14 juillet : Fête Nationale française
ou
le 14 Juillet 1790
Quand je pense au 14 juillet , je ne peux m'empêcher de me rappeler ce que m'avait raconté mon père il y a bien longtemps (dans les années 80 ) .
Le journal régional de la région Poitou-Charentes ,qui s'appelait FR3 à l'époque , avait fait un reportage la veille du 14 juillet , interrogeant la population sur ce que représentait pour eux le 14 juillet . Mon père avait entendu certains répondre (plutôt des jeunes ) qu'ils ne savaient pas ou avaient oublié . D'autres disaient que c'était la Fête Nationale ,mais n'en connaissaient pas l'origine .
C'est pour cette raison que j'ai décidé d'intituler ce billet le "14 juillet pour les nuls" , car je me dis qu'il y a certainement encore quelques personnes qui ne savent pas l'origine exacte du 14 juillet ... ou qui l'ont oubliée .
Voici donc l'Histoire , car c'est bien de notre Histoire de France qu'il s'agit . J'ai trouvé ces quelques lignes en recherchant des éléments sur cette période très importante de notre Histoire de France :
"Le 14 juillet , on ne commémore pas ,comme certains le pensent la prise de la Bastille : la République célèbre la Première Fête de la Fédération, qui eut lieu le 14 juillet 1790.
La Fête de la Fédération eut lieu le 14 juillet 1790, pendant la Révolution française, un an jour pour jour après la prise de la Bastille. Les fédérés défilèrent avec leurs tambours et leurs drapeaux ; ils étaient 100 000, y compris ceux de Paris. Les Parisiens prirent place sur les talus que l’on avait élevés autour de l’esplanade. Louis XVI arriva de Saint-Cloud et prit place dans le pavillon dressé devant l’École militaire. La participation de la foule fut immense, très enthousiaste, malgré le mauvais temps. La messe est célébrée par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, évêque d’Autun. La Fayette, en grand uniforme, arriva sur un cheval blanc et monta sur l’estrade. Louis XVI prêta serment à la Nation et à la loi, la multitude le répéta et l’on entonna un Te Deum , puis on se sépara au milieu des embrassements et des vivats dont beaucoup s’adressaient à Louis XVI.
C’est le 6 juillet 1880 que le 14 juillet devint officiellement jour de la Fête nationale française, sur proposition du député Benjamin Raspail, en mémoire de la fête de la fédération. »
Quant à la prise de la Bastille, les historiens de tous bords s’accordent sur un point : elle fut tout sauf glorieuse.
Ci-dessous, un article très intéressant ,dont je ne retrouve pas la source :
"Contrairement à ce que croit la majorité des Français, le 14 juillet n’est pas la fête de la France. En choisissant cette date anniversaire de la prise ou, plus exactement, de la "surprise "de la Bastille, le Nouveau Régime ne fête que son imposture originelle. Il célèbre une falsification historique. Il glorifie un crime de guerre civile.
La Bastille n’était pas le symbole de l’oppression royale qu’en ont fait les historiens de la République. Elle servait peu, et rarement contre le peuple. De 1782 à 1789 on n’y compta, en moyenne, que douze prisonniers par an, tous ou presque nobles ou bourgeois. Le 14 juillet 1789, il ne s’en trouvait que sept : quatre escrocs à la fausse lettre de change ; un Irlandais enfermé pour démence depuis sept ans ; un autre fou, embastillé depuis 1759, et le comte de Soulages que son père fit incarcérer pour « crimes atroces et notoires ».
A l’origine, la Bastille était une des portes de Paris, la porte Saint-Antoine, chargées de défendre la ville. Huit tours rondes, hautes de quatre et cinq étages, en faisaient une forteresse. Devenue prison, elle conserva son gouverneur et sa garnison. En 1789, celle-ci était forte de 127 hommes, occupés surtout aux services. Quinze canons, placés au faîte des tours, servaient à tirer des salves et ne pouvaient braquer en bas. Placées à l’entrée, trois pièces de campagne rappelaient la vocation première de la Bastille. Enfin, la troupe disposait de douze fusils de rempart, du modèle dit « amusettes du comte de Saxe» , dont six avaient rendu l’âme. Bref, rien qui pût inspirer une haine farouche entraînant l’insurrection.
La Bastille comptait si peu dans le système répressif du gouvernement du roi que sa démolition était décidée. Le sieur Corbet, inspecteur de la Ville de Paris, avait déjà dressé le plan de la place Louis XVI qui devait lui succéder. On peut le voir au musée Carnavalet.
Lors de l’assaut dont l’héroïsme continue, après deux siècles, à faire l’admiration des foules, la puissance de feu de la garnison ne s’exprima que par un seul coup de canon. Il n’y eut pratiquement pas de combat. Beaucoup d’assaillants succombèrent en tombant dans les fossés, poussés par l’enthousiasme et la boisson. D’autres se tuèrent par maladresse. La Bastille se rendit quand les canons de l’émeute furent pointés sur la porte d’entrée. Croyant à la promesse qu’il ne serait fait aucun mal à la garnison, M. de Launay, le gouverneur, donna les clés du petit pont-levis.
Aussitôt c’est la ruée. La populace envahit la cour intérieure. Deux invalides – soldats que l’âge et les blessures avaient rendu inaptes aux armes – sont tués. L’un est transpercé de coups de sabres et de piques. L’autre est pendu. Trois officiers sont assassinés. Dans le mouvement, la meute hurlante entraîne M. de Launay vers l’Hôtel de Ville. J’ai toujours une pensée émue pour lui quand je vais manger des solettes et boire une bouteille de chablis au « Dôme Bastille» . C’est à qui lui portera des coups de poings, de pieds, de bâtons, de crosses, de piques. Le malheureux perd son sang par vingt blessures. Le sang excite toujours la canaille. Un patriote, encore plus patriote que les autres, prend son courage à deux mains. Il lui décolle la tête du tronc, l’embroche à la pointe d’une pique et la montre à la foule, dans les clameurs.
Trois jours durant, la tête de ce pauvre M. de Launay fut promenée dans Paris, au-dessus d’un écriteau où l’on pouvait lire « M. de Launay, gouverneur de la Bastille, traître et parjure au Peuple» . En 1989, au cours des festivals du Bicentenaire, on se demande pourquoi nous n’avons pas eu droit à la reconstitution de cet épisode. Les intermittents du spectacle n’auraient pas fait grève. En émeutiers, ils auraient montré une sincérité bouleversante.
Convenons cependant qu’il n’y avait pas de quoi faire une fête nationale."
Bon 14 juillet à tous !
et bien, intéressant!
RépondreSupprimerIl serait peut-être temps d'apprendre la vraie version à l'école... !!
Dans un tout autre registre musical, qui résonne le même jour ...
RépondreSupprimerEn 2014 il est trés déplaisant d'entendre et constater que ... pour clore le défilé "militaire" du 14 juillet, un soi-disant message de paix ...avec 250 jeunes issus des 80 pays présents lors du défilé qui lâchent des colombes (en fait des pigeons blancs) : un lacher tout à fait incongru pour donner bonne conscience aux organisateurs d'un défilé, devant les télévisions... une gigantesque vitrine commerciale militaire internationale, sensée commémorer le centenaire de la "Grande Guerre" ... Peut-être qu'après ce défilé l'Ukraine achètera des "Mirages" en "Rafales" aux français afin de combattre les "Mistrals" franco-russes et remplacer les avions dernièrement abattus?
Un chant de guerre pour parler de paix !
Un pseudo discours sur la paix qui résonne faussement quand sur des paroles sanguinolentes et meurtrières le haut et le bas de la population chante la Marseillaise ! Ce chant de guerre écrit par le soldat Rouget de Lisle pour l'armée du Rhin et utilisé par les marseillais qui montaient sur Paris ... sert toujours d'hymne pour la France. Un des seuls pays a conserver un hymne aussi sanguinaire ! (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Marseillaise)
Peut-être verrons nous dans le futur la paix agir réellement et transformer la Marseillaise ?
Graeme Allwright, enchanteur de nombreuses générations françaises, se demandait en octobre 2005 : "Comment les français peuvent continuer à chanter, comme chant National, un chant de guerre, avec des paroles belliqueuses, sanguinaires et racistes. En regardant à la télé des petits enfants obligés d’apprendre ces paroles épouvantables, j’ai été profondément peiné, et j’ai décidé d’essayer de faire une autre version de La Marseillaise. Le jour où les politiques décideront de changer les paroles de La Marseillaise, ce sera un grand jour pour la France.”
"Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d’espoir est levé
L’étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur
Que règnent au fond de nos coeurs
L’amitié la joie et le partage.
La flamme qui nous éclaire,
Traverse les frontières
Partons, partons, amis, solidaires
Marchons vers la lumière."
(Texte libre de droit, offert par les auteurs Graeme Allwright, Sylvie Dien, source : http://mga.asso.fr/ à distribuer sans modération.)
Merci pour votre commentaire avec lequel je suis complètement d'accord .
SupprimerDu plus loin que je me souvienne ,j'ai toujours détesté la Marseillaise , les paroles sont extrêmement violentes et la musique ne me plait pas du tout ,c'est un hymne guerrier ! Votre version me plait beaucoup et Graeme Allwright a bien raison .
Beaucoup d'autres hymnes nationaux me plaisent ,mais je ne peux plus supporter celui de la France ,je ne le chante jamais alors que je chante l'hymne estonien : Mu isamaa, mu õnn ja rõõm ( Ma patrie, mon bonheur et ma joie)
http://youtu.be/oY_AFatXHHo
Paroles en français de l'hymne national estonien -Mu isamaa, mu õnn ja rõõm- ( Ma patrie, mon bonheur et ma joie)
RépondreSupprimerMa patrie, mon bonheur et ma joie,
Comme tu es belle!
Je ne trouverai jamais ici,
Dans ce grand et vaste monde,
Quelque chose qui me soit aussi cher
Que toi, ma patrie !
Tu m'as donné la vie
Et tu m'as élevé.
Toujours je te remercierai
Et je te resterai fidèle jusqu'à la mort.
Tu es ce que j'aime le plus,
Ma chère patrie !
Que Dieu veille sur toi,
Ma chère patrie!
Qu'il soit ton protecteur
Et qu'il bénisse en abondance
Tout ce que tu entreprendras,
Ma chère patrie !