en soi des classifications traditionnelles. Sofi Oksanen se décrit comme féministe, bisexuelle et Goth. Ses œuvres prennent position sur les droits de l’homme et la liberté d’expression, sur la violence exercée sur le corps de la femme, sur la sexualité ainsi que sur l’histoire soviétique secrète de l’Estonie. Les origines finno-estoniennes de Sofi Oksanen sont révélées non seulement dans ses romans, mais aussi dans les chroniques provocatrices, et dans le recueil d’essais publié avec Imbi Paju Kaiken takana oli pelko (« La peur se cachait derrière tout » 2009) qui nous en apprend plus sur la réalité tue de la période soviétique de l’ancien bloc ds pays de l’Est, précisément du point de vue de l’Estonie et des pays baltes.
La production de S. Oksanen a suscité beaucoup de controverse en particulier en Russie où la visite prévue de l’écrivain en 2008 fut annulée à deux reprises, en raison de problèmes d’organisation. Le scandale dû au recueil d’essais publié au courant de cette année quant à lui a inspiré, entre autres, l’organisation de la Jeunesse pro Poutine à organiser une manifestation à Helsinki.
Le roman Puhdistus traite également du quotidien de l’Estonie pendant la période de l’avant et l’après-guerre mondiale jusqu’à la période de la chute du Mur de Berlin. La narration qui se passe en Estonie est axée autour de deux personnages féminins représentant différentes générations : Aliide Truu est déjà une femme âgée qui a expérimenté l’occupation allemande et la période soviétique de l’Estonie et dont les mains sont tachées par les crimes de la période soviétique. La jeune Zara d’origine russe quant à elle est victime du trafic d’êtres humains, elle se retrouve un jour dans la cour d'Aliide pour demander de l’aide.
Le roman Puhdistus traite également du quotidien de l’Estonie pendant la période de l’avant et l’après-guerre mondiale jusqu’à la période de la chute du Mur de Berlin. La narration qui se passe en Estonie est axée autour de deux personnages féminins représentant différentes générations : Aliide Truu est déjà une femme âgée qui a expérimenté l’occupation allemande et la période soviétique de l’Estonie et dont les mains sont tachées par les crimes de la période soviétique. La jeune Zara d’origine russe quant à elle est victime du trafic d’êtres humains, elle se retrouve un jour dans la cour d'Aliide pour demander de l’aide.
La rencontre de ces femmes constitue en même temps une confrontation entre le passé et le présent : un réveil amer qui prouve bien que les changements dans le temps et de la société garantissent toujours un véritable changement. Dans la jeunesse d’Aliide, des milliers de personnes avaient pour destinée d’être acheminées en pleine nuit noire jusqu’aux camps de travail en Sibérie, alors que le quotidien de Zara, qui fuit une Russie sous l’emprise de la mafia, est dominé par la violence et la corruption. Ce roman examine l’impact des guerres et du socialisme soviétique dans les pays baltes en faisant parler ceux que l’on n’avait jamais entendu auparavant : en particulier les femmes estoniennes. La narration de S. Oksanen nous interpelle vivement en posant la question à savoir de quelle manière l’histoire et l’avenir de la nation façonnent l’humanité et le Moi de l’individu – et vice-versa.
Sofi Oksanen est une écrivain notoire. Elle est d’avis que la littérature peut changer le monde."
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