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jeudi 9 septembre 2010

Des architectes estoniens pour concevoir le plan du futur Hôtel Marriott de Riga


Selon la presse ,deux architectes estoniens, Indrek Allmann et Joel Kopli ont gagné un concours international d'architecture à Riga  .

Une compétition internationale pour construire un nouvel hôtel de 180 chambres dans la vieille ville de Riga était organisée par l'opérateur d'hôtels Marriott International avec la coopération de l'Association lettone d'Architecture .
Le coût total du projet sera de 35 millions d'euros et les travaux de construction devraient commencer l'année prochaine .
C'est le premier cas connu où des architectes estoniens gagnent un concours international à l'étranger .
Le concours a attiré 17 participants des bureaux d'architecture de 3 pays .
Le nouvel hôtel Marriott de Riga sera situé dans une zone entre les rues Minsterejas, Kungu and Pasta, à droite de l'entrée de la vieille ville . (si j'ai fait une faute dans le nom et l'emplacement des rues , merci de me corriger , car je ne connais pas Riga )
Marriott International exploite une chaîne de 3457 hôtels dans le monde avec une capacité totale de 603.000 chambres .
Toomas Hõbemägi
 
Sur la photo ci-dessus prise le 12 sept 2010 dans la vieille ville de Riga par Gilles en Lettonie ,on voit l'emplacement du futur hôtel Marriott ,emplacement qui a l'inconvénient majeur de voir passer les trams sous les fenêtres et les trains devant les fenêtres , en bref , de l'avis de Gilles ,l'endroit le plus pourri de la vieille ville de Riga !
Merci encore à Gilles pour m'avoir permis d'utiliser sa photo .

Source en anglais :  http://www.balticbusinessnews.com/article/2010/09/02/Estonian_architects_to_design_Marriott_Hotel_in_Riga

Puhdistus (Purge) : la prose de Sofi Oksanen purifie l’air


Voici un article que j'ai trouvé sur le site de l'Institut Culturel Finlandais pour le Benelux .
Il nous parle de Sofi Oksanen, de sa carrière littéraire et de son roman Puhdistus (Purge) qui a reçu le prix du roman Fnac 2010 et est paru en français fin août .  

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La prose de Sofi Oksanen purifie l’air

" En l’espace de quelques années,  l'écrivain Sofi Oksanen s’est imposée parmi les personnages les plus éminents du monde littéraire et du dialogue social en Finlande. Le prix du roman Fnac a été décerné cette année au nouveau livre d'Oksanen. Le roman Purge (Puhdistus, 2008) paraîtra en français en août 2010. Purge est le premier roman non-français à recevoir le prix Fnac du roman de l'année.  Purge parut en octobre 2009 en hollandais.

Sofi Oksanen est née en 1977 en Finlande centrale d’une mère estonienne et d’un père finlandais. La production écrite de S. Oksanen met fortement l’accent sur son expérience personnelle en matière de multiculturisme. Le premier roman de Sofi Oksanen Stalinin lehmät (Les vaches de Staline 2003), puis Baby Jane paru en 2005 et son roman "Puhdistus "récemment publié dont les droits d’auteur ont été vendus déjà dans 21 pays, ont permis à Sofi Oksanen de consolider sa position internationale en tant qu’écrivain important et personne d’influence. Le roman "Puhdistus" qui au départ a été écrit pour être une pièce de théâtre est la grande œuvre de Sofi Oksanen et le seul roman qui ait été récompensé en Finlande aux deux concours littéraires les plus appréciés : les Prix Runeberg et Finlandia. Outre les nombreux prix littéraires, l’association finlandaise SETA (organisation pour la promotion des minorités sexuelles et de la parité entre les sexes) a récompensé Sofi Oksanen pour son œuvre qui prend position (2009).

La prose grotesque de S. Oksanen est à la fois personnelle et politique. Elle remet en question les limites de l’individu et de la communauté en révélant le caractère obsolète en soi des classifications traditionnelles. Sofi Oksanen se décrit comme féministe, bisexuelle et Goth. Ses œuvres prennent position sur les droits de l’homme et la liberté d’expression, sur la violence exercée sur le corps de la femme, sur la sexualité ainsi que sur l’histoire soviétique secrète de l’Estonie. Les origines finno-estoniennes de Sofi Oksanen sont révélées non seulement dans ses romans, mais aussi dans les chroniques provocatrices, et dans le recueil d’essais publié avec Imbi Paju Kaiken takana oli pelko (« La peur se cachait derrière tout » 2009) qui nous en apprend plus sur la réalité tue de la période soviétique de l’ancien bloc ds pays de l’Est, précisément du point de vue de l’Estonie et des pays baltes.

La production de S. Oksanen a suscité beaucoup de controverse en particulier en Russie où la visite prévue de l’écrivain en 2008 fut annulée à deux reprises, en raison de problèmes d’organisation. Le scandale dû au recueil d’essais publié au courant de cette année quant à lui a inspiré, entre autres, l’organisation de la Jeunesse pro Poutine à organiser une manifestation à Helsinki.

Le roman Puhdistus traite également du quotidien de l’Estonie pendant la période de l’avant et l’après-guerre mondiale jusqu’à la période de la chute du Mur de Berlin. La narration qui se passe en Estonie est axée autour de deux personnages féminins représentant différentes générations : Aliide Truu est déjà une femme âgée qui a expérimenté l’occupation allemande et la période soviétique de l’Estonie et dont les mains sont tachées par les crimes de la période soviétique. La jeune Zara d’origine russe quant à elle est victime du trafic d’êtres humains, elle se retrouve un jour dans la cour d'Aliide pour demander de l’aide.

La rencontre de ces femmes constitue en même temps une confrontation entre le passé et le présent : un réveil amer qui prouve bien que les changements dans le temps et de la société garantissent toujours un véritable changement. Dans la jeunesse d’Aliide, des milliers de personnes avaient pour destinée d’être acheminées en pleine nuit noire jusqu’aux camps de travail en Sibérie, alors que le quotidien de Zara, qui fuit une Russie sous l’emprise de la mafia, est dominé par la violence et la corruption. Ce roman examine l’impact des guerres et du socialisme soviétique dans les pays baltes en faisant parler ceux que l’on n’avait jamais entendu auparavant : en particulier les femmes estoniennes. La narration de S. Oksanen nous interpelle vivement en posant la question à savoir de quelle manière l’histoire et l’avenir de la nation façonnent l’humanité et le Moi de l’individu – et vice-versa. 
Sofi Oksanen est une écrivain notoire. Elle est d’avis que la littérature peut changer le monde."

"Purge": Une critique de Télérama.fr

Sofi Oksanen: Purge (Puhdistus, 2008)

Source: Institut Culturel Finlandais pour le Benelux 


mardi 7 septembre 2010

La porte du Danevirk


 Des archéologues du Schleswig-Holstein ont découvert dans le Jutland l'unique porte qui permettait de franchir le danevirk, ou danewerk, une palissade par laquelle les Vikings du roi Godfrid se protégeaient des soldats de Charlemagne.
C'est une découverte archéologique qui met en émoi les historiens du monde scandinave et germanique : des chercheurs allemands du Land de Schleswig-Holstein ont annoncé avoir découvert l'unique porte qui permettait de traverser le danevirk, ou danewerk.

 Quand les «barbares» se protègent des «civilisés» 
Ce mur, érigé au début du IXe siècle, protégeait les Danois des attaques franques et slaves, en coupant la péninsule du Jutland à travers le Schleswig (région danoise jusqu'en 1864, aujourd'hui allemande).
À l'inverse de la Grande Muraille de Chine, du limes romain, ou du mur construit en Angleterre par le roi Offa de Mercie (757-796) contre les Gallois, c'est ici le peuple considéré comme «barbare» qui se défend contre le «civilisé».
Sous la conduite de Charlemagne, les Francs mènent en effet depuis la fin du VIIIe siècle une vigoureuse politique d'expansion vers le nord et l'est de la Germanie.
La difficile annexion de la Saxe, réalisée entre 772 et 804, place les hommes de Charlemagne au contact des Danois, autrement dit des Vikings, si redoutés par ailleurs.
Pour se défendre, leur roi Godfrid entame en 808 la construction de cette structure de terre. Il renforce en réalité ce qui était auparavant une palissade, que la dendrochronologie (étude des végétaux) permet de dater entre le milieu du VIIe siècle et celui du VIIIe.
La réalisation de tels monuments impressionne d'autant plus qu'elle implique un fort pouvoir de contrainte sur des hommes nombreux, donc une précoce structuration du royaume, par opposition à la Suède ou à la Norvège.
Reste qu'en l'état actuel, le danevirk, à peine discernable dans l'humus, a peu de chance d'attirer les foules.
Une palissade renforcée
Le danevirk est constitué d'une palissade renforcée, en bois, derrière laquelle se trouve un rempart de terre de 2m de haut environ pour 7 de large, et un fossé. On pense qu'il ne disposait que d'une porte pour le traverser, que les archéologues viennent donc de découvrir. Large de 11m, haute d'au moins 3,50m, elle permettait de laisser passer les chars tirés par des bœufs pour commercer en direction du sud.
Sa localisation, à proximité du grand marché d'Haithabu, plaque tournante du commerce dans tout le nord de l'Europe, rappelle en effet que les Vikings étaient aussi des commerçants, en contact, entre autres, avec Byzance, d'où ils importaient des objets de grand prix.

Source : http://www.herodote.net/articles/article.php?ID=1191


 




A lire aussi ce très intéressant article :
Les Vikings - Guerres de clans et conquêtes forcées.
Cliquer ici pour voir d'autres photos du Viking Museum d' Haithabu :

 Source photos 



Un Roman Estonien de Katrina Kalda

Katrina Kalda, Un roman estonien, Gallimard, 2010



L'Estonie est à la mode en cette rentrée littéraire , et cette année est décidément propice aux romans estoniens ! 
Après la parution en juin 2010 du dernier et cinquième volet du cycle "Vérité et Justice" de l'écrivain estonien  Anton-Hansen-Tammsaare ( Retour à la Colline-du-Voleur (cycle Vérité et Justice - tome 5), après "Purge" ,le livre phénomène de Sofi Oksanen (prix du roman FNAC 2010),voici "Un Roman estonien" de Katrina Kalda .

Katrina Kalda est née en 1980 à Tallinn en Estonie . Elle a étudié les lettres à l’École normale supérieure de Lyon. Elle vit actuellement entre la France et l’Estonie. Un roman estonien est son premier roman.

Le roman 
Un Roman estonien débute en 1994 à Tallinn, Estonie, ex-république soviétique, depuis peu redevenue indépendante. August, caissier dans un cinéma, rencontre Eerik, homme politique et grand industriel influent, qui le fait entrer au journal Tänapäev. Afin d’accroître son lectorat, le directeur du quotidien lui commande un feuilleton dont l’intrigue se déroulerait avant l’indépendance. August crée le personnage de Théodore, étudiant engagé dans la dissidence antisoviétique. Mais Théodore échappe à son créateur, s’impose comme narrateur et bouleverse la fiction pour rétablir la vérité sur l’Histoire. Katrina Kalda se livre ici à un exercice d’une virtuosité renversante. Facétieuse, elle entraine le lecteur dans un jeu de miroirs, passe de l’inertie tchékhovienne à l’effervescence qui précéda la chute du mur.

Voici une critique trouvée sur : evene.fr  par François Perrin

"Après le ‘Roman russe’ de Carrère en 2007, le ‘Roman français’ de Beigbeder en 2009, la fournée 2010 de la rentrée littéraire, catégorie « premier roman » cette fois-ci, nous propose donc ‘Un roman estonien’ de Katrina Kalda - Estonienne de naissance et lectrice érudite d'Arvo Valton.
Ici, pourtant, point d'auto-fiction exutoire, salutaire, ni de verbiage complaisant. ‘Un roman estonien’ nous raconte l'histoire d'August, tiède citoyen de Tallinn propulsé au poste de feuilletoniste à succès, par les circonstances et par un héros national, Eerik Pall. Ce dernier a joué un rôle de premier plan dans l'indépendance acquise par l'Estonie en 1990, et croît reconnaître August lors d'un raout nationaliste : la carrière du terne August est lancée, qui lui permettra de tenter d'exprimer par la fiction les doux sentiments qu'il nourrit à l'égard de Charlotte, la femme de son bienfaiteur.
On trouve rapidement deux atouts majeurs à ce roman : d'abord, la découverte de l'histoire récente comme des paysages d'un pays mal connu, qualifié par l'auteur de « minuscule pays en pointillés, qui disparaît des cartes puis réapparaît », dont la population autochtone a failli devenir, sous l'afflux de migrants russes, « une minorité digne d'un musée ethnographique » et s'étonne qu'un étranger se donne le mal d'apprendre sa langue, finno-ougrienne, « ce dialecte en passe d'entrer dans le panthéon des langues mortes. »
Ensuite, puisque son narrateur n'est autre que le jeune héros inventé par August pour son feuilleton, un excellent jeu sur les relations entre créateur et créature, sur les codes romanesques. Le créateur, est qualifié de « hasard qui se nommait August », il cohabite avec son personnage, prodigue en railleries quant aux procédés narratifs, qui pousse le zèle jusqu'à apporter au texte une quantité de plus en plus massive de corrections et retouches... Un exercice périlleux, dont Kalda se tire avec les honneurs."

Et pour vous donner l'envie de le lire , voici les premières pages d' Un roman estonien par Katrina Kalda.

Pour commander à la FNAC , le livre vous coutera 16,06€ livraison comprise, cliquez ici 

Sources :
http://www.gallimard.fr/rentreelitteraire/KatrinaKalda.htm
http://www.correspondances-manosque.org/index.php?option=com_flexicontent&view=items&cid=12:auteurs&id=23:katrina-kalda

  Katrina Kalda